Le groupe
Biographie :

Disinter est un groupe de death metal américain formé en 1990 et actuellement composé de : Mike LeGros (guitare / Cold Bearded Killers, Earthen, Eyegouger, Hells' Corpse, Metallian, ex-Jungle Rot, ex-Nachtmystium, ex-Novembers Doom, ex-These Are They, ex-The Narthex), Zion (chant / Doomsday, Metallian, Sons Of Famine, ex-Forest Of Impaled, ex-Zalnik, ex-Anti-Human Thesis, Black XIII, ex-Nachtmystium), Michael "Bats" Martocci (guitare / Corphagy, Incessant Collapse, ex-Crematorium, ex-Jugular Appetizer, ex-Morgue Supplier, ex-Asscavern, ex-Embodied), Jon Billman (basse) et Max Colunga (batterie / Blood Of The Wolf, ex-Arbiter, ex-Morningstar, ex-Rellik, ex-Worms Inside, ex-Deist, ex-Whorrid). Disinter sort son premier album, "Desecrated", en 1997 chez Pulverizer Records, suivi de "Welcome To Oblivion" en Mars 2000, de "Demonic Portraiture" en 2001 chez Morbid Records, de "As We Burn" en Juin 2004 et de "Designed By The Devil, Powered By The Dead" en 2006.

Discographie :

1997 : "Desecrated"
1998 : "Torn From The Grave" (Compilation)
1999 : "The Beauty Of Suffering" (EP)
2000 : "Welcome To Oblivion"
2001 : "Demonic Portraiture"
2002 : "Vedma" (Compilation)
2004 : "As We Burn"
2006 : "Designed By The Devil, Powered By The Dead"
2017 : "Enslaving The Dead" (Compilation)


La chronique


Il est probable que peu de monde mis à part les puristes connaissent Disinter. En effet, malgré ses débuts en 1990, ses deux pauses et ses cinq albums, le groupe s'est fait plutôt discret en dehors de la scène death metal américaine underground. De nombreux changements de line-up, un arrêt assez obscur après le cinquième album puis un retour tout aussi mystérieux, c'est bien ce qui pourrait caractériser le groupe. Mike LeGros (guitare) est le seul rescapé de la formation d'origine, mais il s'est depuis entouré de Zion au chant (depuis 1999, ex-Nachtmystium, ex-Vital Remains, actuel Doomsday, Metallian et Sons Of Famine), Michael "Bats" Martocci à la guitare (depuis 2013, actuel Corphagy, Incessant Collapse et ex-Morgue Supplier), Jon Billman à la basse et Max Colonga à la batterie depuis 2015. Le label français Konklav a décidé de réaliser une troisième compilation des albums du groupe, dont le potentiel reste plutôt inexploité jusqu'à présent. En rang, feu !

"Black Seas Of Infinity" nous tombera dessus comme un pavé dans une marre. Un riff d'introduction plutôt simple, secondé par un sampler à la voix robotique qui mènera à un déluge de blasts jusqu'à ce que le son s'enfonce dans le néant. "Poisoning The Lands" trouvera racine dans les influences old school du groupe, avec une voix puissante et qui ne laisse pas d'autre choix que le headbang frénétique. Plus progressif et technique, "The Sleeper Awakens" démontre que le groupe sait manier à la fois la vitesse et la précision, recette qui sera la même pour "The Hunter's Moon" avec des riffs tranchants à souhait. "Emptiness Embraces Me" débutera avec un riff atmosphérique, mais reviendra rapidement aux bases du death metal, combinant une rythmique solide avec une mélodie qui reste largement perceptible, le tout sublimé par un chant largement compréhensible, alors qu'"Upon The Winds Of Vengeance" aura tendance à s'orienter sur le brutal death pour convaincre. Le son de basse sur "A Curse Of Pain And Death" laisse penser que le mix a été particulièrement soigné, alors que les riffs sont à nouveau très techniques, mais "Field Of Screams" viendra confirmer cette impression avec une vitesse décuplée par tout le groupe, qui mélangera blasts furieux et rythmique démentielle, avant de se laisser aller à une outro lente et hypnotique.

"Made In Iron" reviendra puiser dans un son old school alors qu'il est issu de la dernière production du groupe. Cette impression de renouveau sera confirmée par "Within These Walls", qui a pourtant dix ans. Une fois encore, c'est un sample qui laissera place à "Born To Darkness", un titre très énergique dont le groupe doit se servir en live pour déclencher des circle pits à volonté. "Revelation Horror (The Dark Inside Me)" laissera tout simplement la technique s'exprimer au travers de riffs qui déboulent à une vitesse vertigineuse pour finalement ralentir. "Whriling Spectral Voices" instaurera une ambiance psychédélique avec son sample de voix en guise d'introduction, pour continuer sur des hurlements qui semblent venir de l'au-delà, alors que "Welcome To Oblivion" reviendra une fois encore sur un son qui ne vieillit pas malgré les années. "The Place Of Bones" profitera de son blast assommant pour nous amener en douceur au dernier titre de la compilation, "What Once Was, Again Shall Be". Une fois encore, la basse prédomine dans le mix de ce titre au son puissant et lourd. C'est la voix profonde de Zion qui nous tiendra compagnie jusqu'à la fin de ce titre qui transpire la démence.

Bien que méconnu, le potentiel de Disinter est bel et bien réel. Malgré les épreuves traversées et les coups durs endurés, le groupe est à nouveau animé de la volonté de faire tomber des têtes à force de nous voir headbanguer sur leurs riffs tous plus entraînants les uns que les autres. S'ils viennent à passer en Europe, c'est à coup sûr au premier rang qu'ils me verront, devant une horde d'amateurs de death old school ! Chaque période possède son lot de titres intéressants qui méritent d'être déterrés.


Matthieu
Avril 2017


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.disinter.bandcamp.com