Le groupe
Biographie :

Domadora est un trio parisien invoquant l'esprit de La Domadora (la dompteuse) pour calmer et maîtriser de sauvages psychédéliques jam sessions et des rocks virulents. Leur premier album "Tibetan Monk" sort au printemps 2013.

Discographie :

2013 : "Tibetan Monk"


La chronique


Fraîchement formé en 2011, le groupe parisien Domadora commence à se faire une belle notoriété dans le milieu stoner, notamment depuis ses deux prestations live aux soirées "Stoned Gatherings" que l’on ne présente plus. Créé à la base par les deux jammers Gui Ohm à la basse et Belwil à la guitare / chant, Karim les rejoint en 2012 à la batterie pour former le trio que l’on connaît aujourd’hui. A peine quelques mois suffisent (Avril dernier) pour que le groupe sorte son premier album autoproduit, "Tibetan Monk", avec sept titres plus furieux les uns que les autres.

Le côté jam des morceaux ne fait évidemment aucun doute, néanmoins canalisés par une sorte de fil conducteur tout au long de la prod'. Tibetan Monk c’est le lieu rêvé où la création est maître-mot et obtient son droit d’expression le plus entier, sans barrière aucune. Les morceaux se voulant habituellement avoir une fin… n’en sont donc plus vraiment. Plus vivante que figée, leur musique demande à tout auditeur de lâcher ses repères, d’être dans l’acceptation d’une composition brute et sans limite. Sixties à la manière des Who, Jimi Hendrix ou autres grandes pointures de l’expérimentation, leurs compositions ne manquent pas de professionnalisme. Les titres débordent de groove, de blues, de rock pur et dur avec son côté heavy psychédélique en plus qui nous ramène dans des temps un peu plus modernes. Avec son effet fuzzy plongé dans la réverb, la guitare au teint cosmique a un effet envoûtant immédiat. La voix de Belwil se fait rare mais se manifeste de temps à autre pour une bonne raison, placée juste là où il faut, parfaitement dosée et maîtrisée. Vous l’aurez compris, ici, qualité et ressentis prônent. Les passages solos excités cèdent parfois leur place à des épisodes plus appesantis, des rythmes tribaux apparaissent dans "The Oldest Man On The Left". Aucune limite d’écriture, fermez les yeux et vous partirez dans un trip coloré immédiat. Musique d’intellos ? Dans le concept on pourrait l’affirmer. Pourtant, si l’on conçoit qu’une musique d’intello se veut lisse et imperfectible, alors c’est un grand NON que je répond, inconcevable pour les Domadora.

Précision linguistique, domadora, ça veut dire dompteuse en espagnol. Pas étonnant vu les coups de fouet incessants que l’on se prend tout au long de l’écoute. Les titres en perpétuelle mutation évoluent à chaque passage sur scène, les musiciens refusent la rigidité que l’on voudrait imposer dans une musique parfaitement millimétrée. Un groupe hors norme qui fait du bien. L’ascension des Domadora ne saurait tarder. A voir absolument en live.


Angie
Octobre 2013


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.domadora.fr