L’Italie est décidément un pays qui regorge de surprises en tout genre et cette règle s’applique de fait en musique. Il y a quelques mois sortait "Survivalism Boulevard", premier opus des ex-Disarmonia Mundi, qui présentait un metal typé scandinave pas dégueulasse du tout, loin de là… On connaît, évidemment Lacuna Coil, l’un des principaux groupes de metal féminin d’Europe, lui aussi issu de la belle Italie mais c’est bel et bien à Desire Before Death, combo de metal / hardcore multi influencé, que va mon oreille aujourd’hui afin de chroniquer leur premier vrai album nommé "Beyond The treshold".

Dur de catégoriser cet album tant le résultat est riche de choses diverses et variées tels le metalcore, le metal, le hardcore, le deathcore, etc… Dans l’ensemble, cet album sonne clairement comme un album de metal "standard" (si tant est que cela veuille encore dire quelque chose de nos jours), avec un rythme constant, une voix bourrine qui ne sombre quasi jamais dans le growl death et une ambiance "classique". Certaines des chansons de ce 10 pistes (comprenant tout de même une intro de qualité médiocre) présentent des riffs et des séquences rythmiques que j’ai déjà entendus mille fois ailleurs (le premier morceau, par exemple, parle de lui-même) entre du deathcore à la mode, des riffs à la Trivium, et des petits effets de synthé, décidément eux aussi bien trop utilisés… Frayeur de ce premier morceau passée, je dois reconnaître qu’il persiste un réel esprit hardcore dans la voix du chanteur et dans l’attitude générale qui se confirme de titre en titre, même s’il est vrai que le groupe a eu raison de s’auto-caractériser "hardcore / metal", tant le mélange est présent du début à la fin.

La production du CD est assez bonne mais je trouve que le concept s’essouffle vite par manque d’originalité et par le manque d’une "touche" particulière qui donnerait au groupe son propre cachet, de plus les quelques solos présents sont tout à fait dispensables à cause de leur qualité médiocre. En bref, un premier album raisonnable mais qui n’apporte rien de neuf. En espérant que le prochain soit révélateur d’un style plus singulier.