Le groupe
Biographie :

Daylight Misery se forme à Athènes en 2008. Deux ans plus tard sort un premier album : "Depressive Icons". Cet album est vivement remarqué par le grand public grâce à la participation exceptionnelle de musiciens de la scène metal européenne ; Sakis Tolis (Rotting Christ), Efthimis Karadimas (Nightfall), Jakob Batten (Illdisposed) et Seraph (Dark Fortress). Après la sortie de l’album, Daylight Misery s’empresse de le défendre sur scène, en compagnie notamment de Dark Tranquillity, Katatonia, Rotting Christ, Sirenia, Draconian, Primordial et beaucoup d’autres. Le successeur de "Depressive Icons" sort fin 2013 chez I For An I Records & Media.

Discographie :

2010 : "Depressive Icons"
2013 : "The Great Absence"


La chronique


Daylight Misery, groupe grec de dark metal, revient sur le devant de la scène fin 2013 avec "The Great Absence", successeur du premier album "Depressive Icons", sorti en 2010. Si l’étape d’un premier album est importante, quelle que soit la réussite de celui-ci, pour inscrire son nom dans la liste des groupes à suivre avec attention, il faut, bien entendu, que la suite soit aussi, si pas plus attirante. Un autre élément se place à l’heure d’aujourd’hui comme un potentiel cadeau empoisonné : la pléthore d’invités prestigieux sur "Depressive Icons". Combien de fois a-t-on entendu un nouveau groupe miser sur des participations exceptionnelles, peut-être en partie pour dissimuler un manque d’inspiration trop flagrant pour faire illusion ? Sans transition, Daylight Misery a décidé de, cette fois-ci, se focaliser uniquement sur les capacités de ses musiciens. Bien lui en a fait, vu la réussite de ce nouvel opus.

Le verdict est clair : les Grecs n’ont besoin de personne pour être dignes d’attention. Dès le début de l’offensive, ils montrent qu’ils sont prêts, réellement prêts, à plonger l’auditeur dans un royaume de désillusion, d’amertume et de mélancolie. Et ce grâce à des compositions solides, mises admirablement en valeur par un son d’une clarté remarquable. Une partie rythmique solide ; des lignes de guitares et des ambiances pesantes, contribuant pleinement au sentiment à la fois cafardeux et distingué ; un chant travaillé, dont les hurlements qui prennent directement aux tripes captent autant que la voix claire, profonde et désenchantée : telle sont les instruments de la réussite de Daylight Misery. Pour quelqu’un de très attaché au travail sur les atmosphères comme moi, le résultat proposé par le groupe ne peut que ravir. L’album emporte aisément, à travers les mélodies, les "pauses", pourtant pas moins percutantes que les passages plus agressifs, la personnalité propre qui, malgré l’empreinte encore apparente (mais normale ; et puis, jusqu’à preuve du contraire, l’inspiration vient de quelque part, et la reconnaître n’est pas un gage de manque de qualité) de certains mentors, parvient à s’affirmer plus efficacement que par le passer. "M For Misery", "Erynnis Funeralis", "Thliveros Cheimonas", le titre de clôture "This Is How It Ends", que vous conseillez d’écouter en premier lieu lorsque vous n’avez que l’embarras du choix ?

Lors de son premier opus, Daylight Misery a décidé de s’octroyer les services de musiciens déjà reconnus par leur travail personnel. Cette fois, le groupe a choisi de se présenter aussi naturellement que possible. Et je suis ravie de constater que cette "version épurée" est aussi, si pas sincèrement plus convaincante que ce que nous avions écouté par le passé. Avec "The Great Absence", les Grecs prouvent que leur nom ne fait pas partie de ceux destinés à être oubliés sitôt lus. Tenez-le vous pour dit.


Gloomy
Février 2014


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.daylightmisery.com