Le groupe
Biographie :

Dunderbeist est un groupe de hard rock / metal mélodique norvégien actuellement composé de : Torgrim Torve (chant), Fredrik Ryberg (guitare), Stein Kristian Liljan (basse), Ronny Flissundet (guitare / chant) et John Birkeland Hansen (batterie). Après trois premiers albums sortis en 2008, 2009 et 2011, "Black Arts & Crooked Tails" voit le jour en Février 2012 chez Indie Recordings, suivi de "Songs Of The Buried" en Novembre 2012. "Hyklere" sort en Mars 2015, toujours chez Indie Recordings.

Discographie :

2008 : "Second Hand Theft"
2009 : "8 crows & Counting"
2010 : "Rovmord" (EP)
2011 : "Dunderbeist"
2012 : "Black Arts & Crooked Tails"
2012 : "Songs Of The Buried"
2015 : "Hyklere"


Les chroniques


"Hyklere"
Note : 17/20

Dunderbeist est un groupe norvégien originaire du Hedmark. Et il s’agit d’un groupe qui semble assez productif, si on prend en compte les 6 albums sortis précédemment dont deux en 2012, et les tournées assez conséquentes que le groupe a déjà effectué. Et pour ce nouvel album, composé entièrement en norvégien (pour mon plus grand plaisir, je l’avoue), ils ont décidé de nous faire partager des mythes locaux. Moi j’adore les histoires venues du fin fond de la Norvège, je me demande même parfois où ils vont chercher tout ça. Là, j’ai lu "axe murder" et évidemment, ma curiosité comme celle de tout à chacun a été atisée.

Commençons donc avec "Skaubror". Bon déjà, c’est du parti pris pur et dur, mais ils marquent déjà un point chez moi d’un point de vue linguistique. Mais je suis censée être là pour parler de musique et pas de considérations linguistiques ... et heureusement, sinon croyez-moi, ça prendrait plus de temps. Mais musicalement justement, je n’ai pas vu la chanson passer. C’est agréable à écouter, et ça passe comme une lettre à la Poste. Je n’ai strictement aucune raison de me plaindre pour le moment, et c’est assez rare pour être signalé. "Gryta" voit un changement dans les vocaux, et un côté plus "metal". Car ce qui va être important à souligner dans cette chronique, c’est la facilité avec laquelle Dunderbeist s’insinue dans différents registres musicaux. Parfois on touche au rock, ensuite plus au folk, quelques envolées vers le metal suivent ensuite... Parlons ensuite de "Punktum Mortale". Ce titre a révélé que j’adorais les vocaux de Dunderbeist. Je pourrais presque en parler avec le même enthousiasme que Karl Lagerfeld devant un nouveau ruban pour ses cheveux, de couleur fluorescente. Il y a un côté conteur dans tout ça. Et c’est le genre de choses pour lesquelles j’aime m’emballer car elles sont authentiques. Et l’authenticité se perd. Mais pas ici. Bon, par contre si vous cherchez le côté metal dans cette chanson, vous serez déçus. Mais parfois, il faudrait accepter de voir plus loin.

Avec "Groms", je trouve encore plus ce côté norvégien traditionnel dont il était question dans les infos promotionnelles. Il y a définitivement cette petite touche, reconnaissable entre mille, et qui renforce aussi ce petit côté folk que Dunderbeist développe dans certains des titres. J’irais même jusqu’à dire que sur ce titre en particulier, il y a un petit côté viking metal. C’est subtil, ça ne s’impose pas à la première écoute, mais une fois remarqué ça devient flagrant. Et cette impression est largement confirmée dans le titre suivant "Langsint (Og Tresk)". Et bordel, que ce morceau est catchy. Le morceau suivant porte un titre évocateur "SjøldestruksjonPierre. Un titre à l’ambiance plus mélancolique, et plus apaisée. Un titre plein de regrets également. Ce qui lie tout l’album ensemble, c’est un sens inné de la mélodie. Moi j’adhère, et j’ai eu un véritable coup de coeur pour ce titre. Poursuivons avec "Slagord". Je n’ai rien de spécial à signaler, ce titre se révèle parfaitement cohérent avec ses prédécesseurs. J’ai toujours cette impression étrange de conteur, mais sinon... "Spaan" m’a au premier abord fait penser à une comptine. Et ça renforce ce côté traditionnel. C’est le genre de choses qu’on a envie de chantonner en sautillant. Je suis navrée, mais c’est le cas. On approche de la fin de l’album avec "Titusentimenter" qui pour le coup, reprend un côté plus rock. Mais il y a vraiment quelque chose dans ces vocaux qui me donne l’impression d’être en train d’écouter de la musique traditionnelle locale. Final sur "Vardøgger (Det Var Jo Da)". Ce morceau ne fera que confirmer mon impression générale. Totalement planant par moments. Définitivement j’adhère au concept.

Je ne savais pas à quoi m’attendre avec Dunderbeist. Lors de ma première écoute, j’avais été emballée mais surprise de la tournure que prenaient les choses. Au final, je pense qu’il s’agit d’un album qui nécessite du temps pour se découvrir et s’apprécier. Découvrir les nuances et les subtilités dans la musique du groupe est un véritable plaisir. Et franchement, si je n’habitais pas dans un abri de bus à Bergen, j’irais bien me faire raconter des histoires dans le Hedmark.


Velgbortlivet
Avril 2015




"Songs Of The Buried"
Note : 15/20

Un vrai casse-tête, moi je vous le dis… Sur les conseils avisés de mon rédac’ chef préféré, j’ai essayé d’écouter cet album en me disant que Mastodon n’existait pas. Et en imaginant une dimension parallèle dans laquelle les maisons seraient faites de saucisses et de frites, où les voitures fonctionneraient aux blagues nulles et où Today Is The Day n’aurait pas splitté, votre serviteur aurait crié au génie. Mais voilà, force est de constater que rien de tout cela n’est vrai…

Bon vous l’aurez compris, une influence principale se dégage de cet album. Dunderbeist évolue donc dans le même metal gras, pesant, tordu mais néanmoins mélodique que sa référence. A la croisée du stoner, du thrash et du progressif, les 9 morceaux composant "Songs Of The Buried" nous tracent les contours d’un univers ambitieux et maîtrisé, tour à tour rapide et mélancolique ("Centuries" et sa magnifique intro au piano), mêlant agressivité primaire et envolées lyriques ("Enter Exile" ou "The Hidden One") mais toujours avec cette petite odeur de soufre et un occultisme à peine dissimulé. L’hommage aurait par contre pu tourner au ridicule si les musiciens n’avaient pas été aussi bons. Là, rien à redire, chacun d’eux maîtrise parfaitement son instrument et chaque partie bénéficie de sa dose de feeling et de ce sens de la composition qui fait que l’on ne s’ennuie jamais et que l’oreille est sans cesse sollicitée. Une session rythmique massive, des guitares inventives et un chant parfois proche de Mudvayne dans le guttural et la messe est dite.

Un excellent album donc, dont le seul défaut est son manque de personnalité… A retravailler pour défoncer des c…, euh des portes.


Ben
Mars 2013




"Black Arts & Crooked Tails"
Note : 07/20

Nos Norvégiens reviennent un an après leur album éponyme avec "Black Arts & Crooked Tails", honnêtement je suis très loin d’être convaincu par cet opus que je trouve très plat. Rien ne me met la puce à l’oreille, l’ensemble ne manque pas de volonté, la production ne manque pas de qualités et les musiciens ne manquent pas de talent mais le tout s’étouffe bien trop vite.

Ça manque de dynamisme. Le tout n’est pas assez rentre-dedans et les voix de Torgrim Torve et Asmund Snortheim ne viennent pas aider bien au contraire : "Lucifer Eyes" ne fait qu’accentuer cette impression. Rien qu’à l’introduction limite je m’endors et même quand les guitares de Fredrick Ryberg et Ronny Flissundet se mettent à cracher eh bien rien n’y fait c’est mou, les voix cassent tout ! Il y aura tout de même ce passage efficace en fin de morceau, passage qui je précise est instrumental. Les percussions d’Ole Alexander Lislerud sont tellement timides qu’elles sont à peine audibles sur l’ensemble de l’album, ce qui sera mon seul bémol sur la qualité de la production, car la basse de Kristian Liljan est propre et puissante. Le jeu de John Birkeland Hansten à la batterie ne casse pas trois pattes à un canard mais au moins il reste dans l’efficacité même s’il pourrait plus se déchaîner sur des morceaux tels que "The Worst Sentence" et "More Me". Soudain le groupe se réveille sur la huitième piste qu’est "Winter Past", même le chant passerait presque s’il était moins timide que le reste des instruments et s’il entrait plus dans le vif comme ce titre semble le décrire. Hélas ce sera bien le seul morceau de cet opus que j’apprécierai… allez en faisant un petit effort il y a également "Crows And Counting" mais que sur certains passages, car vraiment les breaks de chant cassent tout… une fois de plus, une fois de trop… encore…

Bref j’ai écouté cet album jusqu’au bout mais vraiment en luttant pour ne pas en écourter l’écoute au risque de passer à côté de quelque chose qui en vaudrait la peine, ce ne fut pas le cas…


Phenix
Mai 2012


Conclusion
Le site officiel : www.dunderbeist.net