The bloodbeast is back ! Eh oui, la figure de proue de Debauchery ne prend que rarement de vacances, alors il nous propose une nouvelle galette intitulée "Kings Of Carnage". Mais que nous réserve ce poète allemand ? Evidemment, du death. Mais pas que. Ceux qui suivent un peu la carrière du groupe auront remarqué le tournant un peu death'n'roll du dernier album ("Germany's Next Death Metal"). Eh bien ici ce côté groovy est encore plus poussé. Et nous avons aussi droit à quelques interludes beaucoup plus mélodiques. Une autre facette parfois un peu plus méconnue du groupe est que le chanteur est végétarien convaincu et qu'il a par le passé fait pas mal de chansons contre la viande, comme "Animal Holocaust", par exemple. Ici par contre, point vraiment de titre contre la bidoche, non non... on va se contenter de meurtre... de sang... de tuer... de massacre... un peu de sang... ah ouais, et du sang aussi. Alors si au niveau guitare on a quelques passages plus mélodiques, pour ce qui est de la voix, que nenni mon ami. Le sieur Gurrath gueule à pleins poumons, dans le ton le plus guttural. Les guitares riffent bien mais là encore une fois, ce qui compte, c'est le groove et non pas la technique. Les fans de solos de shredder peuvent passer leur chemin. La batterie, même constat, même si on a droit à quelques belles doubles pédales, on n'est pas là pour impressionner la gallerie. Le son, quant à lui, ne souffre d'aucun reproche. Et la pochette, que dire sinon qu'elle est magnifique ! Pour ce qui est des titres en eux-mêmes, ils sont de bonne qualité mais je dois avouer que je trouve que l'album se traîne un peu sur la longueur et qu'il tourne un peu en rond. Peut-être serait-il temps pour le groupe de prendre un peu de risques et de ne pas jouer la carte de la sûreté ? Cet album est loin d'être mauvais mais pour le prochain, il faudrait se retrousser les manches messieurs !

"Germany´s Next Death Metal"
Note : 18/20

Debauchery est un groupe de death'n'roll allemand à la limite du one-man band. En effet Thomas Gurreth s'occupe de tout et ce sont des musiciens "studio" qui l'accompagnent. La voix est très proche de Chris Barnes (Six Feet Under) et la musique est un lointain cousin du même groupe. L'album commence par une intro à la guitare claire et s'enchaîne sur un mid tempo bien gras et une voix bien gutturale. Globalement je dirais que c'est du mid-tempo mais avec pas mal d'accélérations survoltées, accompagnées de blast et/ou double pédale. Pour mon grand plaisir, certains titres comme "Bloodslaughter Onslaught" sont très rapides et beaucoup plus agressifs. Comme vous pouvez le voir à la lecture du titre, c'est du sang, des tripes, et des boyaux, et tout l'album est de cet acabit. Amis poètes, passez votre chemin. Amis bûcherons, bienvenue ! Les titres sont de très bonne qualité, très bien écrits et il y a beaucoup d'accroches. On ne s'ennuie quasi jamais à l'écoute de l'album, le son est très bon aussi, bien gras comme il faut. C'est loin d'être l'album le plus technique du monde mais quand le feeling est là, on s'en fout un peu de la technique moi je dis ! Je parlerai pour finir de la pochette, magnifique, une oeuvre d'art, je vous laisse juger sur pièce ! Sinon, hop une petite anecdote : Le chanteur du groupe est (ou plutôt était) prof de philosophie, mais l'éducation nationale allemande a eu vent de ses élucubrations musicales. Ils ont estimé que c'était une forme de maladie mentale et que cela le rendait dangereux pour travailler avec des enfants... On lui a donné le choix, il a choisi la musique... couillu, non ? Donc, je recommande chaudement cet album.

Danivempire Juin 2011