Dolorem Records nous avait présenté il y a quelques semaines sa première production, Torturerama "It Begins At Birth". Aujourd’hui est donc venu le temps pour le jeune label de nous présenter son nouveau bébé, le numéro 2 du catalogue : Disinterred "Incantation" et toujours limité à 100ex s'il vous plaît. Chez French Metal, on aime soutenir la production française, surtout quand elle émane de jeunes abreuvés, quasiment biberonés au metal ! C’est toujours un grand plaisir de présenter et de voir grandir une structure, surtout quand ses principaux protagonistes s’arrachent littéralement pour proposer des productions qui ravissent à la fois les vieux briscards comme moi mais aussi les plus jeunes, ceux qui n’ont peu ou pas connu il y a entre 10 et 20 ans les sorties d’Entombed & co et qui veulent et souhaitent s’en mettre littéralement plein les oreilles avec des sorties actuelles. Dolorem Records nous joue encore la carte du old school avec cette nouvelle sortie car avec Disinterred on ne tricote pas de la dentelle de Calais ni des napperons bretons, soyez-en certains, on a affaire à un groupe belge (eh oui, encore !) qui nous assène un death metal dans la droite lignée de ce que le swedish death metal nous a offert (et peut nous offrir) de meilleur. Pour les présenter, Disinterred est composé de Sven au chant, Kurt à la basse, Dwight et Koen aux guitares et Steven à la batterie. Encore une fois, Dolorem Records vise juste, nous envoie un signal fort : on est jeune et on en veut. Ce qu’il y’ a de bien c’est que mon petit doigt me dit que ce n’est certainement pas fini...

Et cet EP alors, ça donne quoi  ? Eh bien 6 pistes pour un peu moins de 40 minutes d’un death metal sorti tout droit de la machine à remonter dans le temps, oh pas très loin, juste en 1990/91/92, le temps béni où le death inondait non pas la toile mais les magazines, les rayons des boutiques et le tape trading . Avec cette réédition, Dolorem Records frappe fort, et les Belges du coup s’en donnent à cœur joie pour nous massacrer à la fois nos petites oreilles sensibles mais aussi les enceintes de nos chaînes hi-fi. Une déferlante de death metal comme on l’aime, qui sent bon le roots, le old school mais surtout l’énergie positive et la sincérité. Vous aimez les tanks, l’imagerie guerrière ? Il n’y a pas une seconde à hésiter, jetez-vous sur cet EP ! Il n’y a pas à tordre des fesses pour voir que la route est droite avec Disinterred. Ça cogne, ça frappe fort, c’est accordé bien bas et ça... fait beaucoup de bien !! Les Belges nous ont montré (et nous montrent toujours !) qu’ils savent jouer du metal qui défonce tout sur son passage, la Belgique et le metal c'est un peu comme le bon vin : ça se bonifie avec le temps et ça ne perd en rien de sa valeur ; Disinterred vient confirmer haut la main cet état de fait et rejoint les biens nommés Aborted ou encore Neverlight Horizon. Jetez une oreille aux titres "Sacrifice", "Incantation" ou encore l'instrumental "Dies Irae" pour vous rendre compte des arguments que j’avance. Toutefois, si vous en voulez plus vous pouvez vous rendre sur le Bandcamp du groupe, une petite surprise vous y attend... Enfin, si vous voulez soutenir la production française et en plus posséder un objet collector dans votre discographie, direction le site de Dolorem Records où pour un peu moins de 6€ vous vous ferez plaisir, j'en suis certain !

Disinterred, ce n’est certainement pas des pingouins de Madagascar, avec eux c'est frissons et sensations garantis ! Surtout si vous aimez Entombed, Grave ou encore Dismember. Détail non insignifiant : en bonus de l'EP, vous aurez droit au live complet au Vlamrock 2014, soit presque 27 minutes de décharge sonore brutale et crue. La grande classe. Un petit détour par le visuel et le layout (incluant les paroles) de l’EP, soignés, sur lesquels une attention particulière a été apportée. Le visuel est une création de Vincent Helmkamp qui a réalisé un très beau travail : sobre, sombre et evil à souhait. Convaincus ? Faites comme votre humble serviteur, un petit geste qui n’engage pas à grand-chose mais qui garantit de s’abreuver de bonnes productions pendant très très longtemps les amis.