"Deserted Realms"
Note : 16/20
Desecresy continue son oeuvre. Créé en 2009 par Tommi Grönqvist (tous instruments,
ex-Slugathor) et Jarno Nurmi (chant, Nowen, Serpent Ascending, ex-Nerlich,
ex-Slugathor) en Finlande, le duo signe immédiatement avec Xtreem Music et sort quatre
album, avant de se séparer. Tommi Grönqvist garde alors les rênes du projet, qui continue
en tant que one-man band, annonçant en 2023 la sortie de "Deserted Realms", son huitième
album.
"Approaching Sound" est la première composition à nous révéler ses tonalités étranges avant
que la rythmique grasse n’explose avec des riffs massifs et des hurlements caverneux. Les
leads hypnotiques participent également à l’ambiance étouffante du morceau, laissant
parfois le musicien accélérer comme sur "Spirits At The Cursed Ruins" où la charge nous
mène à une sorte de rituel mystique. La saturation reprendra le dessus tout en intégrant à sa
masse sombre des parties aériennes mystérieuses qui développeront l’aura impie jusqu’à ce
que "Dark Chambers" ne propose ses harmoniques dissonantes et oppressantes, qui collent
parfaitement à sa rythmique entêtante et relativement lancinante qui nous transporte
presque trop vite jusqu’à "Green Monolith" qui va construire ses propres leads occultes sur
une base saccadée.
Les apparitions vocales semblent presque éthérées entre les sonorités
brutes et lentes, qui prennent de l’ampleur lors de ce long solo avant de s’évanouir lorsque
les claviers nous accompagnent jusqu’au final, puis sur "From Beneath The Horizon" qui
démarre à pleine vitesse. La rythmique va une nouvelle fois ralentir pour permettre aux
leads de voleter dans l’air vicié, ravivant parfois quelques influences plus énergiques avant
que "The Cosmic Crypt" ne place des tonalités mélancoliques dans ses harmoniques
ténébreuses, complétées parfois par des mélodies relativement accessibles. La violence
pure refait surface sur "Shroud Of Mist" qui place des riffs plus énergiques entre deux
passages sombres et planants qui accueillent à nouveau les claviers cybernétiques avant
que l’album ne se referme grâce à "Deserted Worlds" et son ambiance post-apocalyptique où
seuls leads et hurlements parviennent à résister à la rythmique massive et martiale avant
que le son ne s’éteigne définitivement.
La lourdeur de Desecresy n’est atténuée que par des leads fantomatiques et entêtants sur
"Deserted Realms", faisant de l’album un véritable nuage de brume imposant et étouffant au
sein duquel le musicien place également ses hurlements terrifiants.
"Stoic Death"
Note : 16/20
Eh bien voilà, les amis, ma deuxième chronique concernant le duo de death metal finnois Desecresy. En 2014, je vous avais parlé du troisième album, le bien nommé "Chasmic Transcendence", sorti chez le label espagnol Xtreem Music. Aujourd’hui, notre cher duo remet le couvert, toujours chez Xtreem Music s’il vous plaît, avec "Stoic Death".
Ce qu’il y a de bien avec Desecresy, c’est que l’on sait exactement où l’on met les pieds : du death et du death, rien que du death ! Et avec "Stoic Death", on se mange 8 titres pour près de 35 minutes.
Certes, Desecresy n’est pas le plus grand groupe de death de la planète, mais les deux joyeux lurons du combo sont là pour s’éclater et ça s’entend. On a encore droit avec "Stoic Death" à de biens belles guitares accordées très très bas, une rythmique "martelante" et une voix sortie tout droit d’un caveau du 18ème siècle… Les amateurs du genre vont apprécier d’autant que l’on a affaire à un son très froid, limite lugubre.
Ce nouvel album de Desecresy n’a rien de bien exceptionnel en soi mais Desecresy suit ses convictions et ce, de puis le premier opus sorti en 2010, et reste fidèle à un death metal froid comme la mort.
Ce qu’il y a de bien dans la musique de Desecresy, c’est que l’on a bien entendu un death metal somme toute old school mais on a également des ambiances, des sonorités très doom, aussi si vous êtes fans de groupes dans la veine des Bolt Thrower, Grave, Asphyx & cie, je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur cet album (ou ce groupe, si vous ne le connaissez pas) qui vous procurera, j’en suis certain, quelques bons frémissements... Bbbbbrrrrrr !
En conclusion, je dirai qu’encore une fois Desecresy réussit assez bien son coup avec "Stoic Death" qui va faire trembler quelques chambrées et quelques enceintes…
Un petit mot sur le visuel de l’album, très synthétique, froid, simple, comme l’album qu’il habille. Pas de fioriture, pas de pompon… Tout est dit.
"Chasmic Transcendence"
Note : 16/20
La Finlande nous a habitués depuis des années à nous envoyer des formations de death metal, de thrash, de black mais avec Desecresy, la Finlande nous envoie un véritable (si je peux me permettre l’expression) o.v.n.i..
Effectivement, Desecresy joue un death metal fortement influencé par le doom, un metal très lourd, un peu comme si Rigor Sardonicous rencontrait n’importe quelle formation de death metal. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer ce que cela peut donner mais de prime abord ça surprend... Par exemple, la production est telle que l’on a l’impression que la batterie résonne du plus profond des enfers.
Desecresy, pour les présenter, c’est un duo formé de Jarno Nurni et Tommi Grönqvist. Les deux protagonistes ne sont pas des inconnus puisque nous les retrouvons dans les formations Nowen, Serpent Ascending ou bien encore Nerlich, Night Must fall et Slugathor...
Si avec cet album deux styles s’affrontent, se font face, la musique jouée par Desecresy est intéressante car le duo joue ce qu’il veut, au tempo qu’il veut, sans barrière, sans limite. Si le duo, sur quelques passages, accélère le tempo, la grande majorité de l’album en est pas moins en dessous de 120... Desecresy, pour les deux musiciens, est un espace total de liberté pendant les 14 morceaux de l’album et cela se ressent.
Il est vrai que le doom, les grosses guitares accordées très bas, la voix d’outre-tombe et une batterie très lente peut être du goût de peu de métalleux mais Desecresy le fait avec une certaine classe et une grande maîtrise. Sachez le.
"Chasmic Transcendence" n’est peut être pas l’album du siècle, mais Desecresy est honnête dans sa démarche et cela s’entend, se ressent. Il n’y a qu’à écouter les titres "The Ethereal Bane", "Cyclonic Mass Consumptor" ou "Hibernant Orbs" pour s'en rendre compte.
Desecresy nous livre un album déconcertant, qui peut même parfois faire peur (oui oui !) mais qui reste du début à la fin dans un style oscillant entre le death pur et le doom traditionnel. Si vous aimez le style, Desecresy saura vous contenter et vous rassasier.
Avec Desecresy, on a bien affaire à une formation de death mais très influencée par les profondeurs. Les amateurs du genre vont à coup sûr apprécier.
Xtreem Music nous livre avec ce "Chasmic Transcendence" une très bonne production, il serait dommage de passer à côté d’un tel o.v.n.i musical. Petite info, vous pouvez trouver l’album chez nous par l’intermédiaire du jeune label Dolorem Records.
"Arches Of Entropy"
Note : 12/20
Desecresy est un duo finlandais. Ils nous présentent aujourd'hui leur premier opus "Arches Of Entropy". Au menu, du gros death old school finnois. Comprenez par là beaucoup de mid tempo, de rythme bien lourd et bien gras.
Ca et là, quelques blast beats viennent exciter un peu le bazard mais la plupart du temps, c'est plutôt lourdeur et semi-lenteur. La voix est bien grassouillette et bien gutturale à souhait, et très bien maîtrisée. Les riffs, quant à eux, sont corrects sans être les plus techniques du monde et quelques mélodies égaillent un peu le tout, pas vraiment de solos au programme par contre, des choses qui y ressemblent mais ce sont plus des harmonies qu'autre chose. La basse est juste inaudible, la faute à un mixage assez mauvais. Le son justement, sans être catastrophique, est trop sombre et trop étouffé pour être apprécié à sa juste valeur, dommage. Les titres, bien que bien construits, sont parfois ennuyeux, dus à cette lenteur parfois trop appuyée. Ils se suivent et se ressemblent trop, difficile d'arriver à accrocher tout au long des 10 titres proposés. Mais cela est purement subjectif, je suis habitué à des choses beaucoup plus rapides. La pochette est dans le plus pur style death old school underground, assez sympa je dirais. Au final, pas terrible mais pas mauvais, mais si vous êtes dans ce trip-là, rajoutez quelques points à la note finale !
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