Aujourd’hui, les amis, je vous emmène en voyage, en Espagne, plus exactement en Catabrie, région située au nord-ouest du pays de mes ancêtres mais rassurez-vous, je ne vais point vous faire un cours de géographie, on va bien parler musique… J’ai donc le plaisir de vous présenter la nouvelle production de Deprive, le deuxième album de la carrière du one-man band du multi-instrumentiste Erun-Dagoth, le bien nommé "Temple Of The Lost Wisdom", qui voit le jour avec le soutien et le partenariat du label espagnol Memento Mori.

Si vous ne connaissez pas Deprive, comme dit ci-dessus, ce projet musical est l’entité de Javier Sixto alias Erun-Dagoth, musicien multi-instrumentiste que l’on retrouve entre autres (car il en a un paquet comme on dit) au sein de Daemonlord. Avec Deprive, Javier nous distille un death / doom lent et puissant aux ambiances sombres et je puis vous dire une chose : le garçon s’éclate. Il est tout seul, s’enregistre, se produit, titille ses instruments et vous savez quoi  ? Ça fonctionne à merveille car "Temple Of The Lost Wisdom" se révèle être est un très bon album. Certes rien de révolutionnaire mais la démarche du garçon est honnête et de plus il maîtrise bien son sujet. Plusieurs fois à l’écoute de cette œuvre de profondeur mortelle j’ai eu l’impression de retourner dans les années 90, à l’époque bénie des premiers pas de Paradise Lost, Amorphis, Hypocrisy ou encore My Dying Bride tout en retrouvant la puissance, la violence des grands Morbid Angel, Convulse, Cemetery et des premiers Darkthrone dans certains riffs incisifs de guitare. Bref, on passe un sacré bon moment en compagnie de Deprive dont je suis bien content de découvrir le travail grâce à "Temple Of The Lost Wisdom" car il y a de belles pépites sur cet album à l’image de l’excellent "A Mournful Prophecy", titre mis d’ailleurs en images et dont vous pouvez vous délecter ici.

En résumé, je dirais que Deprive, avec ce deuxième album, démontre qu’encore aujourd’hui le doom / death a tout à fait sa place au sein du panthéon de l’extrême et je suis certain que des anciens (comme les plus jeunes d’ailleurs) vont se plonger sur cet album, car aimer la musique c’est aussi la soutenir, n’est-ce pas ! Allez faire un petit tour chez Memento Mori, vous ne serez pas déçus, croyez-moi (9€ le CD, que demander de plus…). Les vieux n’ont pas dit leur dernier mot, c’est une certitude !