Le groupe
Biographie :

Diskarial est un groupe de black / death Français (près de Bordeaux) créé en 2003 par Julien Helwin (batteur pour les groupes Withdrawn et Annthennath). Il se distingue par un jeu de batterie ultra-rapide, un son de guitare perçant, une basse assez présente et le chant de Helwin est lui aussi très enragé.

Discographie :

2009 : "Warpath To Eternity"


La chronique


Vous connaissez Diskarial ? Non ? Réparons cette lacune tout de suite dans ce cas. Ce projet nous a sorti une galette du nom de "Warpath To Eternity" fin 2009 et officie dans un mélange black / death (plus black que death, mais on y reviendra) orchestré par l’actuel cogneur en chef de Withdrawn et Otargos. Et là si vous connaissez le gaillard et son jeu vous devez déjà commencer à situer la chose, et si ce n’est pas le cas je m’en vais vous éclairer de ce pas.

Déjà ça commence fort, pas le temps de souffler qu’on se mange une avalanche de blasts dans la tronche histoire de montrer qui est le patron dès le départ. Et j’espère que vous les aimez nos amis les blasts parce qu’ils sont nombreux ici, quasiment omniprésents même. C’est un vrai pilonnage en règle, et les survivantes chez les caisses claires devaient se compter sur les doigts de la main à la fin de l’enregistrement. Hé oui on n’est pas chez Walt Disney ici, ça cogne fort du début à la fin et nous n’avons que quelques échappées mélodiques et quelques ralentissements pour souffler. D’ailleurs ces dernières et les riffs en général ne sont pas sans nous rappeler un certain Immortal, pas étonnant puisque l’instigateur du projet ne cache pas son amour pour ce groupe. Ce n’est pas pour rien que le dernier titre de "Warpath To Eternity" n’est autre que "The Sun No Longer Rises", hé oui une reprise du "Pure Holocaust" d’Immortal d’ailleurs très fidèle à l’originale.

On retrouve même sur le morceau "The Spell Of The Endless Sky" un arpège en son clair qui aurait pu atterrir sur le "At The Heart Of Winter" de qui on sait. Mais bon je vous rassure on n’est pas dans le domaine du plagiat, même si effectivement la patte Immortal se fait clairement sentir. Mais bon un Immortal sous amphet hein, parce que là comme je le disais c’est quand même extrêmement virulent dans l’ensemble. Et cette hargne se retrouve aussi dans le chant qui est totalement arraché et qu’on sent venir des tripes bien comme il faut. D’ailleurs c’est surtout dans l’aspect "marteau pilon" qu’on ressent les petites influences death, cette volonté de noyer l’auditeur sous un barrage de feu nourri du début à la fin. On la sent par contre très nettement aussi dans le riff d’entrée du titre "Addiction To Murder" qui lui sonne pour le coup carrément death metal.

Pour le reste comme dit précédemment c’est du domaine du black brutal en fait, ça tape encore et encore et ça vous ratatine les tympans du début à la fin, on a l’impression de se faire passer dessus par un blindé pendant 40 minutes. Pas de quoi s’étonner devant l’originalité de la chose, par contre au niveau de l’efficacité vous allez vous prendre la baffe règlementaire et vous ne l’aurez pas volée celle là. Reste que le travail du monsieur à la batterie est quand même relativement impressionnant, ça blaste quasiment du début à la fin et à un rythme plus que soutenu. M’est avis qu’il ne fait pas bon être une batterie dans ses parages, quoique le reste des instruments n’est pas particulièrement ménagé non plus.

Sinon au niveau du son pas de souci avec un petit tour aux Echoes Studios, c’est clair, précis et bien sec comme un coup de trique. La caisse claire claque bien comme il faut, tous les instruments sont audibles bref du beau boulot qui colle bien au style pratiqué. D’autant plus appréciable quand on sait que Thyr s’est tapé tous les instruments tout seul, le tout en 4 jours s’il vous plait. Finalement on a là un bon album qui va bien vous décrasser les oreilles comme il faut, sans originalité particulière mais qui fait bien son boulot de destruction massive. Si vous avez envie de vous prendre un char d’assaut dans la gueule le temps d’une petite quarantaine de minutes Diskarial devrait faire l’affaire. Mais je pense que la véritable puissance de feu de ce projet doit se sentir en live, là je pense qu’à la fin du concert on peut ramasser les blessés au fond du cratère.


Murderworks
Juin 2010


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.myspace.com/diskarial