"Your Sunset | My Sunrise"
Note : 18/20
Faites à nouveau place à Décembre Noir. Créé en 2008 en Allemagne, il faudra cependant
attendre 2014 pour entendre les premières compositions du groupe. En 2023, Lars (chant,
Inner Absence, ex-Summer’s Dying), Martin (guitare, Egan, ex-Aeon Of Fear,
ex-Akrasatrum), Sebastian (guitare, ex-Aeon Of Fear, ex-Akrasatrum), Stephan (batterie,
Gruppe Planet) et Fab (batterie, Sacrifire, ex-Disbelief, ex-Wytchcraft) renouvellent leur
collaboration avec Lifeforce Records pour la sortie de "Your Sunset | My Sunrise", leur
cinquième album.
L’album s’ouvre avec les mélodies aériennes de la longue "Dead End" qui s’entremêlent avant
que la rythmique lancinante ne les rejoigne. Hurlements lourds et chant clair apparaissent
également pour donner une touche plus pesante à la mélancolie qui devient peu à peu
étouffante avant que le son clair ne nous offre un moment d’apaisement. Une voix calme
viendra nous accompagner jusqu’au retour de la saturation, la rendant encore plus
accablante tout en lui autorisant des touches dissonantes avant qu’"Against The Daylight" ne
lui donne une dynamique plus vive, que ce soit au niveau de sa rythmique motivante ou des
parties vocales. On ressent tout de même la lourdeur du morceau, qui se dissipe légèrement
lorsque les mélodies viennent voler autour de nous, mais elles laisseront place à "Your Sunset | My Sunrise" qui viendra nous envoûter avec ses harmoniques en arrière-plan
pendant que les autres éléments apportent toute la puissance brute.
Les sonorités
entêtantes finiront par rejoindre la rythmique, lui apportant parfois une touche mystérieuse
tout comme les orchestrations qui mènent au break, suivi de parties vocales plus intenses et
de "Sentimental Giants", qui nous autorise une courte introduction calme. La lenteur sera
l’élément principal du début, comme lors des passages minimalistes où seuls la voix et une
mélodie étrange se répondent, mais on notera quelques accélérations plus dévastatrices où
la saturation et la double pédale ouvrent la voie au chant pour continuer sur "Sleepwalker (In
Yesterday's Smoke)" qui viendra encore alourdir l’atmosphère. Le groupe injectera même des
parties agressives inondées de blast entre deux passages plus entêtants, puis c’est avec
"Trivial Heart" qu’ils refermeront ce nouveau chapitre, tout en laissant la fureur donner la
réplique à ces leads travaillés et virevoltants qui flottent aisément au dessus de cette base
lourde, qui finira par s’éteindre elle aussi.
Décembre Noir a toujours su développer une approche entêtante et efficace de la lourdeur
mélodieuse avec une régularité remarquable. "Your Sunset | My Sunrise" en est un saisissant
exemple supplémentaire.
"The Renaissance Of Hope"
Note : 18/20
Avec une impressionante régularité, Décembre Noir nous offre un quatrième album. Créé
en 2008, le groupe allemand se compose actuellement de Kevin (batterie), Martin (guitare,
ex- Aeon Of Fear), Lars (chant, Inner Absence), Sebastian (guitare, ex-Aeon Of Fear) et
Stephan (basse). C’est donc "The Renaissance Of Hope" qui sort cette année, toujours
orienté vers un doom / death mélodique.
L’album débute avec l’oppressante "A Swan Lake Full Of Tears", un morceau très lourd, et qui
met immédiatement en avant les influences violentes du groupe, mais qui développe très
rapidement les ces mélodies entêtantes. On continue avec la surpuissante
"Hope/Renaissance", qui va littéralement nous clouer au sol. La rythmique freine à peine pour
laisser place à des leads fantomatiques, puis le son vient s’écraser sur nous à nouveau. Si
vous trouvez le son pesant, attendez "Ritual And Fire", qui nous tient facilement en haleine
grâce à des harmoniques éthérées avant d’abattre cette rythmique écrasante. Le son des
guitares virevolte dans l’air pendant que les hurlements massifs et la section rythmique nous
frappe sans ménagement.
"Streets Of Transience" suit plus ou moins la même recette, tout en ajoutant ces sonorités
entraînantes à une composition groovy. Le groupe mêle également quelques parties plus
sombres au titre, ce qui contraste avec ces tonalités prenantes, mais qui permet également
à un chant clair empli de désespoir de prendre part au son. "Wings Of Eschaton" est la
suivante, et la composition se révèle immédiatement être imposante. Glaciale et dictée par
une douce mais noire mélancolie, la rythmique pioche dans les tonalités post-metal, qui se
marient à merveille avec l’univers du groupe. Plus le titre avance, plus il est intense, et les
breaks ne servent qu’à accroître cette intensité. Dernier titre, "Behind The Scene" nous offre
une dernière part de cet univers aérien, sombre et oppressant. Le groupe se laisse parfois
aller à des explosions de violence pure, toujours soutenue par des leads mélodieux et
mélancoliques.
La musique de Décembre Noir fait encore des émules. "The Renaissance Of Hope" nous
ouvre les portes d’un univers mélancolique, mais également lourd et prenant, qui s’insinue
dans votre esprit et qui marque profondément.
"Autumn Kings"
Note : 13/20
Il y a deux ans, les Allemands du groupe Décembre Noir nous avaient plutôt convaincus avec un second album de qualité, "Forsaken Earth".
Aujourd'hui, nous les retrouvons avec "Autumn Kings" et hélas, nous nous rendons vite compte que cela ne fonctionne pas.
En effet, les huit titres de cet opus sont bien fades et tournent en rond.
On sent que le groupe fait des efforts mais ce n'est pas assez pour être au niveau du précédent album.
Avec cet opus, on a du mal à entrer dedans car la plupart des morceaux manquent considérablement de profondeur et se rèvélent être bien trop communs.
C'est surtout le cas pour la seconde partie de l'album avec "Between Silence And Shards" et "Dress.Code.Black".
Les premiers titres sont certes meilleurs dans le sens où l'on ne s'ennuie pas, mais cela reste assez moyen.
On a ainsi un death mélodique avec quelques touches de doom assez diluées nous faisant un peu penser à du Insomnium par moments, et notament "In The Pouring Rain" qui est mélancolique et aérien.
"Autumn Kings" est plus "doom", avec quelques riffs ralentis, tout en restant très soft et peu convaincant au final, tout comme "A Weeping Sunrise", nostalgique et un peu trop fade.
"Barricades", par contre, est plutôt sympa avec son alternance de growls et de chant clair nous rappelant Evadne.
Les deux derniers morceaux ont, quant à eux, bien trop de longueurs et deviennent très vite soporifiques.
Le résultat n'est vraiment pas celui auquel on s'attendait venant de ce groupe qui s'affirmait pourtant de plus en plus.
La banalité est bien trope présente, avec des morceaux qui donnent une vive impression de déjà-vu.
Cela reste cohérent dans l'ensemble mais l'on espère que les membres ont de quoi se relever pour repartir d'un meilleur pied.
"Forsaken Earth"
Note : 16/20
Deux ans après un premier album peu convaincant, le groupe Décembre Noir est de retour !
Et cette fois-ci, les Allemands sont bien décidés à nous faire changé d'avis !
C'est donc avec "Forsaken Earth" qu'ils passent à la vitesse supérieure.
En effet, on a beau reconnaître le groupe, surtout avec ces growls toujours aussi distants et poignants de Lars, mais il y a une grande évolution.
A travers ces six titres, on est heureux d'entendre une musique bien plus étoffée, profonde et inspirée.
Le niveau est monté avec des compositions très travaillées ayant cette fois une vraie direction.
Ces dernières sont toujours dans un style doom / death mélodique mais plus sombre, avec moins de lenteurs inutiles qui venaient plomber le précédent album.
Dans ce "Forsaken Earth", on trouve des morceaux plus complexes et variés comme "In This Greenhouse Of Loneliness And Clouds".
L'émotion y est aussi à fleur de peau, sans en faire des caisses.
Le titre suivant, "Small.Town.Depression", est tout en subtilité avec de belles éclaircies.
On y trouve aussi, tout comme dans le reste de l'opus, un beau jeu de batterie qui donne un mouvement vraiment agréable et vif.
La basse également ressort bien, avec une certaine originalité, comme dans le dynamique "Ghost Dirge".
L'autre bon moment de l'album, c'est "The Vast Darkness" qui nous enivre et qui nous fait planer tout en nous donnant des frissons.
Une belle réussite !
Les deux derniers morceaux sont moins bons, avec notamment une introduction bien trop longue pour "Waves Of Insomnia" et un "Distant And Unreachable" moins intéressant.
C'est dommage mais cela reste d'un bon niveau général et ça n'enlève rien au plaisir que l'on a à écouter l'album.
Et puis de toute façon, comme dit précédemment, le groupe a énormément progressé en deux ans en rendant sa musique bien plus attrayante et vivante.
Une belle évolution !
"A Discouraged Believer"
Note : 14/20
Nous découvrons le groupe Décembre Noir en même temps que son premier album nommé "A Discouraged Believer".
Ils œuvrent dans un doom / death plutôt sombre avec certaines influences d'autres groupes plutôt marquées.
L'album composé de 7 titres se révèle vite peu accrocheur.
En effet, on constate vite qu'il y a un manque de profondeur et de puissance sur la plupart des titres.
Dans "A Discouraged Believer", on ressent de la lassitude due au manque de relief, il manque vraiment le truc pour réveiller le morceau !
Alors que "Ressurection" se révèle trop simple, "Stowaway", le plus long de l'album, est aussi vraiment ennuyeux et donne une impression de titre non finalisé...
Heureusement, même s'ils ne sont pas parfaits, il y a aussi de bon titres dans cet album !
On retiendra principalement "Thorns", court et riche avec des influences de Katatonia dans les riffs de guitare.
"The Forsaken Earth" donne l'impression d'une musique bien plus mature dans un esprit vraiment sympa et plus atmosphérique.
Et enfin, on ne peut pas oublier de citer "Décembre Noir", le morceau le plus sombre et glacial de l'opus où l'espoir se retrouve uniquement dans le néant.
Vous l'aurez compris, Décembre Noir a encore du chemin à faire, et c'est normal, pour obtenir une musique plus aboutie même si elle est déjà efficace à certains moments.
C'est un groupe à suivre !