Je me souviens encore de la première fois que j'ai vu Department Of Correction en live, je me suis tout de suite dit qu'un mec qui chantait avec deux micros, ça allait être craqué. Et en effet, ça l'était. Si j'avais eu assez de monnaie sur moi ce soir-là, je fonçais m'acheter un t-shirt Kaotoxin (vu que j'avais déjà un CD de DoC). On peut vraiment dire qu'ils ne sont toujours pas calmés en 2016, deux ans après leur excellent split sorti en compagnie de Miserable Failure, Infected Society ou encore Unsu (entre autres). La recette est toujours la même : du grindcore ultra rapide, dont les pistes ne dépassent pas la minute. C'est tellement du gros n'importe quoi poussé à l'extrême qu'on est clairement sur le terrain du mathcore le plus strident qui soit. Un genre de Napalm Death plus brouillon, plus saccadé, et donc peut-être même encore plus original. Du tout à fond non-stop, à nous en faire perdre notre virginité.
Et pour justifier leur tournée en Indonésie (dont le Président est un grand fan de Napalm Death d'ailleurs !), ils ont pu se faire accompagner de Proletar. Dire que leur metal est plus propre serait sûrement un bien grand mot, on peut juste dire que c'est musicalement différent, plus proche de la musique que du bruit. Entre death et grindcore, Proletar a sûrement un peu plus d'expérience (je ne peux pas parler de talent ici, vu qu'il s'agit de grind, où le talent n'existe pas, comme tout le monde le sait). Pourtant, le fait que ce soit plus "calme", je trouve ça un peu dommage. Une idée toute bête aurait sûrement été la bienvenue : mettre Proletar en premier, puis Department Of Correction, donc de commencer avec la douceur du death, pour mieux se laisser exploser de bonheur avec Department Of Correction ! Bref, c'était pas long mais c'était bon.
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