Le groupe
Biographie :

Fondé à Lyon au printemps 2007, sur les cendres de Douze 33, c’est au printemps 2008 que Doberman [crew] connaît sa forme actuelle. Ce quatuor Lyonnais tire ses influences de la scène rock / rap alternative. En Juin 2008, un premier maxi "Trop D'obéissance Tue L'insolence" sort, et déjà le groupe se fait remarquer lors de premières parties pour Ministry, Eths, Tagada Jones, Dagoba, Parabellum ou Eyeless. A l’automne 2009, enregistrement d’un premier album autoproduit, et l’envie de le défendre bec et ongle sur scène. Deux ans après un premier album remarqué, Doberman [crew] remet le couvert au printemps 2012 avec un deuxième opus encore plus sombre. Le mélange des genres est toujours au rendez-vous : hardcore, metal, punk et hip hop s’entrechoquent tout au long des titres, et la colère n’a fait que grandir durant ses dernières années. Engagés, les Lyonnais ne lâchent pas l’affaire, et continuent sur leur lancée en défendant profondément des valeurs d’amour, de respect et de tolérance.

Discographie :

2008 : "Trop D'obéissance Tue L'insolence" (EP)
2009 : "Doberman [crew]"
2012 : "Le Grand Soir"


Les chroniques


"Le Grand Soir"
Note : 15/20

Voilà un second album pour les coreux Lyonnais que sont les Doberman [crew]. Voilà une galette pleine de verve et de puissance, un début très efficace avec "Civil War", mais qui ne me convainc guère en dehors de l’aspect electro un moment, sur du hardcore, j’avoue qu’au moins ils ont le mérite d’être originaux. Un morceau qui par contre arrive à me faire hocher la tête, "Walk Or Die", la seule chose avec laquelle j’ai du mal c’est la voix de Keefran et ce chant Français... pourtant les paroles sont recherchées mais là ça ne passe pas pour moi. Cela ne changera pas le fait que l’équipe des Doberman [crew] sait balancer du riff ravageur et bien aiguisé, la production est de très bonne qualité, il faut reconnaître qu’ils ont pris beaucoup de soin, de l’enregistrement au mixage final en passant par plusieurs studios d’enregistrement. Entre les riffs explosif de "Funambule" bien saccadés et mettant direct l’ambiance, "Retour De La Monnaie" - Part 1 et Part 2, où les deux parties se déclinent avec une dominante hardcore electro si j’ose dire pour la première et une seconde plus metal-hardcore, et même si j’ai du mal avec le chant Français les Doberman [crew] savent envoyer du bois avec brio. Un très bon jeu à la batterie de la part de Pio sur le morceau éponyme "Le Grand Soir", un son qui sature pour t’en mettre plein les esgourdes, ce morceau se trouvera en être sûrement l’un des meilleurs de la galette. L’album avancera tout en puissance avec "Envolé" et "Qui Veut Ta Mort", le tout monte avec une apothéose certaine et loin d’être déplaisante. Loin d’être convaincu à la première écoute, malgré quelques insatisfactions relevant totalement d’un ressenti personnel, les Doberman [crew] ont livré ici un très bon album qui mérite amplement le détour à condition d’aimer le chant Français sous une floppée de riffs oscillant entre le hardcore, le phrasé rap et quelques onces d’electro.


Phenix
Juillet 2012




"Doberman [crew]"
Note : 17/20

En France, dans les groupes revendicatifs, nous connaissons essentiellement Lofofora, Babyon Pression ou les vieux keupons crêtes tout érissées, piquantes et colorées érigées sur le crâne. Mais il y a aussi Doberman [crew]. Et du coup, avec ces Lyonnais, on est loin d'être dans le cliché à deux balles des textes acérés qui attisent un effet de mode. Vous l'avez compris, les chiens Rhôdaniens ont des crocs aiguisés et leurs lyrics ont des mâchoires d'une puissance extraordinaire. Quelque part entre Tagada Jones ("Animal", "Bras Tendu"), Lofofora ("Ta France Va Mal") et même les RATM, D[C] nous propose une fusion hardcore rap punk au chant criard et engagé de très très bonne facture. Une chanson sur deux s'appuie de textes déjà existants, tels que l'introduction au Nouvel Ordre Mondial (pour "Hors-Normes"), la déclaratoin des droits de l'homme et du citoyen (pour "Ta France Va Mal") et la révolte des jeunes d'Alfred Sauvy (pour "C'était Mieux Avant"). Le digipack est sobre, écrit noir sur blanc, simplement, l'intérieur agrémenté de deux photos live. Pas de chichi, aller à l'essentiel, les Doberman [crew] savent le faire autant dans le visu que dans la zic. On notera les feat. de Kik de Calmos et de Ben de Tasmaniac sur "Longue Vie", chanson tirant quelque peu vers du Oneyed Jack par moments. L'esprit réactionnaire est là, même dans le merch chez les D[C] car le skeud digipack 8 titres est dispo à 5 euros, et leurs t-shirts également lors de leurs concerts. Et pour cet effort, ça se doit d'être signalé ! On résume. Puissance, revendication, sincérité. Excellent skeud.


El Caco
Février 2010


Conclusion
Le site officiel : dobermancrew.free.fr