Le groupe
Biographie :

Deathstars est un groupe de metal industriel suédois fondé à Strömstad en 2000 par Whiplasher Bernadotte et Nightmare Industries. Deathstars naîtra de la fusion de Swordmaster (Andreas Bergh alias Whiplasher Bernadotte au chant, Emil Nödtveidt alias Nightmare Industries à la guitare et au clavier (il est le frère du défunt leader du groupe Dissection), et Eric Bäckman alias Cat Casino à la guitare) avec Ophtalamia (Ole Öhman alias Bone W Machine à la batterie). Leurs influences sont l'indus, l'electro, et le gothique. Ils s'inspirent de groupes tels que Kiss, Marilyn Manson, Rammstein ou bien encore The Kovenant. Depuis la création du groupe, ils ont essayé plusieurs looks, d'abord le latex et le vinyle pour le premier album, "Synthetic Generation". Ils arborent ensuite des tenues gothiques et militaires pour le deuxième, "Termination Bliss", composé entièrement par Emil Nödtveidt alias Nightmare Industries en l'honneur de son défunt frère, puis des tenues noires et gothiques affichant leurs surnoms sur leurs vestes pour leur troisième album, "Night Electric Night". Deathstars fait son retour fracassant avec un quatrième album très attendu : "The Perfect Cult". Le groupe a trouvé le temps de travailler calmement et méthodiquement, tout en explorant très profondément le processus de composition. Après presque neuf ans d'absence, le groupe est de retour en 2023 avec l'album "Everything Destroys You" qui sort le 5 Mai.

Discographie :

2002 : "Synthetic Generation"
2006 : "Termination Bliss"
2009 : "Night Electric Night"
2010 : "Decade Of Debauchery" (Compilation)
2011 : "The Greatest Hits On Earth" (Compilation)
2014 : "The Perfect Cult"
2023 : "Everything Destroys You"


Les chroniques


"Everything Destroys You"
Note : 17/20

Deathstars annonce son retour. Créé en 2000 en Suède par la fusion de Swordmaster et Ophtalamia, le groupe s’ancre immédiatement dans des influences indus et gothiques pour développer son style. En 2023, Andreas "Whiplasher Bernadotte" Bergh (chant), Emil "Nightmare Industries" Nödtveidt (guitare / claviers), Jonas "Skinny Disco" Kangur (basse) et Eric "Cat Casino" Bäckman (guitare) dévoilent "Everything Destroys You", leur cinquième album.

L’album débute avec l’accrocheuse "This Is", une composition qui mélange aisément les racines indus motivantes et les sonorités gothiques sombres pour créer une rythmique accessible et martiale. Le groupe intègre en permanence des pointes d’énergie dans ses riffs surmontés par les claviers et autres samples pour nous mener à "Midnight Party", un titre qui dévoile des sons inquiétants qui collent parfaitement aux racines entraînantes tout en créant un contraste addictif. Quelques choeurs féminins rejoignent parfois la voix du chanteur, qui devient plus pesante sur "Anti All" qui va dévoiler des parties beaucoup plus agressives mais également beaucoup plus inquiétantes, rappelant des tonalités horrifiques et angoissantes. Le son devient également plus lent et lancinant avec "Everything Destroys You", le titre éponyme, qui conserve tout de même son approche entêtante avec les riffs saccadés et les claviers modernes, bien que les paroles restent assez pessimistes, puis le groupe montre un aspect plus majestueux sur "Between Volumes And Voids", une composition qui joue beaucoup sur la complémentarité entre voix et orchestrations.

La douceur refait surface sur "An Atomic Prayer", avant de s’allier à un son mélodieux et assez lourd, rendant la composition fédératrice et entêtante, puis ce sont à nouveau les éléments inquiétants qui viennent hanter une rythmique solide pour "Blood For Miles". Les choeurs se font beaucoup plus présents, mais ils savent également laisser place à des leads plus mélancoliques et une ambiance assez nostalgique avant de laisser "The Churches Of Oil" nous faire voyager à travers un paysage musical torturé et macabre que l’on associerait sans mal à une esthétique Burtonesque moderne. "The Infrahuman Masterpiece" débute tout en douceur avec un clavier très doux, mais la quiétude sera rapidement écrasée par une rythmique martiale entrainante, complétée par des guitares saccadées et des claviers ambiants, mais l’album arrive déjà à sa fin avec "Angel Of Fortune And Crime", le morceau le plus lourd et oppressant, qui va venir mettre un point d’orgue à la noirceur et aux tonalités inquiétantes.

L’absence de Deathstars s’est faite sentir, mais le groupe tient à nous rassurer : "Everything Destroys You" marque un retour en grande pompe, avec dix compositions entêtantes et sombres comme on les aime, diversifiant les atmosphères tout en nous tenant en haleine.


Matthieu
Mai 2023




"The Perfect Cult"
Note : 15/20

Deathstars n’est pas le groupe le plus évident à chroniquer. Cela n’a rien à voir avec un quelconque doigté indescriptible ; disons plutôt que le problème principal des Suédois est la qualité très inégale des morceaux. De ce fait, nous avons l’habitude de retrouver dans un même disque quelques "hits", eux-mêmes accompagnés laborieusement par une série de compositions de banales à médiocres. Ah, cette frustration !

Un peu surprenant aussi : cette attente de cinq ans depuis la sortie de "Night Electric Night". Alors oui, en effet, une compilation est parue entretemps, mais… bon, une compilation n’apporte rien de nouveau, ce n’est pas un secret. Ceci dit, apparemment, Deathstars a réellement bien fait de nous faire attendre, vu la qualité de son nouvel album !

Rien de foncièrement nouveau sous le froid soleil suédois, dont les berceuses se manifestent toujours en des vagues de claviers très indus, des mélodies catchy portées par le timbre saccadé de Whiplasher, et une touche de glam pour saupoudrer le tout et apporter une facilité d’écoute sympathique (ou moins, selon les goûts. Personnellement, je m’en tiens au "sympathique"). Une petite différence / évolution se manifeste tout de même lorsque s’achève la première moitié du disque ; si celle-ci reste dans la ligne directe de ce qu’avait déjà proposé Deathstars par le passé, la seconde, annoncée avec un morceau-titre lent, froid et très réussi, s’opère dans un style davantage "gothique" et sombre. Les trois titres finals, "Temple Of The Insects", "Track, Crush & Prevail" et "Noise Cuts", poussent le groupe dans ses retranchements (et seront peut-être les premières compositions à vraiment motiver les métalleux à se lancer dans la dite "danse de l’hélicoptère"). Une direction agréable qu’il me plairait d’entendre davantage à l’avenir.

La plus belle réussite est le travail sur le son, absolument magistral ! Après avoir enregistré le tout dans divers studios, le guitariste et claviériste Nightmare a pris en charge la production. Le mix et le mastering, quant à eux, sont respectivement tombés entre les mains expertes de Stefan Glaumann (Within Temptation, Rammstein,…) et Svante Forsbäck (Volbeat, Rammstein,…). Plus "naturel" que par le passé, l’effort met sans peine les nouvelles compositions en valeur, pour notre plus grand plaisir !

Deathstars est, malgré quelques légères "nouveautés" resté tel que nous le connaissions. Les amateurs devraient de ce fait être ravis des efforts manifestes de composition, tandis que les autres resteront très probablement toujours de marbre. Mais, quoi qu’il en soit, "The Perfect Cult" a fière allure dans la discographie.


Gloomy
Août 2014


Conclusion
Le site officiel : www.deathstars.net