Je le dis très souvent, dans la vie il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rencontres et ce n’est certainement pas un hasard si un jour il m’a été donné de croiser la route de Finisterian Dead End, le label quimpérois qui commence à se faire un nom. Je n’ai pas encore chroniqué toutes les productions de F.D.E puisque il m’en manque une et ça tombe bien car c’est exactement de celle-ci dont je vais vous parler aujourd’hui… ! J’ai donc le plaisir, les amis, de vous présenter en ces jours automnaux ensoleillés, le premier album des Bisontins de Derealized, le bien nommé "Isolation Poetry".

Mais tout d’abord, permettez-moi de faire les présentations. Derealized est formé de Mathieu Roger à la basse, Man Fischer à la guitare, aux chœurs et aux claviers, Victorien Delacroix à la batterie et enfin de Myriam Fischer au chant. Derealized évolue dans un black / death metal puissant et agressif où aucune concession n’est faite. Voilà, vous êtes aertis, vous savez donc où vous mettez les pieds si vous vous intéressez au monde et à l’univers des Bisontins… "Isolation Poetry" compte 9 titres pour un peu plus de 53 minutes d’un black / death metal où les deux genres se lient et se mêlent librement. A l’écoute de l'album, on ressent toute la noirceur de l’univers de Derealized et l’on ressent également un mal-être certain. J’ai été subjugué par la richesse du combo dans sa manière d’écrire et de composer, à l’image de "Torment’s Work", véritable puzzle. Mais la maîtrise indéniable de Derealized (le groupe sait ce qu’il veut et sait où il veut nous mener) de son style est implacable et même l’instrumental "Cover My Eyes" qui dure un peu plus de 2 minutes et qui sert d’interlude ne permet pas de faire retomber la pression, quand Derealized vous tient il ne vous lâche plus.

Si je puis vous donner un conseil, plongez-vous totalement immergés dans la musique de Derealized, pour ma part j’ai écouté et réécouté l’album au casque afin d’en ressentir toutes les subtilités d’autant que le mixage et le mastering signés du Vamacara Studio sont détonnants. Lorsque j’ai reçu "Isolation Poetry", je n’ai pas douté un instant de la qualité de l’album dont je regardais dans un premier temps le livret. Sachant que Laurent, le responsable de F.D.E, fonctionne au coup de cœur, je savais que j’avais un album qui ne me déplairait point, et c’est le cas, encore une fois F.D.E a visé juste et nous propose un groupe issu de notre belle scène, d’ailleurs "J’aime la musique, je la soutiens" alors allez faire un petit tour ici, il y a moyen que vous vous fassiez plaisir, et niveau visuel on est gâté avec un superbe visuel signé Sylvain Lucchina de Razorimages. Quand au contenant, encore une fois le digipack ravira les collectionneurs.

En résumé, je dirais que Derealized, pour son premier album, a toutes les chances de marquer les esprits, c’est une certitude tant le groupe maîtrise son sujet. Il est à espérer que les Bisontins parviennent le plus possible à exprimer leur art sur scène. Encore une fois, Laurent réussit son coup et nous on en redemande…