Ca fait quelques temps que je n’ai pas chroniqué du black metal ! Alors j’ai mis la touche "play" sans rien savoir de plus sur le groupe Dispersion, mis à part qu’il venait d’Italie. Le minimum d’infos, c’est très bien pour chroniquer un skeud, pas de pollution d’informations extérieures. Je suis face à ce que j’écoute dans ce qu’il y a de plus brut. Seulement deux morceaux pour ce groupe de "post-black metal", ça fait light mais vu la trempe des deux compos, je me dis que si c’était un album entier, j’aurais sûrement moins accroché étant donné qu’il y a toujours des compos plus faiblardes.

"Memory In Land, Denied" s’ouvre sur plusieurs niveaux, le premier est typiquement black metal, assez rapide et peu productif, par contre vers 2 minutes le titre prend une autre tournure. Le rythme ralentit, la guitare commence à gémir de façon admirable. Toute la puissance de "Memory In Land, Denied" réside dans cette guitare magistrale qui donne une dimension complètement unique à la structure et à ce style de black metal. 6 minutes de génie dotées d'une atmosphere électrisante. "Being The Ruin, Deep Cave" reprend la même structure que le morceau précédent car il breake à peu près au même moment que "Memory…", le black metal de Dispersion se fait plus lourd à cet instant. Le chant typiquement black est largement au-dessus de ce que j’ai pu entendre dans le genre récemment. Le titre est lui aussi à multiples niveaux entre lenteur et violence. Il approche les 11 minutes et s’écoute avec un plaisir immense, je confirme à la fin de cet EP que c’est une excellente galette complétement innovante sous certains aspects.

La pochette du skeud est assez mystérieuse, "Pillars" (piliers) ne m’avance pas énormément dans l’éclaircissement de la chose. Quoi qu’il en soit, 11 minutes + 6 minutes ça fait pas loin de 17 minutes si ma calculatrice solaire fonctionne bien, ce qui est très honorable pour un EP, surtout de cette trempe. J'estime (eh oui, j'estime parfois moi aussi) qu'il faut se pencher sur cette production de Dispersion car elle en vaut la peine. Pour la suite, il reste à voir si musicalement ça tient la route sur un album complet.