Le groupe
Biographie :

Dead Silence Hides My Cries est un groupe de metal épique symphonique biélorusse formé en 2009 et actuellement composé de : Matvei Fedorenchik (chant), Ilya Matusevich (batterie), Maxim Chapliuk (guitare) et Nikita Zvontsov (clavier). "The Wretched Symphony", le premier album, voit le jour en Décembre 2009. Le groupe rejoint ensuite le label Artery Recordings pour sortir son deuxième album, "The Symphony Of Hope", au printemps 2013.

Discographie :

2010 : "The Wretched Symphony"
2013 : "The Symphony Of Hope"


La chronique


Et c'est vraiment d'un pays atypique, que les Dead Silence Hides My Cries nous viennent. Il s'agit de la Biélorussie. Ah parce que vous, vous en connaissez de nombreux groupes venant de là-bas, qui plus est dans l'univers du metal ? Avouez que c'est plutôt rare. Et c'est pourquoi il est intéressant d'en faire la découverte. Dead Silence Hides My Cries, retenez-bien leur nom !

Procurez-vous leur album, insérez-le CD dans votre lecteur, et là vous tomberez sur la première piste : l'intro "My Nightmares Turned Into Reality". Il s'agit d'une intro instrumentale relativement courte qui mélange des sonorités symphonique et à programmation qui parfois offrent une atmosphère déconnectée très tiraillée. Ensuite, vous entendrez le premier vrai morceau intitulé "Who Are You, Mr Brooks ?". Et dès lors, vous pourrez vous faire une idée du style musical de ces chers DSHMC. Et ce morceau est vraiment décomposable ! Il y a vraiment de tout, et pour tous les goûts. D'emblée on peut entendre du metal, mais la base des bases, avec une apparition de la voix grave growlée. Et puis là, se greffe une masse sonore très symphonique, où le growl laisse place au chant clair. Autant dire que ça n'a plus rien à voir avec le début du morceau. Et ensuite se suit une alternance entre ces deux genres musicaux, tout le long du titre. Comme si on changeait de chanson toutes les 30 secondes. Ca a un côté original, mais perturbant à la fois. Il faut écouter la suite pour définir concrètement vers quel registre se tourne le groupe. Et finalement, "The Helping Hand" nous prouve que c'est bien le côté sympho qui prime. Et comme vous pourrez le constater, il n'y a aucune présence féminine dans ce groupe, ce qui est peu commun dans les groupes symphoniques. Vous n'échapperez non plus pas à "My Hard & Long Way Home" qui est un morceau qui tend de plus en plus vers la sérénité, avec une forte présence du clavier et de la pré-dominance du chant clair. Mais on se ré-active avec "The Pursuit Of The Dream" qui est nettement plus dynamique, avant de revenir à la tranquilité avec "Born To Find Myself", qui est une interlude instrumentale très reposante, parfois chevaleresque qui nous entraîne. Elle rappelle d'ailleurs l'instrumental de la nouvelle pub de parfum Shalimar de Guerlain. Du coup vous l'aurez compris, elle ne peut qu'être magnifique et évocatrice de sentiments et de rêveries. Et c'est bien beau tout ça, mais Dead Silence Hides My Cries est avant tout un groupe de metal. Ainsi comme le veut la coutume, il y a une forte présence de la batterie, guitare et du growl. C'est donc sur le morceau suivant, "John Doe", que l'on retrouve ces éléments. Et puisque c'est un dérivé de metal, on retrouve des samples qui ne font pas qu'accompagner. Ils soutiennent le discours musical et c'est ce qui fait la force majeure du morceau qui est tiraillé entre le metal pur et dur, et la douceur des samples. C'est comme si nos oreilles se tendaient les unes après les autres, attirées à chaque fois par des sonorités qui varient. Et cette sensation se renouvelle sur le titre "Unfair And Cruel Fate".

Le morceau suivant porte assez bien son nom ("Hate Unleashed"). En effet, ils sont bien déchaînés et ça s'entend tant sur le plan instrumental, que vocal. On se réveille, on est enfin au plein coeur de l'action. Il y a du mouvement, du dynamisme, des passages bien haineux. Ce n'est pas le calme après la tempête mais bien la tempête après le calme ! Et ça se poursuit avec le titre "My Inspiration". A croire que leur inspiration s'oriente vers de la brutalité (bon, quand même pas à ce point, mais il y a souvent une part d'extême). Et comparé au début, on constate clairement un retournement de situation. C'est plutôt sympathique de voir qu'ils évoluent, qu'ils ne restent pas bloqués sur un même style, qu'ils expérimentent leurs influences. A un moment, sur le morceau "Rest In Peace, My Friend", un choeur mixte récite ce qui pourrait être une prière, ou un discours, du moins quelque chose dans le style, à en lire le titre, qui est accompagné de sons sonnant très electro. Puis quand vient "Let Me In", on se dit qu'il y a quelque chose qui déconne, qu'il s'agit d'une maladresse. La raison en est que c'est la voix d'une jeune femme que l'on entend, alors que le groupe est composé de six hommes. De plus, son style vocal n'a presque rien à voir avec ce registre. Pourtant, il s'agit bel et bien d'une compo de DSHMC, aussi étrange que cela puisse paraître. En tout cas elle apporte énormément de douceur, et surtout de féminité. Tiens tiens, voici une musique qui plaira beaucoup aux minettes.

Et puis enfin vient l'heure de la toute dernière chanson "Viateo", qui en fait n'en est pas une. Il s'agit là de la dernière interlude, qui conclut cet opus très...surprenant. Car en effet, il a su nous surprendre tant sur l'originalité des diverses alliances qu'il a pu offrir, que sur l'émotion qu'il procure. Alors oui, il a fallu les chercher loin, mais ça en valait finalement la peine ! Dorénavant, vous comme moi nous pencherons plus attentivement nos oreilles au-delà des frontières européennes !


Cassie
Septembre 2013


Conclusion
Note : 17,5/20

Le site officiel : www.facebook.com/dshmc