Le groupe
Biographie :

Devilish Impressions est un groupe de black / death metal symphonique polonais formé en 2000 et actuellement composé de : Quazarre (chant, guitare, clavier / Asgaard, ex-Crionics, ex-Gnida), Icanraz (batterie / Corruption, ex-Abused Majesty, ex-Christ Agony, ex-Hermh, ex-Naumachia, ex-Deathcon, ex-Diseased, ex-Via Mistica, ex-Pigface Beauty) et BP (guitare, chant / Antagonist Zero, Cavus, Coprolith, I Lied, ex-Furia). Devilish Impressions sort son premier album, "Plurima Mortis Imago", en Septembre 2005 chez Conquer Records, suivi de "Diabolicanos - Act III: Armageddon" en Janvier 2008, de "Simulacra" en Juillet 2012 chez Lifeforce Records, et de "The I" en Septembre 2017.

Discographie :

2005 : "Plurima Mortis Imago"
2008 : "Diabolicanos - Act III: Armageddon"
2012 : "Simulacra"
2014 : "Adventvs - Eritis Sicvt Devs" (EP)
2017 : "The I"


La chronique


Je suis certain que la concrétisation de Devilish Impressions a été un soulagement pour Quazarre (guitare, chant, clavier, également dans Asgaard). Créé en 2000 en Pologne, le line-up est stable pour la première démo en 2002, mais subira quelques changements après le premier album en 2005. Il engage alors Icanraz (batterie, jouant aussi avec Corruption et Asgaard) en 2006, et ensemble ils travaillent sur les opus suivants. En 2016, c'est BP (guitare, choeurs, également membre d'Antagonist Zero, Cavus, Coprolith et I Lied) qui rejoint le groupe pour travailler sur "The I", le quatrième album. Délivrant un black / death symphonique avec énormément de passages atmosphériques, ils comptent sur l'aide d'Andrew HK (batterie, Komutator, Lilla Veneda) lorsqu'Icanraz est absent et de NG Vel Kinder (basse, choeurs, Komutator, Lilla Veneda) en live, mais aussi de quelques invités...

L'album débutera avec le titre éponyme, "The I", et ses ambiances démentielles. Pourquoi démentielles ? A première vue, leur son n'est pas si exceptionnel que ça, mais attendez de réellement ressentir leur musique. Tellement d'émotions sont présentes d'un seul coup qu'il est possible que vous en ayez froid dans le dos. Les Polonais réussissent à mêler leur antichristianisme avec des sons profonds et aériens jusqu'à "The Dove And The Serpent". L'introduction de ce titre sera un peu plus progressive, mais ne souffre d'aucune longueur. Chaque instrument sait où est sa place, et même s'il est nécessaire d'attendre, l'attente en vaut largement la peine tant le son transpire le blasphème. "Esophoros" ne se donnera pas cette peine et attaquera dès les premières secondes avec une rythmique solide et une guitare lead aérienne à souhait. Le titre n'accélèrera pas, mais les différents hurlements lui donneront de l'âme, et c'est (un peu trop) rapidement qu'arrive "Blood Imprinted Stigmata", le titre le plus long. Cloîtré entre riffs atmosphériques mais oppressants et rythmiques solides sur un chant profond, le titre est une pure merveille pour qui sait attendre et profiter de chaque harmonique. On repart dans l'ésotérisme avec "Ipse Philosophvs, Daemon, Devs At Omnia", un titre qui joue énormément sur l'ambiance lourde (même en son clair) et le chant avec écho comme le fait si bien Inquisition. La comparaison s'arrête là, puisque Quazarre et Ares (Aeternus) mélangeront scream et growl pour le reste du titre, alors que la guitare lead est signée Mike Wead (Hexenhaus, King Diamond, Mercyful Fate, ex-Candlemass). Les incantations mèneront notre esprit aux deux derniers titres. "Czern I Biel" s'axe énormément sur l'introduction pour faire repartir l'esprit de l'auditeur sur une phase mélancolique et ainsi profiter de la surprise du début de la rythmique afin de déclencher des crises de headbang, alors que "The Fatal Messiah", le dernier titre, est plus calme. Dès le début, ce titre prend de la distance avec le reste de l'album tout en restant dans l'univers du groupe. Plus le titre avance, et plus on sent que les membres sont impliqués dans sa création, mélangeant les sonorités. Au bout de ces cinquante et une minutes, le néant. Mais pas le néant silencieux, bien au contraire.

Pourquoi Devilish Impressions réussit à séduire ? Tout simplement parce que leur retour s'est fait dans le silence, et que même sans jouer un black metal pur et dur, le groupe arrive à créer une atmosphère qui lui est particulière avec plusieurs éléments distincts. La violence, la mélancolie, la haine, la déception... Toutes ces émotions se mélangent pour créer leur musique. Souvent associé à Septicflesh ou Dimmu Borgir, j'espère pouvoir observer le rituel à l'oeuvre un jour prochain.


Matthieu
Septembre 2017


Conclusion
Note : 17,5/20

Le site officiel : www.devilish-impressions.com