Le groupe
Biographie :

Deep In Hate est un combo de la région parisienne qui a su se montrer, au fil des quelques années de son existence, dévoué à la cause de cette musique technique, rigoureuse mais si jouissive qu'est le brutal death metal. Fondé en 2004, le groupe n'a eu de cesse que se forger une identité musicale et scénique propre. Fort d'un premier album intitulé "Only The Strong Survive", lui ayant permis de se faire connaître et surtout de donner un nombre intéressant de représentations, Deep In Hate peut se targuer de vouloir développer dans nos contrées un death plus moderne, influencé par ce qui se fait sur la scène outre-Atlantique, où la technique et la virtuosité du death sont agrémentées de puissants et groovy riffs hardcore. Influence new-school d'ailleurs mise davantage en avant sur les compos du groupe, présentes sur l'album "Origins Of Inequality" sorti en Avril 2011 chez M&O Music. L'album suivant, "Chronicles Of Oblivion", sort le 3 Juin 2014 sur le label Kaotoxin Records.

Discographie :

2007 : "Only The Strong Survive"
2011 : "Origins Of Inequality"
2014 : "Chronicles Of Oblivion"


Les chroniques


"Chronicles Of Oblivion"
Note : 18/20

En France, on n'a pas que des bonnes idées, on a également et surtout de sacrés groupes de metal ! Voilà que trois ans après "Origins Of Ineguality" et sept pour  "Only The Strong Survive", Deep In Hate nous revient avec leur nouvel album "Chronicles Of Oblivion" chez nos amis de Kaotoxin. Et que dire ? Un nouvel album de Deep In Hate, c'est toujours un ravissement pour nos oreilles !

Deep In Hate est désormais ancré dans le paysage de la musique extrême française et internationale à l'image de Gorod ou Gojira ; mais Deep In Hate nous surprend encore avec "Chronicles Of Oblivion" : neuf titres de death / deathcore ultra technique. Si  "Origins Of Ineguality" avait méchamment marqué les esprits, nul doute que ce nouvel album fera de même. Tous les ingrédients sont présents pour permettre à Deep In Hate de s'imposer durablement.

Deep In Hate a connu l'évolution typique d'un groupe underground jusqu'à la consécration grâce à de bons albums certes mais aussi à de nombreux concerts toujours pleins d'énergie et de fougue ! Il est évident que le genre musical de Deep In Hate n'est pas à mettre entre toutes les oreilles, mais nul doute que les fans de death puissant, de chant crié et surtout de grosses techniques savent de quoi il est question...

L'album débute sur une introduction qui, de suite, nous plonge dans ce qui sera l'ambiance du disque : pesante. Deep In Hate souhaite nous emmener là où il le désire : vers un album lourd, technique et teinté de progressif, car Deep In Hate c'est exactement ça : une alternance incessante, un aller-retour entre un death très technique mélangé à des parties très lourdes et oppressantes. On en prend plein la tête en somme ! Le premier titre de l'album, "Genesis Of World", en est le parfait exemple, quelle entrée en matière... Comme on dit dans notre jargon, ça envoie le pâté !

Deep In Hate, ce n'est pas seulement du bourinage incessant, du matraquage de double grosse caisse, c'est aussi un son hyper heavy, et beaucoup de mélodies. Deep In Hate marie à ravir avec "Chronicles Of Oblivion" coups de poing et caresses. Mais ce qui saute aux oreilles avec ce nouvel album, c'est la technique vocale de Math, très grand chanteur de death, qui possède un chant audible et compréhensible, Math s'avère autant à l'aise dans le growl que le cri. Bon, inutile de vous dire que les autres membres du groupe sont des maîtres dans la maîtrise de leurs instruments. D'ailleurs pour cet album, c'est Nicolas Bastos (Aborted, L'Esprit Du clan) qui est derrière les fûts ! Vous l'avez bien compris, "Chronicles Of Oblivion" est une petite pépite de death / deathcore.

Côté production, c'est massif, mastoque et carré. "Chronicles Of Oblivion" est très certainement la bombe qui va exploser vos haut-parleurs. Deep In Hate et Kaotoxin ont mis les petits plats dans les grands, désireux de supporter au mieux ce nouvel album, ont prévu trois vidéos pour les titres "New Republic", "The Cattle Pocession" et "Altars Of Lies" à la sortie de celui-ci et bien évidemment quelques semaines avant.

Avec "Chronicles Of Oblivion", Deep in Hate confirme tout le bien pensé d'eux depuis maintenant 7 ans et a toutes les cartes en main pour s'imposer dans le paysage de la musique extrême française et internationale. Il est à noter que les 1000 premiers pressages de l'album seront édités dans un luxueux digisleeve qui deviendra très vite, à n'en pas douter, un collector. Notons aussi la présence de Sven de Caluwé d'Aborted sur le super titre "Wingless Gods".

Le groupe va bientôt partir sur les routes, surveillez-les, ils ne vont sûrement pas passer loin de chez vous. Et ça commence dès Juin en soutien d'Arch Enemy ! Le groupe sera également à l'affiche dans de nombreux festivals d'été. Une claque sonore.


Vince
Mai 2014




"Origins Of Inequality"
Note : 13,5/20

Quatre années après "Only The Strong Survive", voici le retour en fanfare de Deep In Hate. Le combo Parisien a gardé sa rage en ce qui concerne son brutal death, mais a quelques peu tourné son style vers des choses plus deathcore technique que l'on entend sur les rythmiques syncopées. Disons que ce qui était moins perceptible sur le premier album et plus développé sur celui-ci. En terme de présentation, il n'y a rien à redire, c'est effectivement superbement bien présenté. Le digipack est somptueux, simple mais beau, avec ce jeu entre blanc et noir, très classieux. En terme de production, là non plus, il serait difficile de faire plus pointilleux, le son respire le propre, on sent même la marque des composants qui ont été soudés dans les micros et les particules présentes dans la mousse qui a insonorisé le studio. Alors comme le disait l'expression populaire d'il y a quelques années et qui a une fâcheuse tendance à disparaître : il n'y a pas à tortiller du cul, la route est droite et Deep In Hate joue une musique brutale. En revanche si leur musique extrême s'apparentait à du death brutal technique sur le premier album, celui-ci paraît beaucoup moins évident dans son approche aujourd'hui.

Le groupe s'est éloigné d'une structure typiquement brutal death metal pour s'orienter vers quelque chose de plus particulier, de plus isolé en matière artistique . Si l'ensemble reste malgré tout violent et technique on a une grosse impression que les riffs sont mis bout à bout sans thème particulier, on a du mal en fait à découvrir la chanson et à en suivre le cours. La demonstration de rapidité à la batterie ou sur les riffs très microscopiques dans la durée, tels des frappes chirurgicales se fait parfaitement, mais c'est plus la couture qui relie ces fils conducteurs que l'on a beaucoup de difficulté à discerner. Peut-être que c'est chose facile pour un guitariste, mais c'est nettement évident pour l'auditeur lambda, et il y en a plus qu'on ne pourrait le croire. Certains passages sont encore assez proches de trucs de fou à la Dying Fetus comme sur "Legions Of The Weak", morceau très complet et riche en complexité, mais la grande majorité des chansons de l'album "Unworthy Species", "Lobotomizing The Masses" sont parfois un peu indigestes, parce que difficilement compréhensibles ; Alors que des titres tels que "Sand Of Time" montrent une puissance redoutable dans la pose d'une ambiance sur fond de bulldozer à la double pédale déchenillée. C'est en restant malgré tout sinueux dans son death, mais plus limpide dans ses rythmiques que Deep In Hate et plus efficace en fait. Et donc l'avis risque d'être pas mal mitigé sur cet album. Tiraillé entre trop de technique qui en bouffe la mélodie, au détriment d'une compréhension logique, l'auditeur risque de mal interpréter la démarche et se lasser plutôt rapidement. C'est quelque part plutôt dommage, parce qu'indépendamment de ça, "Origins Of Inequality", pourrait être un album avantgardiste dans le mix death / deathcore brutal techniquement déroutant. Heureusement que dans tout ça on découvre un moment de fraîcheur, le bol d'air utile et salutaire qui nous permet de remonter en surface voir le soleil et respirer un bon coup avec "For Our Fathers", un titre instrumental très aérien, acoustique, où l'on pourrait se demander ce qu'il fait là tellement il est reposant.

Les vocaux restent quant à eux majoritairement des growls gutturaux et ne viennent qu'à de rares instants fugaces se présenter aux ports du squeal de laie en détresse, et c'est aussi bien. Avec une grosse préférence pour les titres comme "Seven Days Of The Talion" plus proches du brutal death avec un solo de rêve, ou encore "From Above The Anthill" parce que c'est du matos imposant comme celui-là qu'on aurait voulu tout du long, Deep In Hate est un petit peu à part dans la scène avec la sortie d'un tel album. Et je pense qu'il faudra bon nombre d'écoutes avant d'en connaître les moindres recoins et d'en comprendre toute la teneur... A voir avec le temps...


Arch Gros Barbabre
Avril 2011




"Only The Strong Survive"
Note : 17/20

C'est avec un certain plaisir que je découvre Deep In Hate, groupe de brutal-death, puissant, technique et sauvage. Dès le premier morceau on est pris dans une spirale de riffs accrocheurs et techniques à souhait, de quoi concurrencer les plus grands groupes de death Américains. A mi-chemin entre Kronos et Recueil Morbide, les plans varient et chaque morceau a une structure bien à lui, empruntant ici et là dans diverses influences musicales. On fera même un petit détour vers un style plus Gojirien sur "Hopeless Addiction", morceau très puissant mais aussi très planant. Le tout est mené par une voix gutturale très profonde et une batterie qui soutient le tout par une structure et une technique impeccable. Un grand bravo aussi pour la production qui est vraiment nikel, chaque instrument ressort bien sans monter sur les autres. Un groupe à suivre de très près (quitte à leur coller au cul) et à absolument aller voir sur scène, ça doit envoyer du lourd !


Paradoxis
Juillet 2007


Conclusion
L'interview : Flo

Le site officiel : www.deepinhate.com