Le groupe
Biographie :

Devil You Know est né de la rencontre de trois talents reconnus du monde du metal ; Howard Jones : fondateur de Killswitch Engage et chanteur de Blood Has Been Shed, qui a déjà reçu deux disques d’or et une nomiation aux Grammy Awards pour la décennie passée au sein du groupe du Massachussetts ; Francesco Artusato est un artiste solo et guitariste réputé dans The Francesco Artusato Project et All Shall Perish ; et enfin John Sankey, batteur du groupe australien Devolved qui a également joué avec Fear Factory et Divine Heresy. Avec l'arrivée en 2014 du bassiste Ryan Wombatcher (ex-Bleeding Through), l’ensemble donne Devil You Know, un groupe au son unique. Signé chez Nuclear Blast, leur premeir album "The Beauty Of Destruction" est sorti en 2014, leur deuxième album est sorti en Novembre 2015 est se nomme "They Bleed Red".

Discographie :

2014 : "The Beauty Of Destruction"
2015 : "They Bleed Red"


Les chroniques


"They Bleed Red"
Note : 14/20

Cet album "They Bleed Red" de Devil You Know, je ne l’avais même pas remarqué, on a ici le supergroupe de metalcore de l’écurie Nuclear Blast et on n'en entend pas du tout parler – du moins au niveau communication. Après un "The Beauty Of Destruction" sympa sans plus, qu’est-ce que ces vétérans du metalcore pouvaient nous proposer ? Eh bien une petite claque dans la face pour nous prouver qu’ils ne sont pas si rouillés que ce que l’on pense.

Ce que j’aime bien avec ce groupe, c'est qu'étant donné que les membres du groupe ont un passé artistique qui est très bien fourni, donc des musiciens très compétents, on n'est pas en présence de "Metalc0re MySpace Breakdown m’as-tu-vu" et ça, ça fait plaisir. On trouve tout de même des breakdowns / mosh parts qui restent agréables, notamment sur "The Way We Die" et "Searching For The Sun", la grande partie des morceaux sont très axés metalcore du début des années 2000, ils sont très nerveux et mélodiques, avec du chant clair mais aussi groovy ("Your Last Breath"), et fracassants au niveau de la batterie ("Stay Of Execution"). Le tout est bien exécuté dès le premier morceau "Consume The Damned". Bien sûr, un album perdrait en saveur et en cachet s’il n’avait pas un titre phare et "The Way We Die" remplit cette tâche. En plus d’avoir une touche de modernité, il possède des paroles et un rythme qui sont très entraînants. On trouve aussi un morceau assez spécial dans ce "They Bleed Red" avec "Let The Pain Take Hold" qui m’a semblé être dans l'esprit un titre de Killswitch Engage, une sorte de ballade qui est basée sur la voix d’Howard Jones, il me fait penser à l’album "Killswitch Engage II", bizarrement. En parlant de la voix d’Howard Jones, certains passages en chant clair et hurlé démontrent, je trouve, une petite faiblesse de la part du chanteur, ce qui est dommage et gâche en partie l’écoute de l’album.

Pour conclure, un an après la sortie de "The Beauty Of Destruction", ce "They Bleed Red", pour un album en quelque sorte inattendu et "surprise", est plutôt bon. C’est une bonne manière de re-découvrir ce groupe qui promet de bonnes choses à l’avenir.


Herizo
Janvier 2016




"The Beauty Of Destruction"
Note : 13/20

Sorti il y a de ça une bonne année, voici, aujourd’hui, venu le tour de "The Beauty Of Destruction", premier né de la nouvelle alliance ex-Killswitch Engage / All Shall Perish / Fear Factory / Bleeding Through (et marquant le retour de Howard Jones) : Devil You Know, de passer à travers le prisme de l’analyse... Force sera de constater, avant toute autre avancée, que la formation a su se parer de quelques beaux atours, se vendant ainsi comme nouveau "super-groupe" actuel au travers des 12 titres (47minutes) composant ce premier opus !

L’entrée de cet album ainsi pavée par le duo "A New Begining" / "My Own" posera d’ores et déjà bien des jalons et codes que la formation suivra malheureusement sans réellement s’en affranchir, parfois au plus grand dam des auditeurs ayant ainsi pénétré dans un univers qui ne leur offrira que peu de surprises, 12 titres durant, et ce malgré certaines idées au potentiel somme toute relativement intéressant... En effet, l’aventurier curieux et désireux de raviver une flamme éteinte depuis la fin des années 2000 y trouvera, comme sur "A New Beginning", l’introduction de "Seven Years Alone" ou encore "A Mind Insane" (par exemple), quelques pincées de thrash / hardcore pouvant aller jusqu’au death moderne / deathcore, sur certaines rythmiques et ornementations comme "The Killer" ou "Shut It Down". Plus loin dans sa découverte, l’explorateur musical qui sommeille en tout bon auditeur averti qui se respecte verra son écoute saupoudrée d’un soupçon de metalcore oscillant de façon (malheureusement) plutôt bâtarde entre 2 époques (l’une essoufflée et l’autre n’ayant plus rien à prouver) tant et si bien qu’une triste impression de "déjà-vu" voire même de redondance tendra à s’installer peu à peu, à mesure que des titres tels que "For The Dead And Broken", "Crawl From The Dark" et "I Am The Nothing" se dévoileront... Liées avec un impact tout aussi mitigé que l’approche stylistique globale de cet opus, les compositions soutenues vocalement (non à la composition mais simplement à l'interprétation) par Howard Jones ne parviendront peu voire pas à pleinement décoller à cause d’un évident manque de corps ainsi qu’une approche vocale manquant cruellement d’harmonie et de conviction dans les lignes de chant (voir l’écart vocal entre des pistes comme "The Killer" / "Shut It Down" et "Crawl From The Dark" / "I Am The Nothing"). Ce réel manque relief se traduira également autant dans les choix de mixage que dans le souffle artistique à la base des morceaux eux-mêmes et de leur linéaire interprétation mélodique et rythmique. Et ce malgré de ponctuels arrangements tirant occasionnellement sur des sonorités electro-industrielles et appuyant certains temps forts de titres comme "It’s Over" ou les ponts de "Crawl From The Dark"...

Le bilan ainsi dressé à la suite de ces presque 50 minutes d’écoute sera on ne peut plus terne, à la vue d’un assez manifeste manque d’inspiration et de folie créatrice fauchant en plein vol le fait que certaines des idées développées au travers de "The Beauty Of Destruction" aient semblé compatibles... À noter cependant un important nombre d’introductions bien plus travaillées, affirmées (et parfois même plus percutantes que leur développement), notamment avec celles des titres "New Beginning", "Embracing The Torture", "The Killer" et "Shut It Down" carré assurément le plus moderne et nerveux de cet opus plutôt mitigé ! Au-delà d’un réel manque d’identité, ce premier né de l’écurie Devil You Know n’aura, de par son trop plein d’influences venant à l’esprit au cours d’une simple écoute (allant de Demon Hunter à Sonic Syndicate -période "We Rule The Night"-, As I Lay Dying voire même Dagoba en passant par Five Finger Death Punch...) pas concrètement su émouvoir ni réellement décevoir, bien que la tendance globale soit, au sortir de ce "voyage", à la baisse, laissant ainsi l’auditeur vagabonder dans certains des vestiges d’une époque passée à laquelle de nombreuses idées tendent à se rattacher sans réel succès.


E.L.P
Juin 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/devilyouknowofficial