Le groupe
Biographie :

Entre violence viscérale et rugueuses accalmies, là où la musique n'est qu'étiquette, Doppelgänger prône le mélange des identitées musicales de chaque membre. Des riffs de guitare acérés à la basse groovy, de la batterie sismique au chant torturé, chaque personnalité se confronte et s'allie pour former l'unité éclectique qu'est Doppelgänger. Après avoir sorti un premier EP en 2011 et après avoir joué avec des groupes tels que Loudblast, Duff MacKagan's Loaded, Le Bal Des Enragés, L'Esprit Du Clan, Headcharger, Red Mourning, Deep In Hate, Memories Of A Dead Man..., Doppelgänger débarque au printemps 2013 sur la planète metal avec son premier album "Anatomy Of Melancholy" sorti chez Send The Wood Music. L'EP "Memento Mori" suit deux ans plus en Septembre 2015.

Discographie :

2011 : "Doppelgänger" (EP)
2013 : "Anatomy Of Melancholy"
2015 : "Memento Mori"


Les chroniques


"Memento Mori"
Note : 18/20

Votre humble serviteur revient encore aujourd’hui vous présenter une production "fabriquée en France" ! Elle n’est pas belle, la vie ? Eh bien pour ma part je réponds que si ! Et là, nous sommes particulièrement gâtés puisqu’il s’agit de la nouvelle production de Doppelgänger, un EP 5 titres intitulé "Memento Mori" qui voit le jour avec le soutien et le partenariat du label montpelliérain Send The Wood Music qui décidément est très actif ces dernières semaines, il faut l’avouer (et on ne va pas s’en plaindre !). Vous allez me demander, Doppelgänger mais qu’est-ce donc ? Eh bien sous ce nom quelque peu difficile à prononcer se cache une généralité toute simple : le doppelgänger désigne tout ce qui fait référence à la dualité de l'être humain ; rarement un groupe n’a eu un nom aussi lié à son style musical puisque les originaires de la région parisienne (Seine et Marne) nous distillent un metal noir, obscur, influencé grandement par la rage et la fougue du hardcore mais hautement motivant. En gros, c’est un peu bim bam boum dans ta face !

"Memento Mori" présente 5 nouveaux titres pour près de 18 minutes d’un metal puissant, énergique, aucun temps mort, ça balance à mort. En cinq années d’existence, Doppelgänger nous a offert un premier EP ("Dark Pillow Talk"), un premier album ("Anatomy Of Melancholy") et donc aujourd’hui un deuxième EP. En somme, Dopplegänger fait son petit bonhomme de chemin, tranquille et pose petit à petit les bases (solides) de sa reconnaissance au sein de la scène française. Pour preuve, "Memento Mori" a été réalisé, enregistré et mixé par Etienne Sarthou, batteur et tête pensante d’un des groupes français les plus respectés et appréciés, AqME.

A l’écoute de "Memento Mori", on ressent bien la rage et la puissance que dégage le combo. Loule, Thydo, Sebvi et Cyrco s’en donnent à cœur joie, et ça commence dès le premier titre de l’EP, pas le temps de tergiverser, de respirer, on est littéralement pris à la gorge par le fougueux "Dark Visions", et c’est du même acabit sur les quatre suivants… Vous aimez vous en prendre plein la tête ? Alors je ne peux que vous encourager à vous pencher sur cet EP qui prouve encore une fois qu’en France on a peut-être pas beaucoup de pétrole mais on commence sérieusement à avoir une scène ultra riche et surtout talentueuse (je vous rassure, on l’a toujours eue). Dopplegänger voit "Memento Mori" comme un changement, une renaissance, je dois avouer qu’ils ont raison, le groupe pose les jalons du futur de Dopplegänger, ce qui me fait dire que l’on n'en a pas fini avec ce groupe ! On ne peut donc qu’espérer un deuxième album pour très bientôt ! Par contre, je n’ose imaginer ce que cela doit-être sur scène s'ils mettent autant d’énergie. Ah si, un joyeux et doux bordel (pardon !). Avec "Memento Mori", un détail m’a sauté aux yeux, j’aime la musique, j’aime la scène française, mais ce que j’apprécie également c’est la création artistique, et je dois avouer que l'EP  bénéficie d’un très beau visuel, œuvre de Cyrco mais attention, pas seulement ! Le groupe a poussé le concept jusqu'à confier le visuel du CD à Cyam. On n’en parle pas assez mais la création visuelle est très importante, et précisément pour "Memento Mori", Dopplegänger frappe fort (un peu à l’image de sa musique). Et personnellement j’aime ça et je sais par ailleurs que ça fait plaisir aux artistes quand on perle d’eux (même un petit peu).

Il n’est pas étonnant, à l’écoute de "Memento Mori", que Dopplegänger cite comme influences principales Pantera, Machine Head, ou encore Tool et System Of A Down et que le groupe ait partagé la scène avec des formations aussi reconnues et appréciées que Lofofora, Loudblast, Tagada Jones ou L’Esprit Du Clan. Le groupe s’est imprégné de tout ça et le renvoir formidablement bien dans sa musique. Les amis, chers lecteurs de French Metal, je ne peux que vous encourager à vous rendre ici, ou alors si vous voulez en savoir davantage sur Dopplegänger, ça se passe . Vous verrez, la déception ne sera pas de mise, bien au contraire, et en plus vous soutiendrez la scène. Que demander de plus…

Eh bien voilà, c’était "Memento Mori", le nouvel EP de Dopplegänger. En conclusion, je dirai tout simplement que "Memento Mori" est un condensé d’énergie positive aussi dure qu’une batte de baseball ! Je découvre, je dois l’avouer, le monde, l’univers et la musique de Dopplegänger avec "Memento Mori" et je ne suis point déçu.


Vince
Septembre 2015




"Anatomy Of Melancholy"
Note : 14/20

Quatuor formé à Meaux dans la région parisienne et titulaire d’un premier EP de très bonne facture paru en 2011 intitulé "Dark Pillow Talk", Doppelgänger nous présente son premier album "Anatomy Of Melancholy". Après avoir tourné avec des groupes tels Headcharger, Lofofora ou bien Duff MacKagan's Loaded, que nous propose donc cet opus ?

Premier détail qui était d’ailleurs présent dans l’EP, il est bien difficile d’apposer une étiquette musicale sur ce combo qui puise dans ses influences variées, que ce soit Metallica, Pantera en passant par Tool, le contenu demeure de très bonne facture avec un côté sombre et entêtant. Preuve en est avec ce premier titre "This Fucking Nightmare Is Real" et son ouverture intrigante par son jeu de batterie et de basse, atmosphère que l’on retrouve d’ailleurs sur "Schizophrenia, My Love". C’est sombre, cauchemardesque mais qu’est-ce que c’est bien exécuté ! Des riffs cinglants, le vocaliste Cyreo hurlant toute sa haine à travers ces deux pistes, c’est agressif à souhait, hargneux et à défaut d’être novateur, Doppelgänger s’applique et se montre très persuasif. Les morceaux "Drunk" et "I’m Lost I’m Dead" sont plus modérés et s’avèrent toujours aussi apocalyptiques avec des refrains intenses et des refrains fringants, très mémorisables. De plus, le chant a des allures d’un Phil Anselmo des grands jours. Le côté metal hardcore fera son apparition dans l’excellent "Let Them Talk" qui fera sans aucun doute l’unanimité durant les concerts. Idéal pour embraser un public chaud bouillant. Tout comme d’ailleurs "Mr A"qui constitue pour ma part mon coup de cœur. Une introduction très typée Rammstein, changements de rythmes et des riffs fort attractifs, sans parler du jeu de batterie de haute volée, il n'y a pas à dire, ce groupe-là a vraiment du potentiel. Cet opus se termine sur une ballade acoustique (eh oui, on a droit à tout avec ce quatuor) qui est très prenante, où certes on voit que le vocaliste n’est pas dans son domaine de prédilection, mais j’aime bien sa prestation et cette prise de risque car en version plus électrisée, complétée de l’univers sombre du quatuor, ça aurait donné une très bonne piste.

Pour conclure, je vais faire une brève synthèse sur la biographie du groupe : "Là où la musique n’est qu’étiquette, nos personnalités se confrontent et s’allient pour former l’unité éclectique qu’est Doppelgänger". Au moins on n’est pas pris au dépourvu et quand on a affaire à un quatuor déterminé et plus qu’impliqué à nous servir une musique pleine de bonnes intentions, eh bien leur premier essai complet n’en demeure que de bonne qualité ! Un bon album donc qui ne demande qu’à être dégusté, sans prise de tête.


Romain
Novembre 2013




"Dark Pillow Talk"
Note : 15/20

Doppelgänger est un de ces groupes auxquels on ne s'attend pas et qui te frappent. Composé des anciens membres du groupe Kop, Doppelgänger débarque sur cette planète métallique de façon très animale et bestiale. On est bien dans un côté sombre, très sombre du metal. Très brut de décoffrage, cet EP nous rentre directement dans le corps. Les riffs sont acérés et groovants à souhait, la partie rythmique fournit un travail assez monstrueux derrière. Le chant, quant à lui, ressort une véritable présence et une touche perso à l'ensemble de ce premier EP. Le chant est déchiré, transfigurant, possédé, profond, impressionnant, tout simplement. Le groupe sait puiser dans des références, alterner des passages très métalliques, des débuts en forme de ballades pour continuer de façon très rock / hard rock, et puiser toute la puissance dans des grosses parties métalliques qui "tâchent" bien comme il faut. Le monde de Doppelgänger est sombre et complexe, pourtant il invite à se faire écouter. La production est assez énorme. Sans fioriture et sans pour autant être mauvaise, elle appuie là où ça fait mal et laisse respirer quand il le faut. Le groupe nous fait redécouvrir avec bonheur un mix entre rock et metal qui n'est pas déplaisant du tout pour un premier essai, il s'écoute avec bonheur et ne demande qu'a être confirmé. Bravo !


Sam
Janvier 2011


Conclusion
Le site officiel : www.doppelofficiel.com