Le groupe
Biographie :

Draupnir est le résultat d’un projet dont Sinis (Composition, Batterie Live) est à l’origine. Celui-ci est rapidement rejoint par Réès (guitare), Sade (basse, chant) également bassiste de Emorage, et enfin Vargath (seconde guitare). Le groupe se veut reconnaissant des qualités de la musique classique, celui-ci s’en sert donc de référence pour établir les schémas harmoniques de ses morceaux, en liant à tout cela la puissance et l’obscurité du black metal. Les influences s’étendent de groupes comme Immortal et Satyricon, à des groupes beaucoup plus mélodiques tels que Anorexia Nervosa, Dimmu Borgir, Opeth ou Moi Dix Mois. En ce qui concerne les influences classiques, il s’agit de Bach, Chopin, Saint-Saën, Prokofiev, Albinoni, Pachelbel, Britten, ou encore Rachmaninov. Les textes se veulent représentatifs d’un monde peuplé par l’homme dont la vraie nature est principalement animée de vices, de pulsions refoulées, et de perversion.

Discographie :

2006 : "Black And Vicious"


La chronique


Méler du black-metal à de la musique classique, certains l'ont déja fait. Certains ont échoués, Draupnir a réussi. Aux premiers abords, la musique classique est totalement l'opposé du metal. Pourtant si on y fait bien attention, on remarquera que les structures des morceaux se rapprochent beaucoup et que l'intensité musicale des deux styles est quasi la même. Quoi de plus normal donc que de les entre-méler ? Draupnir nous livre donc un black-metal symphonique alliant la puissance du metal extrême à la volupté de la musique classique. L'atmosphère générale de l'album fera penser à Anorexia Nervosa en moins extrême, mais avec une touche plus mélodique pour les guitares (ne misant pas tous sur les symphonies). On sent que la composition ainsi que la production ont vraiment été soigneusement réalisées, c'est propre et le son est vraiment très bon (pour un premier CD). Les mélodies classiques emportent l'auditeur vers un monde majestueux au fin fond des rêves pour arriver sur des parties blastées violentes mais qui n'enlèvent rien à ce précédent rêve, au contraire. Quand à la voix, je trouve dommage qu'elle ne reste que dans le répertoire black et qu'elle ne varie pas plus ! (en même temps ça c'est une affaire de goût). Certains morceaux offrent un petit clin d'oeil à de célèbres compositeurs de musique classique, je citerais entre autres (et parmi mes préférés) "Tchaikovski", comme dans "Children's Dream" on l'on peut entendre le thème de "Casse-Noisette" (à la 2:30) qui s'intègre parfaitement au morceau. Pour résumer le tout je dirais que Draupnir nous offre un très bon premier album à se procurer le plus tôt possible.


Paradoxis
Décembre 2006


Conclusion
Note : 16/20

A écouter : Black And Vicious

Le site officiel : www.draupnir-sanctuary.com