Vous ne le savez peut-être pas mais il existe une petite rivalité entre Nîmes et Montpellier ou Montpellier et Nîmes, tout dépend de là où vous résidez. Moi, personnellement, cette rivalité je m'en contrefout. Le groupe dont je vais vous parler aujourd’hui est originaire de Montpellier et quel plaisir de vous présenter en ce jour de pluie, de grisaille son premier album ! Le bien nommé "Modern Slavery" voit le jour avec le soutien et le partenariat du label héraultais (bon, on reste entre Languedociens, c’est cool quand même) Send The Wood Music.

Quel plus beau cadeau pour un fan comme moi de recevoir un album issu de notre belle scène (oui oui, de notre belle scène, n'en déplaise aux détracteurs), un premier album de plus… Mais tout d’abord, laissez-moi faire les présentations. Detoxed est composé de David Fantoni à la guitare et au chant, Loïc Tézénas (ex-Eilera, ex-Kalisia) à la guitare, Benoît Salaville à la basse et enfin de Camille Lecup à la batterie. Ce joli petit monde évolue dans un metal moderne où les influences death et thrash sont à peine cachées. Vous aimez quand c’est direct ? Vous aimez l’énergie ? Vous aimez quand ça accroche grave ? Eh bien ce premier album saura vous ravir, ne vous faites pas de bile pour ça, "Modern Slavery" vous ouvrira ses bras tout au long de ses 10 titres et de ses 38 minutes. Lorsque l’on écoute "Modern Slavery", on ne se rend pas compte que le groupe a connu un changement important de personnel tellement l’entente et la complémentarité se font entendre tout au long de l’album ("Unveiled Insanity", "State Of Mind"). Et puis alors quel groove, ça swingue à mort et on en prend plein nos douces et délicates oreilles. Vous recherchez de l’adrénaline ? Croyez-moi, vous allez être servis !

Comme à mon habitude, un petit tour du côté du monde de l’Art, de la création, avec un mot sur le très beau travail artistique signé Colin Marks de Rain Song Design rendant l’édition digipack que j’ai entre les mains tout bonnement magnifique. Autre point important, rajoutez un mixage et un mastering signés Brett Caldas-Lima du Tower Studio (Cynic, Septicflesh, Sacred Reich, Devin Townsend Project...) et vous avez un album prêt à tout casser.

En résumé, je dirais que Detoxed, avec "Modern Slavery", a toutes les armes en main afin de pénétrer notre belle scène avec de solides arguments mais espérons que le groupe connaîtra la reconnaissance à l’international également car il le mérite. On ne dirait vraiment pas un premier album. Comme dit très souvent un ami : Badaboum ! Ne passez pas à côté de cet album, allez vous envoyer le clip de "Shape Shifter", vous m’en direz des nouvelles…

Detoxed, jeune formation Montpellieraine (nouvelle sur le marché puisque existante depuis 2009 à l'initiative de Loïc Tezenas), l'avait annoncé, il est enfin là, ce premier CD quatre titres. Un premier CD qui devrait faire couler pas mal d'encre grâce à une production sans faille, des titres en acier trempé, et un style racé et percutant, vu que ce dernier annonce que "c'était d'ailleurs  écrit dans le sang".

En effet, le groupe composé de plusieurs ex, à savoir Laurent 'Styx' Py (ex-Hord), David Fantoni (Innerside, ex-Obside), Benoit Salaville (ex-Sweet SIickness), Camille Lecup (ex de rien, c'est étrange...) et enfin Loïc Tézénas (ex-Eilera, ex-Kalisia). Ce n'est peut-être pas la dream team "interrrrrrnationale", mais il faut avouer qu'il y a malgré tout du monde qui sait jouer là-dedans... Alors avec "It Was Written In Blood", on arrive face à un groupe qui a une dynamique impressionnante, chaud bouillant de l'intérieur et qui nous envoie la purée sans copeaux, dans un registre plutôt modern melodeath / thrash / rock.Un mélange de metal moderne comme on trouve maintenant chez des groupes tels que Hord, Xtrunk, T.A.N.K (Think Of A New Kind), Lyzanxia et consorts confronté à la rage inspirée par des groupes dans la veine de Soilwork pour généraliser dans les grandes lignes...

Mixé et masterisé par Brett Caldas-Lima (Kalisia) au Tower Studio, ce quatre titres, représentant une première prod', peut être considéré d'ores et déjà commune pièce maitresse future. C'est professionnel au point qu'on a l'impression que le CD lui-même pourrait se placer au beau milieu d'une discographie d'un groupe mainstream, belles photos, paroles... la totale. Juste de quoi charmer tous les yeux qui passent dessus.

C'est une démo qui s'écoute sans accroc, où les quasi cinq minutes de chaque morceau se laissent apprécier sans qu'il n'y ai vraiment de déception. On retrouve les ingrédients vocaux de la vague qu'on a voulu présenter un peu plus haut, je veux dire par là que vocalement c'est très efficace, Laurent se permet d'hurler à gorge déployée tout en gardant un semblant de mélodies dans son timbre, ce qui donne à l'arrivée des lignes vocales subtiles, elles mêmes nettement bien dégrossies sur les parties mélodiques par sa voix claire. Pourtant l'agressivité décelée sur le premier titre "The Great Vacuity Of Modern Life" n'est pas le plus grand atout que puisse contenir Detoxed. Parce qu'à l'écoute de "Mark Of Impurity" on s'aperçoit que la modernité c'est une chose, mais que les acquis et les bases solides sont avant tout une nécessité. Ce deuxième titre possédant plus le sens de la mélodie fine que l'agressivité puissante, on est obligé de constater que la mise en avant de riffs proches d'In Flames époque "Colony", affrontant "Come Clarity" vient à merveille enfoncer le clou de la certitude que  Detoxed est un groupe au sens d'écriture limpide et intelligent qui n'a pas peur de montrer ses racines heavy metal. On s'en aperçoit également dans la manière d'avoir écrit le solo.

C'est un EP étincelant que nous avons là, un CD qui brille par sa propreté dans la production, par sa puissance et sa mélodie. Et c'est alors qu'après nous avoir fait découvrir un metal moderne, mais aussi respectueux des origines, que Detoxed enchaîne sur le démonstration d'un mélange de death/thrash mélodique pur, sur les parties agressives, avec "Fighting The Dark Days" ; morceau qui se voit attribuer la présence en guest vocal de Sebastien Daspet (Veils Of Perception), où justement les vocalises toujours justement dosées et enjoleuses dans leur tonalité claire, viennent se marier aisément avec celles de Sebastien. Jusqueboutistes, les Detoxed terminent avec un "It Was Written In Blood" qui ne perd ni en puissance, ni en harmonie, largement dans la veine des trois titres précédents. Alors on pourrait se plaindre que dans un état général, les chansons ont parfois du mal à vraiment se distinguer les unes des autres, donnant un effet clonage pendant une vingtaine de minutes, mais c'est sans effet nocif, car au final on apprécie avec un grande satisfaction cette première production. Encore un groupe qui sait faire de la musique percutante ? Et alors, profitons-en !!