Le groupe
Biographie :

Deadlock est un groupe de death metal mélodique allemand, originaire de Schwarzenfeld, en Bavière, et orienté death mélodique avec des influences dance et techno. Le chant est une superposition entre le chant guttural masculin et la voix claire de Sabine Scherer, remplacée par Margie Gerlitz en 2016. Le groupe a sorti les albums "The Arrival" (2002), "Earth.Revolt" (2005), "Wolves" (2007), "Manifesto" (2008), "Bizarro World" (2011), "The Arsonist" (2013) et "Hybris" (2016). Deadlock était signé chez Lifeforce Records de 2005 à 2014, puis est passé chez Napalm Records.

Discographie :

2002 : "The Arrival"
2005 : "Earth.Revolt"
2007 : "Wolves"
2008 : "Manifesto"
2011 : "Bizarro World"
2013 : "The Arsonist"
2014 : "The Re-Arrival" (Compilation)
2016 : "Hybris"


Les chroniques


"Hybris"
Note : 14/20

J’ai connu Deadlock avec le morceau "Virus Jones" datant de 2011, quelques temps avant de recevoir ce nouvel album à chroniquer. Pourtant, c’est comme si je devais écouter un groupe dont je n’avais jamais entendu parler puisque depuis cette année, la chanteuse Sabine Scherer a été remplacée par Margie Gerlitz, le chanteur Johannes Prem a été remplacé par John Gahlert, le guitariste Gert Rymen a été remplacé par Ferdinand Rewicki et le batteur Tobias Graf aujourd’hui décédé a été remplacé par Werner Riedl. Je découvre donc ce nouveau Deadlock avec "Epitaph", un morceau qui va droit au but sans être celui qui va marquer la carrière du groupe, il affiche un chant crié qui arrive plus ou moins à hauteur des morceaux plus anciens de Deadlock et une chanteuse talentueuse bien qu’elle semble dégager moins d’émotions que Sabine Scherer qui était le cœur du groupe pour la plupart des fans.

Le second titre, "Carbonman", commence avec un riff plus mélodique mais c’est surtout la fin qui est intéressante puisque les instruments se taisent laissant ainsi la voix de Margie prendre possession de notre audition et permettant de prouver qu’elle n’est pas en reste. Cette outro me marque tout autant que l’intro du morceau suivant, "Berserk", avec une voix d’alien robotique doublée d’une autre voix féminine. Malheureusement, le morceau n’apporte rien de plus par la suite, tout comme son successeur "Blood Ghost". La grosse surprise se trouve plus loin avec "Ein Deutsches Requiem", ce qui signifie "Un requiem allemand", et qui est donc chanté en allemand et à la manière d’un requiem (plutôt logique). Pendant une minute vingt, Margie chante mélancoliquement sur un fond instrumental des plus tristes avant d’être rejointe par le reste de la formation. Après être allé vers la puissance, le morceau se coupe subitement pour laisser place à une minute de silence (la minute de silence est réellement incrustée dans l’album) en hommage à leur ancien batteur Tobi Graf (1979-2014).

Après un morceau acoustique, arrive le final "Welcome Deathrow" qui vient tout simplement reprendre les bases que le groupe avait posées en début d’album. Si je prends la formation en tant que nouveau groupe, avec tous ces changements, on peut considérer que c’est un très bon départ, par contre si j’avais suivi toute la carrière du groupe comme un fan acharné (que je ne suis pas), il y aurait eu de fortes chances pour que je sois déçu. Tout est question de point de vue.


John P.
Décembre 2016




"The Arsonist"
Note : 10,5/20

Plus de dix ans maintenant que les Allemands de Deadlock nous abreuvent avec leurs sorties. Si leur discographie est demeurée inaperçue pour moi pendant toutes ces années, c’est néanmoins à moi que revient la tâche de chroniquer leur nouveau venu : "The Arsonist".

Après un changement de line-up, les cinq musiciens ont décidé d’élever leur niveau d’exigence : chaque partie instrumentale, chaque ligne de chant se doit de satisfaire pleinement l’intégralité du groupe. Ne connaissant pas ses traditions lors de ses périodes de composition, cette assertion me laisse supposer que Sabine Scherer et consorts ont refusé de se laisser déstabiliser par un départ et, de ce fait, ont fait leur possible pour assurer le bon fonctionnement des nouvelles responsabilités de Ferdinand Rewicki qui, après le départ de Gert Rymen, a mis de côté sa basse pour se concentrer sur la guitare rythmique. Par contre, les fans du groupe auront remarqué qu’aucun nouveau membre n’est à annoncer. L’avantage, c’est que les musiciens connaissent déjà tous la méthode de travail de mise dans Deadlock ; l’inconvénient, c’est qu’un changement, même apparemment minime –ou minimisé, tout du moins– remet toujours une cohésion en question (d’autant plus qu’étant donné que Gert Rymen a mis les voiles il y a quelques mois, l’intégralité de l’album, voire peut-être déjà son enregistrement, devai(en ?)t déjà être prête/prêts). Ceci dit, je doute qu’un quelconque souci de connexion entre les membres soit à l’origine du résultat de l’album. Pas si Deadlock passe son temps depuis des années à dissimuler une musique opportuniste derrière le titre de, je cite, "death metal mélodique". Je ne suis pas amatrice des étiquettes, loin de là, mais, oh mon Dieu, que dire de "The Arsonist" ? Faussement agressif, l’album est, d’un bout à l’autre, doté de refrains chantés par la voix mièvre de Sabine tandis qu’elle et son compère Johannes Prem, responsable du chant hurlé, se partagent des paroles qui forcent parfois à lever les yeux au ciel en soupirant d’agacement. Je vais trop loin ? Ecoutez d’abord "As We Come Undone" et la ridicule ballade "Hurt", pas touchante pour un sous, et jurant sincèrement avec l’image sans concession sans doute recherchée (le résultat, quant à lui, se discute, mais c’est une autre histoire qui ne me concerne pas). Je ne reproche rien à l’utilisation d’éléments électroniques, qui apporte une touche de modernité et d’accessibilité plus ou moins, pour une fois, approximativement bien gérées (tout est dans la nuance, je le signale au passage). Les musiciens, quant à eux, sans être particulièrement remarquables, se débrouillent correctement dans leur domaine. Mais, une fois de plus, sans vouloir donner l’impression de désirer coller une étiquette réductrice sur tout ce qui passe, allez !

Soyons honnêtes un instant : comment Deadlock peut-il se faire passer, ne fut-ce qu’une seule minute, pour un groupe de death metal ? Oh oui, je sais, ils ont ajouté "mélodique" : ici aussi, tout est dans la nuance. Pour ce que j’en ai découvert, je n’ai écouté qu’une musique basique, dépourvue de toute étincelle, d’une facilité, pour ne pas dire "pauvreté" aberrante. Sans intérêt aucun. Merci à la production de relever le niveau.


Gloomy
Septembre 2013




"Bizarro World"
Note : 14/20

Venant d’Allemagne et composé de 6 membres dont le look pour certains prêtent à sourire sur leur MySpace, le son de Deadlock se caractérise par un death metal mélodique alternant chant rauque masculin et chant clair féminin. Le thème de l’album "Bizarro World" se base sur une histoire à la sauce science-fiction éditée par Comics. La première piste "Virus Jones" commence par un son lourd de guitare avec une voix masculine rauque et lourde. En écoutant la qualité sonore et instrumentale, l’accroche se fait dès le départ. Et au moment où le chant féminin s’impose, il y a totalement un changement de rythme qui s’imprègne ajouté d’un clavier. Le chant de Sabine est clair et possède de très bonnes intonations. Tout cet ensemble s’alterne comme il faut d’où une réussite musicale complète sur la première piste. En effet, elle possède les atouts qui ont réussi à me faire plonger à la fois dans un metal lourd s’enchaînant avec un metal plus planant. Et il en est de même pour les cinq pistes suivantes même si par moments on peut parler d’une notion de répétitivité. En effet, les chants masculins et féminins gardent toujours les mêmes intonations. Un des points négatifs les plus forts que j’ai pu remarqué. Mais mon attention sur "Bizarro World" est vraiment revenue sur les pistes "Renegade" et "Htrae" où le groupe semble enfin se réveiller. Le changement de rythme plus rapide sur certains points et plus accrocheur est beaucoup plus flagrant et diminue la lassitude qui commençait à s’imprégner dans mon esprit. Mais après un interlude, tout cela retombe bien bas. Et pour finaliser l’album, on a droit à une chanson au piano avec uniquement le chant féminin. Là, je dis stop, faut arrêter. Se revendiquer en tant que groupe de death metal et finir par un morceau comme ça, c’est bien le truc qui commence vraiment à me gaver. Certains prôneront la diversité mais moi, je répondrai que oui, la gente féminine s’intègre de plus en plus dans ce style de metal avec leur petite touche personnelle qui ne plaira pas à tout le monde. Un bien ou un mal ? A vous de décider.


JU
Février 2011




"Wolves"
Note : 16/20

L'intro est guerriére, on a ensuite une voix masculine ayant une tessiture vocale extraordinaire et la présence surprise d'une vocaliste féminine qui casse la violence et le mur sonique, et qui met un peu d'humanité à l'ensemble. Les voix de Sabine et Johannes se valent et sont à hauteur l'une de l'autre... C'est tout simplement magnifique. Les guitares sont délicieusement virtuoses sans tomber dans la platitude et la banalité des soli de guitar hero. Me concernant, j'ai beaucoup apprecié "We Shall All Bleed" dans lequel il y a un passage remarqué en quasi acoustique. L'utilisation de l'électronique reste sobre et peu marquée. Le groupe sait se diversifier sans renier ses racines metal. Pour conclure, nous avons là un très bel artwork et 11 titres qui dépotent.


-H-
Novembre 2007


Conclusion
Le site officiel : www.deadlock-official.com