Le groupe
Biographie :

Deathawaits officie dans un style death, thrash, hardcore. Cette formation originaire de Lyon, formée en 2002, a pour objectif de partager sa musique et son énergie sur scène. Après leur deuxième démo 3 titres "Reborn", et après avoir partagé la scène avec divers groupes locaux et aussi internationaux (Destruction, Aborted, No Return , Eths, Dagoba, Benighted...) et avoir été retenu pour le Sin Session (concours permettant de jouer au Hellfest), Deathawaits est prêt à en découdre. L’année 2009 s’annonce sous les meilleurs auspices avec l'enregistrement d'un split CD avec le groupe Bounty Hunter et la préparation de leur premier album qui voit le jour en 2011. Le groupe partagera la scène tout au long de ces années avec plusieurs groupes internationaux tels que Destruction, Aborted, No Return, Eths, Dagoba, Benighted, Malmonde, Sepultura... L’enregistrement du deuxième album débute durant l’année 2013 au studio Convulsound à Lyon et s’intitule "The Abominable" (sorti le 28 Février 2014). Par la même occasion, Deathawaits signe avec le label montpelliérain Send The Wood Music. 2016 annonce l'entrée en studio pour le troisième album qui s’intitule "Solve Coagula", produit, mixé et masterisé au Vamacara Studio de clisson, et qui sortira en Avril 2017. Le quatrième album du groupe, "Rapture Smites"), une nouvelle fois produit au studio Vamacara, avec un artwork signé Stan W. Decke, sort en Octobre 2019. En 2022, Deathawaits fête ses vingt ans avec la sortie de "XX" en Avril 2022 chez Metal East Productions.

Discographie :

2003 : "Dark Breath" (Démo)
2007 : "Reborn" (Démo)
2009 : Split CD avec Bounty Hunter
2011 : "Out Of Adversity"
2014 : "The Abominable"
2017 : "Solve Coagula"
2019 : "Rapture Smiles" 2022 : "XX"


Les chroniques


"XX"
Note : 17/20

Deathawaits a vingt ans. Pour l’occasion, le groupe composé de Florian Garrigue (chant), Jordan Bonnevialle (guitare), Tommy Bonnevialle (batterie, Virulent Depravity) et Olivier Dupont (guitare, Heavylution) nous propose "XX", son cinquième album, qui s’annonce comme le plus ambitieux à ce jour.

L’album débute avec "Worship", un titre massif qui place des hurlements puissants sur une base de death metal ravageuse. Les riffs groovy frappent en continu pendant que des influences brutal death se font sentir, puis le groupe accueille Julien Truchan (Benighted, Néfastes) pour "Sever Again", une composition tout aussi efficace. On sent quelques influences slam death, surtout sur ce break lourd et les parties de pig squeal, mais aussi des pointes de technicité dans le solo. Le groupe continue avec "The Beast Within", en duo avec Sebastian Grihm (Cytotoxin), qui reste dans des tonalités lourdes et dissonantes pour compléter la violence, puis c’est "Uprooted" qui vient frapper avec des riffs agressifs. On sent quelques influences hardcore dans le son brut, mais également des harmoniques perçantes avant que Renato Di Folco (Tambours Du Bronx, Trepalium) ne rejoigne la formation sur "Angel Of Mercy" et ses sonorités motivantes.

Des racines thrash / death donnent une énergie supplémentaire au titre, qui finira avec une rage écrasante avant de laisser la place à "Claws Of Bigotry", qui accueille Eris (Antropofago, Caligula, Beneath An Obsidian Sky). Le son est très direct et ravageur, rappelant parfois un peu de deathcore menaçant, puis l’étrange introduction d’"Incuria Sui" nous proposera une pause avant qu’Arno Dhenain Le Bourhis (Black Bomb Ä) ne prête sa voix au quatuor pour accentuer la rage brute en français dans le texte. Un piano inquiétant se fera parfois entendre, alors que "Sedition Charges" fait resurgir les influences thrash avant de placer le break massif, mais la fin de l’album se dessine avec l’arrivée de Riley McShane (Allegaeon) sur "Nomophobic", le dernier titre. Sans surprise, le son sera extrêmement violent et massif, nous offrant un death metal ravageur qui ralentira pour nous offrir une outro accrocheuse.

Deathawaits a fait les choses en grand, et ça se sent. Outre les guests prestigieux qui apportent chacun une touche de leur univers respectifs, "XX" marque la scène death metal avec des riffs extrêmement efficaces !


Matthieu
Mai 2022




"Rapture Smiles"
Note : 17/20

"Rapture Smiles" fait partie de ses sorties d’albums pour lesquelles on s’attend à un truc bien méchant. Grosse promo (enfin grosse, tout est relatif, ce n’est pas le nouveau Slipknot non plus), merchandising varié, nombreux sponsorings, artwork du skeud ultra travaillé, tout ça inspire la confiance avant même de poser l’oreille sur ce que propose Deathawaits. La formation lyonnaise, mi-thrash, mi-deathcore, vogue dans l’air du temps musicalement parlant, et propose un metal bien efficace mais assez convenu à certains moments.

Dès le départ, une intro nous met en confiance, avec tous ces éléments dramatiques superposés, arpèges inquiétants, sons d’orage, sirène d’alarme oppressante, avant d’enchaîner avec un riff bien speed qui annonce en suite du lourd, en soutien à un chant bien low et grassouillet à souhait. Le groupe mise sur la puissance et la précision, l’exécution musicale est sans faille, et mine de rien, le groupe aborde différents aspects du metal au sein d’une base bien deathcore dans l’esprit. Imaginez une sorte de Whitechapel qui flirterait avec le heavy, cela vous donne une bonne base pour vous faire une idée de ce que propose Deathawaits, on a même droit à des parties complexes qui s’inspirent du prog metal, dans un genre proche d’un Dream Theater dans ses moments les plus couillus, comme sur le pont de "Better Think Twice". Guitaristiquement, le travail harmonique des guitares est aussi précis que subtil, d’inspiration néo-classique, les solos présents sur la galette raviront tous les fans de shred finement exécuté. Niveau chant, celui-ci est très varié et propose une palette assez large de registres et d’intonations.

De manière générale, le niveau technique est clairement assumé, que ce soit à la batterie, qui, mine de rien, se trouve être discrète au premier abord, mais très nuancée et complexe si on se concentre sur son exécution. Elle forme, avec la basse, un ancrage indéfectible. Durant les 53 minutes, "Rapture Smiles" nous inspire différentes formations, The Haunted, Soilwork, Whitechapel, Machine Head, le tout avec une approche heavy (ça, j’l’ai déjà dit il me semble). Des climats assez sombres rappellent également ce type de metal interprété par des gens maquillés en noir et blanc qui posent dans la neige, mais cela reste assez discret. Compositionnellement, les structures restent assez identifiables, couplet, refrain, bridge, solo, Deathawaits préserve une certaine cohérence tout au long de l’album, et de ce fait, "Rapture Smiles" reste assez accessible. Ce disque plaira à de nombreux métalleux d’univers différents, le deatheux, le heavy métalleux, le coreux ou les autres, tout le monde peut s’identifier dans le son de nos confrères lyonnais.

Amateurs de mélodies, de riffs puissants, de deathcore, mais pas que, "Rapture Smiles" est un disque qui vous correspond. Même si parfois, l’attrait pour la musique peut fluctuer durant l’écoute, car le groupe propose un format finalement assez progressif qui atténue le côté catchy de certaines parties musicales, Deathawaits s’est sorti les doigts du derche et propose un bon album de metal bien produit et assez pro. Décidément, un groupe français de plus qui va faire taire les mauvaises langues qui se plaignent du manque de choix et de formations présentes dans l’hexagone, et bim !


Trrha'l
Novembre 2019




"Solve Coagula"
Note : 15/20

Troisième album pour les Français de Deathawaits avec "Solve Coagula" pour une nouvelle salve de death / thrash qui tache. Pas de grosses surprises à l'horizon certes mais un album qui devrait une fois de plus ramoner les cages à miel comme il faut !

"Enclosed In Booth" qui ouvre l'album nous fait une petite feinte avec une intro digne d'un film d'horreur, avant d'enchaîner évidemment sur du gros death / thrash qui envoie du bois. La musique de Deathawaits est d'ailleurs littéralement un croisement entre ces deux genres puisqu'on retrouve le chant growlé et les blasts typiques du death alors que la plupart des riffs sonnent thrash à fond les ballons. Des passages mid tempo viennent judicieusement varier un peu le tout en balançant pour la peine des riffs lourds et les tapis de double qui vont bien, le tout surmonté d'un groove certain qui devrait en faire headbanguer plus d'un. Une petite touche plus moderne fait aussi régulièrement son apparition avec des sonorités plus core, des breakdowns et autre joyeusetés. Vous rajoutez un peu de mélodie à tout ça et vous comprenez très vite que Deathawaits a compris que ce mélange pouvait vite devenir redondant et que le groupe a fait ce qu'il fallait pour rendre ses morceaux dynamiques et varier les plaisirs. Rien de révolutionnaire certes mais une efficacité indéniable et des morceaux suffisamment vivants pour que l'ennui n'ait pas le temps de pointer le bout de son nez. Pour faire simple, des morceaux quasiment taillés pour le live qui devraient faire pas mal de dégâts sur scène. Techniquement parlant, ça ne part jamais en vrille non plus, quelques passages un peu plus touffus se font entendre mais ça ne déborde jamais sur le reste.

C'est d'ailleurs la force de Deathawaits, malgré la multitude d'influences et de sonorités qui s'entrecroisent, aucune facette ne prend vraiment le dessus sur une autre et le groupe jongle plutôt adroitement avec tout ce joli monde. Les passages blastés et sauvages succèdent aux riffs rouleau compresseur qui eux-mêmes sont suivis de soli assez mélodiques, bref il y a de quoi s'en prendre plein les dents. Le maître-mot est bel et bien efficacité, tout est fait pour que l'album sonne comme un parpaing que le groupe vous envoie dans la tronche, quarante-trois minutes pendant lesquelles vous vous faites rouler dessus sans ménagement. Même si le groupe ne fonce pas constamment dans le tas en mettant tous les voyants dans le rouge, il n'empêche que sa musique est intense et trouve toujours un moyen de vous mettre la pression. Un morceau comme "Unseen Tomorrow" calme certes un peu le jeu mais c'est pour amener une facette un peu plus technique via des structures plus tordues, mais surtout une ambiance plus sombre et oppressante avec ces mélodies dissonantes et malsaines. Niveau production, c'est dans la bonne moyenne du genre, même si j'aurais encore et toujours préféré une batterie plus puissante et plus organique (oui, je sais, j'y reviens toujours, que voulez-vous on ne se refait pas).

Nouvel album qui continue plus ou moins sur la lancée de ses prédécesseurs, toujours aussi groovy, brutal et efficace. Si vous aimez le death, le thrash et ce qui termine en core, ou que vous aimez tout simplement les albums intenses, "Solve Coagula" devrait taper dans le mille.


Murderworks
Août 2017




"The Abominable"
Note : 17/20

J'avais déjà chroniqué un album de deathawaits il y a quelques années et c'est avec plaisir que je vais m'occuper de cette nouvelle galette. Ce nouvel opus s'appelle sobrement "The Abominable". L'album commence par une intro qui pourrait figurer dans un film d'horreur, un homme semble être kidnappé et va supplier son futur tortionnaire de l'épargner. Bon, je vous spoile la fin, le mec, il est mal barré ! Le précédent album que j'avais chroniqué, "Out Of Adversity", était pas mal axé thrash avec des influences death et un poil de hardcore. Celui-ci, je n'hésiterai pas à le qualifier de deathcore avec quelques influences thrash, c'est-à-dire en quelque sorte un peu le contraire du premier album.

Passons un peu en revue la technique. Les guitares sortent des riffs bien solides et bien lourds sans oublier d'être techniques, voire parfois même mélodiques. La batterie groove bien et est généreuse en double pédale. Le chant est axé guttural et bien maîtrisé, et n'hésite pas à aller dans des registres gruik-gruikesques. La basse, par contre, est assez inaudible malheureusement, noyée qu'elle est dans le mix. Parlons-en du mix, il est très puissant et sans bavure, du très bon son. Les chansons sont d'une manière générale très violentes et bien speed, à gros renfort de blast des familles, mais le groupe n'hésite pas à nous gratifier de bons breakdowns bien lourdingues. Les titres sont bien construits et on ne s'embête pas une seconde. En même temps, l'album dure un poil de plus de 35 minutes. Si le groupe avait réussi à nous casser les couilles avec une durée pareille, cela aurait été dommage, mais bon, ça s'est déjà vu !

Je finirai par la pochette, un peu clichée mais réussie, et au moins elle pose l'ambiance directement. Au final, une chouette surprise que ce "The Abominable", un album de deathcore bien couillu et bien écrit !


Danivempire
Avril 2014




"Out Of Adversity"
Note : 16/20

Deathawaits est un groupe qui vient du pays "des fromages qui puent" comme dirait Monsieur Sylvestre... Comprenez la France, et à l'avenir Sly, faites gaffe à ce que vous dites, c'est pas bien de parler comme cela ! Le groupe a été influencé par maintes formations et donc tout cela se retrouve dans l'album et dans son style, comme on dirait dans mon coin "c'est l'bourdel". Donc, sur "Out Of Adversity" vous retrouverez avec plaisir du death, du thrash, du hardcore, polka, disco, bal musette, raggamuffin, raggadonuts et sans oublier de la tecktonik... Faudra que je relise le kit presse que j'ai reçu, en effet je ne suis pas sûr et certain de tous ces styles, en tout cas death / thrash / hardcore, j'en suis quasi sûr, le reste, j'émets des réserves !

Concrètement, il est vrai qu'on retrouve un peu tout ces style mais aucun n'est vraiment appuyé, je m'essssssplique. En gros, le style le mieux représenté est le thrash, principalement dû au son mais ça a l'agressivité du death. Les tempos sont assez rapides et avec pas mal de double pédale dans le son, ça me plaît toujours. Les riffs sont bien techniques et quelques solos pas piqués des vers sont bien là ! Niveau voix, le chant est axé surtout chant "hurlé" mais pas trop et vire parfois au gruik gruik typique grindcore. Quelques breakdowns sont présents pour le côté hardcore mais encore une fois il ne sont pas très appuyés. Maintenant, même si le groupe a un peu le cul entre deux (trois ?) chaises, les chansons sont bien écrites et très intéressantes et en live ça doit bien donner. Les titres sont puissants comme il le faut, et pas linéaires pour un sou. Par contre, au niveau production c'est moins bon, le son un peu plat et mal défini, un peu brouillon dans l'ensemble. Maintenant, à une époque où les productions sont ultra léchées, un son un peu crade peut faire du bien, moi ça ne m'a absolument pas gêné. La pochette est super belle, j'ai adoré le style, je vous laisse juger sur pièce.

Donc au final, pas l'album de l'année mais une très bonne galette, et je vous la conseille !


Danivempire
Mai 2011


Conclusion
L'interview : Florian & Damien

Le site officiel : www.facebook.com/deathawaitsband