Départ quelque peu classique avec l’intro "You Are God", je redécouvre de suite la voix si particulière de Hank sur "Sign My Name", morceau intéressant mais qui ne me marquera pas tant que ça, peut-être est-ce le jeu à la batterie trop répétitif qui vient casser l’ambiance posée ici, les riffs de guitares sont efficaces et le tout se joue dans la simplicité, de très bons passages et son de guitare assez original qui a le chic de ne pas taper dans des sonorités un peu trop déjà vues.

Ensuite la done change avec "I Declare : Treason", c’est déjà plus pêchu sans pour autant se lancer dans du bourrinisme, la voix de Hank me fait penser un peu à celle de Manson, bizarre certes mais les tonalités se ressemblent beaucoup, des riffs qui ont de bonnes attaques, de bonnes mélodies et voici un morceau très réussi et très poignant malgré ce petit côté malsain avec toujours un petit bémol pour le jeu à la batterie de David qui en dehors de quelques breaks bien sympa, ne casse pas trois pattes à un canard. Et c’est ce que je trouve étonnant sur cet album classé metal, un genre un peu fourre-tout on va dire de nos jours, bref, car au fur et à mesure de l’écoute on se retrouve avec un ensemble très divers que je ne classerai pas obligatoirement dans le genre metal.

Des morceaux comme "Bleed Idiot Bleed" et "Glory" s’égarent de la lignée principale de l’album mais s’écoutent aisément malgré la voix de Hank que je n’apprécie guère sur ces deux morceaux : on se retrouve avec des guitares plus rapides avec le super jeu à la basse de Tim Skold et là je suis désormais sûr que le son à la batterie ne passe pas, sûrement le fait d’avoir un jeu très concentré sur ses cymbales et aussi que Hank ne devrait pas trop chercher à pousser ses petites cordes vocales car dès qu’il cherche à monter en puissance, c’est moins "beau" à entendre sur le coup. C’est vraiment sympa à écouter mais ça s’essouffle vite je trouve, notamment avec "(Don’t) Waste It" aux sonorités pseudo punk metal mais qui manque tout de même cruellement d’originalité ou du moins ça ne dure jamais longtemps avant de revenir sur la base musicale un peu molle à mon goût.

On se secoue un peu avec "Blame Is The Game", sous un flot de guitares tranchantes et une intro qui blaste à la batterie et là rien à redire sur le chant de Hank, c’est prenant, tout juste ce qu’il faut, ils ont trouvé ici un bel équilibre musical de leurs talents respectifs, et je classerai sans conteste ce morceau parmi les meilleurs de la galette avec un côté plus rock et malgré tout assez lourd pour s’éclater. "Misconception" qui envoie la sauce dès la première seconde, ça fait du bien, Tim à la basse toujours aussi bon, des très bons saccadés aux guitares et un jeu un peu moins classique de la part de David derrière ses fûts même si l’aspect général de la batterie ne me marquera toujours pas plus que ça malgré tout, dommage qu’ils n’aient pas gardé l’entrain des premières secondes de ce morceau qui se calme un peu quand il avance dans la durée malgré de superbes passages basse / guitares.

"Ok (We’re Just About To Die)", à croire que c’est vraiment le cas sur ce morceau qui est le plus calme de la galette et parmi les pires à écouter je trouve, ça traîne la patte c’est grave, je pense que c’est clairement le chant qui vient réellement briser le jeu des compères ici, un morceau calme mais qui aurait pu gagner en efficacité s’il était resté instrumental, car là vraiment ! Hank faut pas déconner quand même ! Je pensais finir cette chronique sur ce morceau mais bon on va pas pousser Mamie dans les orties, ce serait abusé. Les deux "petits" derniers de la galette "Revenge" et "Victorious", pour ma part j’aurais inversé l’ordre et mis "Revenge" en dernier car bien plus pêchu et original que "Victorious", ça restera tout de même un bel au revoir de caler ces deux morceaux en dernier, très bon jeu à la guitare sur "Revenge", un chant encore assez supportable car entraînant, on a un très bel équilibre musical une fois de plus avant de finir la galette sur "Victorious" se voulant bien plus speed malgré une intro paraissant prouver le contraire, et sonnant bien trop comme "Bleed Idiot Bleed" mais dont l’outro est tout bonnement sublime quand David s’excite sur sa double et ses cymbales.

Doctor Midnight & The Mercy Cult voulait créer quelque chose de nouveau et à ce niveau c’est plus que réussi, de là à marquer les esprits et faire péter la galette à force de l’écouter en boucle quand même pas. Espérons que ce premier album soit plus un album m’as-tu vu dans le genre "voilà ce qu’on est capable de faire, et au prochain album on vous mettra une branlée". Il plaira certainement à beaucoup et DMTMC reste un groupe à suivre de près.