Le groupe
Biographie :

Drenaï est un projet né autour de plusieurs amis, pratiquant les jeux de rôles - que ce soit sur table ou en grandeur nature - désireux de monter une formation de folk metal. Cependant, plutôt que de choisir pour thème une civilisation historique, Drenaï se distingue en puisant son inspiration dans un univers d'heroic fantasy crée par l'auteur britannique David Gemmel. Ainsi, le groupe aborde des thèmes classiques de la littérature fantastique comme la quête, la volonté, la liberté... Depuis sa création à l’été 2011, le groupe a vu son line-up s’étoffer régulièrement, pour se fixer à sept membres depuis le printemps 2013, année de la sortie de la toute première démo. La consécration viendra à l'automne 2014 à la sortie de "Deathwalker", album qui a vu le jour grâce au crowdfunding Ulule.

Discographie :

2013 : "A Rising Thunder" (EP)
2014 : "Deathwalker"
2016 : "Nadirs" (EP)


Les chroniques


"Nadirs"
Note : 14/20

Drenaï a pris l'habitude de rendre hommage à l'écrivain David Gremmell au travers de ses œuvres en jouant sur les cordes de l'heroic fantasy et "Nadirs" n’échappe pas à la règle. J'ai découvert ce groupe grâce à cette chronique et je n'en suis pas déçu. Les cinq morceaux de cette galette sont très longs, de six à dix minutes, sans parler de "Broken Nation" qui dure "à peine" cinq minutes mais qui donne le ton.

Rien que le second titre, "Shaman", nous transporte avec différentes ambiances, de longues parties parlées sur fonds rituels indiens et des parties celtiques, un titre très long (plus de 10 minutes) mais avec une atmosphère envoûtante. "Forged In Clay" reste dans ces parties parlées avant qu'une ambiance médiévale n'arrive doucement mais sûrement avec un long passage à la guitare sèche, un peu répétitif avant que des chants féminins nous fassent oublier cette longue partie un peu monotone. Les parties chantées feraient presque penser que nous sommes en plein cœur d'une messe en période médiévale. A mon goût, pas le meilleur titre de l'EP car il est assez lassant. "Beyond The Gate" dégage quant à lui plus d'ambiances folk et celtiques, et les parties féminines sont très entraînantes. L'EP se termine par un sublime "Tools Of A Prophet" où encore une fois les parties féminines me font frissonner.

Un EP 100% acoustique qui se marie parfaitement avec l'univers du groupe. L'artwork est beaucoup plus simpliste que ceux des deux précédents opus du groupe, ce qui est un peu dommage. En bref, un troisième essai vraiment réussi même s'il manque un peu de punch.


Ced
Juin 2017




"Deathwalker"
Note : 16/20

J'ai découvert Drenaï presque par accident. En fait, tout bêtement, le bassiste du groupe fait partie du même groupe d'amis que moi, et ce qui fait que naturellement curieuse, je me suis intéressée à ce que fait cette petite bande de folkeux originaires de Rouen – qui de plus est ma ville d'origine, donc raison indispensable de me pencher sur leur cas – et grande fan de l’œuvre de David Gemmel, je me suis dit que je ne ne devais en aucun cas passer à côté de ça ! Et c'est aussi en toute logique que, quand j'ai appris la réussite de leur crowdfunding pour "Deathwalker", je leur ai proposé mes services chroniquesques (comment ça, c'est pas français ?).

Et effectivement, cette galette méritait cet intérêt. Déjà, penchons-nous un peu sur l'artwork... Quoique très sombre, ce qui fait que le logo du groupe ne se démarque pas trop du reste, ça nous annonce direct dans quoi on met les pieds. Ça sent l'epicness à plein naseaux! Sensation confirmée par la hache à double tranchant apparaissant sur le logo. Et à l'écoute, dès le morceau d'intro, "Once Upon A Man", ce n'est même plus une confirmation, on est aussitôt transportés dans l'univers heroic-fantasy des œuvres de Gemmel. "What is life with no dreams ?" Justement, la réponse est dans le reste de l'album. Les morceaux s’enchaînent à la perfection, les voix des 7 membres (mention spéciale pour Adelia (claviers), ta voix me donne des frissons !!!) se mêlent dans les chœurs dignes des grands groupes du même genre – quoique difficile de comparer Drenaï à un autre groupe, tant leur musique est.... unique. Et ça, j'ai su le déceler au bout de la deuxième écoute, plus attentive, de "Deathwalker". C’est du folk oui, mais qui au final arrive à se démarquer considérablement de ses congénères, et ça, ça fait plaisir !

D'ailleurs passons au côté technique. Et là où je suis surprise, et agréablement, c’est que pour un premier album, c'est propre, très propre ! Nos petits folkeux ont su s'entourer de pros, et ça s'entend. Instrumentalement déjà, c'est carré, rien à redire. Le mixage est bon, et l'ajout de "guests" sur l'abum pour certains chœurs est une idée très sympa. Diego (lead voice) a un timbre de voix très spécial, et qu'il module à guise, passant d'un growl profond à une voix black, tout en transitant un chant clair très doux sur certains passages. Je ne reviendrai pas sur la seule voix féminine du groupe, Adelia, j'ai tout dit plus haut.

Bref, on est littéralement embarqués du début à la fin... Et même à la fin, ce n'est pas encore fini, car après l'outro, "Legends Never Die", Drenaï nous fait l’honneur de nous offrir un dernier morceau-bonus... Conclusion : les gars, chapeau bas ! Vous avez gagné une fan supplémentaire. "For the King and for the land, for Drenaï we stand !", plutôt deux fois qu'une !


Arvana
Février 2015




"A Rising Thunder"
Note : 15/20

Drenaï, ce groupe originaire de Rouen, créé en 2011, nous montre que l’univers de l’heroic fantasy a encore de beaux jours devant lui. Pour les néophytes, Drenaï puisse son nom ainsi que l’influence de sa musique dans les livres de David Gemmell, auteur anglais, prématurément décédé après un triple pontage, voilà pour la petite histoire. Le groupe va rééditer son mini qui s’intitule "A Rising Thunder" en début d’année, après avoir épuisé le premier tirage, un conseil ? Précipitez-vous.

Drenaï se compose a présent de sept membres issus de divers horizons musicaux, mais tous avec un bagage certain et on l’entend de suite après l’intro "When Legends Walked Amongst Man". Le riff qui lance le morceau "Rebellion" a un son très hard rock, ensuite leur folk metal / pagan metal s’installe, et c’est de bonne facture, très mélodique, aucunement répétitif, les instruments se marient bien, et donnent une excellent cohésion aux morceaux. Tout semble avoir été mesuré de façon chirurgicale pour ne pas mettre un de leurs nombreux instruments plus en avant qu’un autre, et j’avoue que je craignais un peu ca (typique du folk metal ou pagan metal), ici, il n’en est rien. "Nadir’s March", le second titre, doit être très entraînant en live grâce aux riffs qui complètent la section rythmique basse-batterie qui se montre insatiable. Le morceau fait plus de cinq minutes, ce qui pourrait être long quand l’inspiration n’est pas là, mais Drenaï a su intégrer plein de plans qui le rendent passionnant à écouter. Gros gros passage à deux minutes, juste excellentissime ! Le titre "Drenaï" jaillit de mes enceintes après ce très bon "Nadir’s March". Le tempo est plus relevé, je n’ai pas les paroles, hélas, car ça doit raconter une bataille tirée d’un des livres de Gemmell ou quelque chose dans le genre, un truc bien épique. Pour tout dire, j’ai moins aimé ce morceau, excepté le superbe break qui nous fait entendre les chœurs, un chant feminin complété par celui de Diego, le frontman du groupe. Ca confirme qu’on a affaire vraiment à un groupe bien loin d’avoir pris des instruments et un micro pour s’éclater et juste laisser une trace dans l’histoire du "metal". Drenaï a un excellent niveau que ce soit en chant et en arrangements musicaux. "Eldibar", quatrième vrai morceau, fait redescendre le tempo, les différents instruments (flûtes,claviers….) utilisés par les 7 membres du groupe ont la part belle une fois de plus,. Musicalement, "Eldibar" nous propose un pur morceau de folk metal, une fois de plus bien travaillé et bien pensé, gorgé d’arrangements. Ensifernum n’a qu’à bien se tenir… quitte a choisir, je préfère Drenaï. "Keepers Of The Pride" va clôturer ce mini LP, Drenaï, toujours aussi inspiré, lâche les chevaux comme sur le troisième morceau mais avec plus de raffinement, d’instants mélodiques, je les vois bien terminer un concert avec ce morceau-là, il laisse des traces...

Au final de cette chronique, Drenaï colle parfaitement à l’univers qu’il annonce ! Parmi les nombreux points forts du disque, je dirais que la production est au millimètre, les arrangements, le chant, les chœurs, les instruments utilisés avec parcimonie (excellent solo sur "Eldibar"), il n’y a rien de " trop", c’est très varié pour l’auditeur, plein de plans qui n’entraînent aucune lassitude après plusieurs écoutes. Grosse et excellente surprise de la part de ces Hauts-Normands. Vivement recommandé par moi-même.


Davidnonoise
Janvier 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/drenaimetal