Le groupe
Biographie :

Imprégné par des heures d’images scrutées sur grand écran et la tête remplie de guitares abrasives, c’est en fin 2007 que Directorscut pris forme pour combiner la puissance, la musique rock, les émotions véhiculées par le cinéma. Composé d’Antoine au chant et à la guitare, Bertrand à la guitare, Alexandre à la basse et Nicolas à la batterie, directorscut crée une musique oscillant constamment entre ombre et lumière. L'influence du cinéma, prépondérante dans le concept du groupe, se concrétise tant par les projections vidéo utilisées en concert que par les visuels, les ambiances et les textes interprétés en Français. Après un premier CD promo paru en 2009 et de nombreux concerts, Directorscut nous livre leur premier album "Septem".

Discographie :

2011 : "Septem"


La chronique


"In Principio Erat" est une entrée en matière très réussie, correspondant parfaitement à l’image du groupe, l’ambiance se pose chargée d’émotions de toutes sortes, un morceau digne d’une belle scène cinématographique, de belles guitares, un riff pesant, très bon départ. Suivi de "Fable", Antoine a une bonne voix, mais il manque un petit quelque chose, on a l’impression qu’il veut pousser mais qu’il y a un frein qui l’empêche d’atteindre un certain niveau, ça donne un effet tampon à la voix qui est, je trouve, dommage car ça sonne quelques peut étouffé, en dehors de ça au niveau de la composition, c’est soigné, ça casse pas trois pattes à un canard, mais a le mérite d’être correct dans l’ensemble.

Les deux morceaux "Renaissance" et "Entre Ombre Et Lumière", très bons morceaux, mais de gros bémols tout de même, la batterie ne sonne pas, est ce un problème de production ? Je ne sais pas, mais la batterie pour le peu qu’elle sonne, sonne mal malgré un jeu correct, à contrario les guitares sont nickel. Belle petite intro sur "Entre Ombre Et Lumière", une bonne ligne de basse sur l’ensemble du morceau, des riffs très efficaces, mais au niveau de la voix par moments ça donne l’impression qu’Antoine force un peu trop, le grain de sa voix est altéré et ça perd un peu en patate. On sent que le groupe manque d’expérience musicalement parlant, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron, chaque morceau donne cette impression, il y a de bons passages altérés par d’autres venant un peu casser ce qu’ils lancent, à l’image de "L’instant", où ça monte, ça descend, la volonté est là mais il manque le petit quelque chose qui va nous envoûter. On sent leur inspiration cinématographique, et ils ne doivent pas lâcher ça car à l’écoute des morceaux, j’ai l’impression que leurs meilleurs riffs viennent de là, "Un Monde S’achève" est le morceau qui traduit le plus l’image du groupe et leur inspiration, de très bonnes vibrations qui dans l’ensemble sont bien gérées, de beaux changements de tempo, de l’émotion, ça monte, ça descend, ambiance envoûtante, un beau travail.

La galette se terminera sur un "Septem" très envoûtant, à l’image de "Un Monde S’achève", voilà des morceaux qui doivent être très efficaces en live, de par leur composition axée sur l’émotionnel comme de la puissance livrée contradictoirement avec douceur, la baffe est là, nos coeurs chavirent à l’écoute, objectif réussi. Directorscut nous livre avec "Septem" un premier album qui n’est pas l’album du siècle c’est certain, mais on sent qu’il y a de la volonté dans la formation, malgré un son qui manque de couleur et de patate, on arrive à en apprécier les bons moments et se laisser emporter par des riffs chargés d’émotions. Directorscut est un groupe dont les compositions, selon moi, se vivront plus aisément en live que chez soi. Premier départ réussi avant le prochain levé de rideau.


Phenix
Septembre 2011


Conclusion
Note : 13/20

Le site officiel : www.myspace.com/directorscutrock