Le groupe
Biographie :

Demonic Death Judge est un groupe de sludge / stoner metal finlandais formé en 2009 et actuellement composé de : Lauri Pikka (batterie / Total Devastation, Perselintu!), Jaakko Heinonen (chant / Total Devastation, Perselintu!), Eetu Lehtinen (basse / Burweed) et Toni Raukola (guitare / Burweed). Demonic Death Judge sort son premier album, "The Descent", en Octobre 2011 chez Inverse Records, suivi de "Skygods" en Octobre 2012, de "Seaweed" en Janvier 2017 chez Suicide Records, et de "The Trail" en Mars 2020.

Discographie :

2009 : "Demonic Death Judge" (EP)
2010 : "Kneel" (EP)
2011 : "The Descent"
2012 : "Skygods"
2017 : "Seaweed"
2020 : "The Trail"


Les chroniques


"The Trail"
Note : 13/20

Quand un album s’appelle "The Trail" et arbore un artwork comme celui auquel nous avons à faire, on ne peut y sentir qu’une invitation au voyage. On ne va pas remuer le couteau dans une plaie qui aura déjà du mal à se refermer mais en ce moment on en aurait bien besoin, d’évasion.

Pour ce faire, trois quarts d’heure de musique s’articulant autour de dix titres. Après une courte introduction acoustique qui se serait parfaitement intégrée à la BO de The Walking Dead, le metal lourd et groovy tant attendu fait son apparition. Une des forces du groupe réside dans ces riffs où les cordes vibrent les unes après les autres, nous offrant un peu de réconfort et de chaleur. Ils sont disséminés tout au long de l’album et en sont même le fil conducteur, soutenus par une basse légèrement overdrive et efficace, là où la batterie a tendance a ne jouer qu’un rôle rythmique. La guitare, réelle valeur ajoutée de cet opus, s’échappe régulièrement pour nous offrir des mélodies changeantes et inspirées venant palier à un chant monotone après trois titres. Ne cherchez aucune tessiture à l’instrument vocale, vous allez mettre autant de temps à la trouver que des oeufs de Pâques dans votre jardin le 15 Août. La production, quant à elle, est de bonne facture même si largement perfectible au niveau de la profondeur, caractère non négligeable sur une musique où la texture est largement aussi importante que les compositions elles-mêmes. Alors certains morceaux sortent du lot tout de même à l’image de "Cougar Charmer", "Flood", "Fountain Of Acid" ou encore "The Trail" et "We Have To Kill", c’est à dire la moitié de l’album.

Finalement, la promesse est donc moyennement tenue. L’album est homogène certes et, heureusement, les guitares tirent l’album vers le haut mais le voyage n’est pas au rendez-vous. A aucun moment on ne se sent emporté et on a même tendance à se détacher un peu de la musique et d’avoir une écoute passive. Heureusement que j’avais du temps sinon cet article se serait résumé à "Bien, sans plus" ou "Peut mieux faire", on verra l’évolution au prochain conseil de classe.


Kévin
Avril 2020




"Seaweed"
Note : 18/20

Il y a certains excellents groupes qui passent à travers les mailles du filet et qui n'ont pas la renommée qu'ils mériteraient, sans qu'on ne sache vraiment pourquoi. C'est le cas de Demonic Death Judge, ils ne sont pas encore connus de tous alors qu'ils le mériteraient vraiment. Et avec ce troisième opus, "Seaweed", les Finlandais nous le confirment !

En effet, Jaakko, Toni, Eeta et Lauri nous ont gâtés avec ces huit titres sludge / stoner d'une grande qualité. Et dès le premier morceau, "Taxbear", on prend une bonne grosse claque ! C'est bien gras tout en restant frais, avec un dynamisme de fou. Loin d'être complexe, ce titre est juste efficace et fonctionne à merveille. La musique du groupe peut être brute et percutante comme ici mais est également riche et variée, chaque titre est différent.

"Peninkulma" et "Heavy Chase" nous le démontrent, ils contiennent des éléments plus groovy, langoureux et mélodiques. Le groupe affiche même un côté atmosphérique avec l'inattendu instrumental "Cavity", et nous surprend avec un morceau plus barré, "Backwoods" qui est fourni avec les hallucinations... Le planant "Seaweed" est d'ailleurs lui aussi bon à ce petit jeu et ce n'est pas étonnant vu son titre. Ensuite, les Finlandais nous emmènent vers des horizons plus froids et sombres avec le fantastique "Pure Cold" qui nous donne réellement des frissons et "Saturday" qui est à la fois dur et glacial, avec des sonorités black.

Quel bon moment passé avec l'écoute de ce "Seaweed" ! C'est un opus varié et survolté qui en a dans le pantalon. Ça envoie et c'est jouissif !


Nymphadora
Février 2017


Conclusion
Le site officiel : www.demonicdeathjudge.bandcamp.com