Le groupe
Biographie :

Decadence est un groupe de thrash metal mélodique suédois formé en 2003, séparé en 2012, reformé en 2016, et actuellement composé de : Kenneth Lantz (guitare, basse / Demented, ex-Circle Of Chaos) et Kitty Saric (chant / Triton Enigma). Decadence sort son premier album en Février 2005, suivi de "The Creature" en Novembre 2005, de "3rd Stage Of Decay" en Novembre 2006 chez Heavy Dose, de "Chargepoint" en Octobre 2009 chez Spiritual Beast, et de "Undergrounder" en Février 2017 chez Heavy Dose suite à la reformation du groupe.

Discographie :

2005 : "Decadence"
2005 : "The Creature"
2006 : "3rd Stage Of Decay"
2009 : "Chargepoint"
2017 : "Undergrounder"


La chronique


Decadence est un groupe de thrash metal mélodique formé en Suède en 2003. Il est composé de 'Metallic' Kitty Saric au chant, et de Kenneth Lantz à la guitare et à la basse. "Undergrounder", leur cinquième album, est sorti en Février 2017 chez Heavy Dose.

Après s’être séparé en 2012, le groupe annonce quatre ans plus tard sa réunion, avec la sortie de l’album que nous avons là. Il semble plus en forme que jamais, "Undergrounder" signe on l’espère un retour définitif d’entre les morts. On démarre avec "The Inner Circle", au riff mélodique très moderne. Malgré cela, la musique ne perd pas de son agressivité, qui s’affirmera d’autant plus avec la voix de Kitty, criarde et très bien adaptée au style. La production, claire et découpant soigneusement chaque partie instrumentale, est elle aussi dans l’air du temps. Musicalement, nous sommes même parfois à la limite du metalcore, avec de nombreux breaks qui contrebalancent les riffs frénétiques purement thrash. "Underground", en revanche, s’éloigne totalement de cet univers musical, pour se concentrer sur des parties de guitare et de batterie plus traditionnelles. La simplicité du riff conducteur le rend d’autant plus efficace. Cependant, il faut avouer que c’est le chant qui apporte en grande partie l’énergie et l’ambiance que nous attendons de ce morceau. Le timbre de Kitty est puissant mais surtout très profond, nous ressentons pleinement les émotions qu’elle veut nous transmettre.

Pour notre plus grand plaisir, le pouvoir de composition du duo ne s’arrête pas là, "In Sickness And Health" est encore plus satisfaisant. Ça attaque très fort et là, plus de concessions, Decadence est un groupe de thrash et rien d’autre ! La rythmique appelle au moshpit, et le refrain est plus qu’efficace. Mais – oui, il y a un mais -, durant l’écoute de ce morceau, j’ai compris ce qui me gênait depuis le début. La production, contrairement au chant, manque de profondeur et de caractère, l’impact sur l’auditeur est amoindri. Ce n’est pas entièrement un reproche, car ils ne sont que deux à composer et fonctionnent à la démerde, comme on dit. De plus, il s’agit peut-être d’un choix artistique ! Je ne cracherai donc pas dans la soupe, car malgré cela nous avons là un très bon morceau. "Powerhouse" répond lui aussi à nos attentes. Il nous emmène dans un tempo groovy, qui petit à petit va nous conduire dans une autre dimension, mélodique et aérienne. Encore une fois, le refrain au phrasé impeccable fait mouche. Ces trois derniers morceaux, malgré leurs ressemblances de style et de structure, parviennent à se démarquer les uns des autres, et possèdent chacun un refrain que l’on n’oubliera pas. C’est ce qui fait pour moi leur qualité.

On poursuit l’écoute avec "One More Fight" et "Manifesto" qui restent dans la même veine mélodique. On sent la montée en puissance quand le refrain arrive, lui-même suivi de solos harmonieux et parfaitement exécutés. L’influence de groupes comme Kreator se voit ici comme le nez au milieu de la figure. Je ne les trouve pas aussi efficaces que les titres précédents, ils sont un peu trop "passe-partout" pour cela. L’album touche déjà à sa fin, c’est à peine si nous l’avons vu passer ! Malheureusement je ne suis pas satisfaite non plus à l’écoute de "Always The More Extreme", morceau agressif et rentre-dedans qui ne donne pas le temps de souffler. Lui aussi souffre de la malédiction du "titre-bateau", on aurait pu s’en passer.

Decadence nous propose ici un album honorable, qui marque relativement bien son retour. Il ne nous trompe pas sur la nature de la marchandise, "Undergrounder" est violent mais harmonieux. Il n’y a pas ce que l’on pourrait appeler de "mauvais" titres ici, mais certains d’entre eux se noient facilement dans l’immense océan de la musique extrême. Heureusement, quelques titres mènent la barque, et ceux-là, il vaut mieux ne pas passer à côté, on louperait quelque chose !


Candice
Avril 2017


Conclusion
Note : 14/20

L'interview : Kitty Saric

Le site officiel : www.decadence.se