Récente formation active depuis 2008, les Dirt débarquent tout droit de leur Germanie natale avec un second opus fidèlement teinté de glam / hard rock. Paroles légères où gente féminine et lamentations fleurs bleues sont des sujets mis à l’honneur, ah… que c’est mielleux. Entre les "wowooo" et "I will never change my way", on est servi. Solos de beaux gosses sur lesquels on imagine sans trop de mal permanentes blondes décolorées au vent et pantalons moules machins grande gloire de l’époque (ça vous rappelle au moins un clip tout ça), les titres s’enchaînent plus clichés les uns que les autres. Est-ce désagréable ? Pas vraiment, ça donne plutôt le sourire en fait. De là à prendre la production au sérieux… c’est une autre histoire. Sans blague, cette musique est un stéréotype eighties jusqu’au bout des ongles noirs. Sortez motos à franges et micros à paillettes, le glam n’est pas mort ! N’allant pas jusqu’à décortiquer chacun des dix morceaux, merci de votre bonté, l’ensemble reste d’un niveau simple, voire moyen, fallait s’y attendre. Sven devrait s’éviter certaines vocalises d’octaves supérieures sur lesquelles ça picote un peu. Des répétitions lassantes aux mauvais effets de styles (dans un mégaphone ou traficotés au mixage ?) sur "Breathe In", sans oublier le plagiat d’intro à la Black Label Society de "One Step Away", rien n’a été inventé, tout a déjà été fait… en mieux. Sans parler de la batterie plus plate, tu ne peux pas sans grandes variations de tempos, ça rame sévère. Faire du sous-Mötley Crüe semble finalement pari risqué pour nos cinq compères. Les mélodies de guitares ne sont pas désagréables, rien d’ébouriffant mais propres. Les solos sont habillement maniés il faut l’admettre, je pense que ce sera le seul point crédible de la collection. "Rock’n’Roll Accident", sans mauvais jeu de mot on n’aurait pas pu faire mieux comme choix de titre.