Le groupe
Biographie :

Death Wolf est un groupe de black / punk / heavy metal suédois formé en 2011 (anciennement Devils Whorehouse) et actuellement composé de : Morgan (basse / Abruptum, Marduk, ex-Devils Whorehouse, Moses), Hrafn (batterie / ex-Devils Whorehouse), Makko (guitare / Brewmaster, ex-Devils Whorehouse), Maelstrom (chant / ex-Deadpulse, ex-Devils Whorehouse, ex-Plague Majestic, Nixa). Death Wolf sort son premier album "Death Wolf" en Mai 2011 chez Regain Records, suivi de "II : Black Armoured Death" en Février 2013 chez Century Media, de "III : Östergötland" en Décembre 2014, et de "IV : Come The Dark" en Décembre 2019 chez Blooddawn Productions.

Discographie :

2011 : "Death Wolf"
2013 : "II : Black Armoured Death"
2014 : "III : Östergötland"
2019 : "IV : Come The Dark"


Les chroniques


"IV : Come The Dark"
Note : 14/20

Après avoir été un simple groupe de reprise des Misfits et sorti ensuite deux albums sous le nom de Devils Whorehouse, le projet parallèle de Morgan Hakansson de Marduk s'est appelé Death Wolf. C'est le quatrième album sous ce nom que nous livre le groupe avec le bien nommé "IV : Come The Dark" et comme vous vous en doutez, on sent l'héritage de la musique d'un certain Glenn Danzig là-dedans.

Pas de pompe intégrale des Misifits pour autant puisque si les racines punk horrifique sont là, Death Wolf y ajoute une noirceur venue de l'expérience black metal de certains de ses membres et a un goût prononcé pour le mid-tempo ou les riffs bien pesants. "He Who Hates" ouvre l'album avec des riffs qui sentent le Satyricon avant de placer un break plus posé à coup d'arpèges bien glauques. L'ambiance horrifique est donc bien là et Death Wolf produit une musique plus noire que celle de son inspiration principale. Le groove rock est bien là lui aussi et se fait constamment sentir malgré les ambiances pesantes et permet aux morceaux d'être accrocheurs et efficaces. D'ailleurs, la plupart d'entre eux tournent autour des trois ou quatre minutes et Death Wolf va à l'essentiel. Si le groupe a changé de nom, c'est sûrement pour annoncer que la musique allait s'éloigner de l'univers de Danzig pour proposer quelque chose de plus noir et personnel. Ce quatrième poursuit sur la lignée de ses prédécesseurs et balance un metal noir assez lourd, groovy qui laisse percevoir plus d'une fois ses sonorités black metal. Pas de blasts ou de riffs en trémolo pour autant mais des arpèges noirs, des mélodies glauques et froides qui nous rappellent à l'univers de cette scène. "Empower The Flame" envoie même des riffs heavy metal à l'ancienne qui donnent un coté épique et puissant à ces ambiances assez sombres une fois de plus. "The Sword" pourrait presque nous faire penser à une version sombre de Grand Magus avec là encore des riffs heavy à tendance épique et des lignes de chant assez mélodiques qui vous restent facilement dans le crâne.

On n'échappe pas à une impression d'album monolithique puisque comme d'habitude le mid-tempo se taille la part du lion et que malgré les quelques variations de rythme, cela reste quand même assez rampant. Pourtant, l'ambiance noire et horrifique est plutôt bien rendue et certaines mélodies sont très accrocheuses avec quelques lignes de chant qui marquent bien. Du délire punk à la Misfits / Samhain de Devils Whorehouse ne reste que le feeling punk ou rock de certains riffs ou tempi, une certaine énergie qui se fait sentir de temps en temps. Pour le reste, Death Wolf marche maintenant sur les terres d'un proto black old school aux senteurs rock'n'roll et où le mid-tempo est roi. "Conqueror's Dance", qui ferme l'album, flirte même avec les passages les plus pesants et funèbres du "Monotheist" de Celtic Frost par moments, c'est vous dire à quel point la noirceur peut parfois s'installer dans la musique de Death Wolf. Une excellente fin d'album d'ailleurs qui montre que si le groupe voulait s'aventurer à l'avenir dans ce registre plus lourd et mélancolique, il pourrait faire son petit effet ! Le chant est clair mais la voix de Valentin Mellström est loin d'être cristalline et le bonhomme nous gratifie d'un chant assez rauque et arraché qui colle bien au style pratiqué. Les guitares sont sales et ont des allures d'essaim de bourdon dont les vibrations viennent vous chatouiller les tympans.

Nouvel album dans la lignée de ses prédécesseurs avec toujours cettes espèce de black'n'roll assez sombre et lourd privilégiant le mid-tempo. Les ambiances sont noires et proches du black et le groove est presque toujours présent pour créer un mélange efficace même si assez monolithique.


Murderworks
Janvier 2020




"III : Östergötland"
Note : 14/20

Le loup norvégien Morgan Håkansson est de retour avec son side-project horrifique, j'ai nommé Death Wolf. "III : Östergötland" arrive bien vite après "II : Black Armoured Death" sorti il y a maintenant deux ans. Entre les cycles albums / tournées de Marduk (dont le prochain, "Frontschwein", arrivera plus vite qu'un Panzer sur un champ de bataille), son projet bruitiste solo Abruptum et la composition de ce nouvel album, Morgan ne perd pas de temps. Surtout que la qualité est toujours présente.

Le quatuor nous offre donc sa troisième offrande. Composée par Morgan, la patte black metal est bien entendu omniprésente et englobe les chansons, aux styles parfois multiformes, d'un voile sinistre. Black'n'roll cradingue et urbain, heavy metal primaire et rugueux, hardcore sombre et torturé, doom / punk (tiens, elle est bonne celle-là !) dégueulasse, on ne sait trop comment définir la bête tant sa silhouette est changeante et furtive, et à vrai dire, on se fiche de savoir à quoi ressemble l'ombre qui nous poursuit, notre seule pensée est d'y échapper. A chaque nouvelle apparition sonore, sa fourrure prend de nouvelles teintes, de nouvelles nuances pour se fondre dans la nuit, ses griffes et ses crocs se font plus ou moins aiguisés selon son humeur tourmenté. Chaque titre à son style propre, son feeling. Des morceaux courts. L'éxécution instrumentale est des plus rudimentaires et les compos se basent toutes sur une poignée de riffs à la saveur old-school prononcée. Les spectres de Black Sabbath, Motörhead, Venom et Celtic Frost hantent ces contrées grises et froides. Une énergie sombre s'en dégage, une tension palpable flotte à l'écoute de cet album. Maelstrom, grâce à son chant rauque mi-chanté / mi-clamé, insuffle à ce disque une dimension supplémentaire lui évitant de plonger l'auditeur dans l'ennui du à une musique ultra-basique. Il exprime sa colère et sa rancœur envers un monde moderne dénué de sens.

La musique, tout comme la production et l'interprétation, ne fait donc pas dans le mirobolant mais tel est le but ; une intention musicale dépouillée qui va droit à l'essentiel. On est loin des débuts heavy / horror punk que la formation pratiquait sous le nom Devil's Whorehouse, mais ce n'est pas une mauvaise chose. La bête mue vers une apparence plus monstrueuse qu'elle ne l'était auparavant.


Man Of Shadows
Janvier 2015




"II : Black Armoured Death"
Note : 11/20

Death Wolf, anciennement Devils Whorehouse, ont sorti en début d’année leur second album sous le nom de Death Wolf. "II : Black Armoured Death" nous plonge dans un univers très étrange… Il est bon de noter que Morgan Hakansson (guitariste de Marduk), officie en tant que bassiste dans ce groupe. Ils évoluent dans un univers punk / horror / heavy metal moderne, et le mélange me laisse perplexe.

Dès le début, nous sommes plongés dans un gros son, très gros son, avec "Noche De Brujas" qui se veut plutôt doom, tandis que le titre suivant "World Serpent" se veut très punk. Et le mélange est très éclectique et ce durant tout le disque. "Darkness Of Hell" a quelques tendances black probablement apportées par Morgan. Mais le punk reprend vite le dessus, notamment avec l’expéditif "Sudden Bloodletter" qui donnera du fil à retordre à pas mal de groupes, même remarque pour "Black Armoured Death". Le groupe apporte vraiment quelque chose de particulier dans ses compositions, avec un son très lourd et des atmosphères relativement différentes selon les titres. Le groupe a voulu explorer plusieurs styles tout en gardant une optique : le punk. Personnellement je n’aime pas le punk, ces différentes façons de le jouer en le mêlant avec différents style de metal a l’air de mieux passer mais cela me laisse tout de même indifférent. Malgré un chant qui ne me plaît guère lorsqu’il est clair, l’atmosphère des instruments fait oublier ces fausses notes (oui, ayons le courage de le dire, cette voix claire est absolument immonde).

Un disque qui ne restera pas dans les annales mais qui aura eu le mérite d’avoir essayé d’innover, et de nous faire passer un bon moment, mais rien de plus. Reste à voir comment ils se débrouillent en concert. Espérons qu'ils nous proposeront à l'avenir quelque chose de plus homogène.


Motörbunny
Novembre 2013


Conclusion
Le site officiel : www.deathwolf.net