Le groupe
Biographie :

Darkest Hour est un groupe de death metalcore mélodique formé en 1995 en Virginie. Très vite le groupe enregistre son premier album, en 1996, "The Misanthrope". C'est en 2000 que sort le premier vrai album du groupe ("The Mark Of The Judas") sur le label MIA Records. La tournée de l'album se termine brutalement fin 2000 avec la disparition du label MIA Records. Plusieurs labels leur proposent un contrat mais c'est Victory Records qui sera choisi par Darkest Hour. Avec ce label, le groupe enregistre un deuxième album ("So Sedated, So Secure" en 2001) qui rencontre un grand succès. Puis en 2003, (toujours avec le même label) le groupe sort "Hidden Hands Of A Sadist Nation". Darkest Hour revient en Juin 2005 avec un quatrième album, "Undoing Ruin" . En 2007, le cinquième album ("Deliver Us") paraît sur le label Vyctory Records. En 2009, un sixième opus ("The Eternal Return") sort. Ce sera l'album qui marquera la fin du contrat de Darkest Hour avec Victory Records. En 2011, l'album "The Human Romance" paraît sur le label E1 Music. Darkest Hour sort un album éponyme en 2014 chez Sumerian Records. L'album suivant, "Godless Prophets & The Migrant Flora", sort en Mars 2017 chez Southern Lord Records.

Discographie :

2000 : "The Mark Of The Judas"
2001 : "So Sedated, So Secure"
2003 : "Hidden Hands Of A Sadist Nation"
2005 : "Undoing Ruin"
2007 : "Deliver Us"
2009 : "The Eternal Return"
2011 : "The Human Romance"
2014 : "Darkest Hour"
2017 : "Godless Prophets & The Migrant Flora"


Les chroniques


"Godless Prophets & The Migrant Flora"
Note : 16/20

Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passerait si on décidait de mélanger un punk hardcore primitif, un death mélodique suédois des années 90 et un metalcore moderne ? Eh bien les américains de Darkest Hour font plus que se poser simplement la question : ils le jouent ! Formé en 1995 à Washington, les seuls rescapés du line-up d'origine sont le chanteur John Henry et le guitariste Mike Schleibaum. Aujourd'hui entourés du guitariste Michael Carrigan (depuis 2008), du bassiste Aaron Deal (depuis 2011) et du batteur Travis Orbin (depuis 2013), les Américains pratiquent ce curieux mélange, insistant parfois sur un style plus qu'un autre, au travers de neuf albums. C'est tout récemment qu'ils ont donné naissance avec l'aide de leurs fans via une campagne Indiegogo à "Godless Prophets & The Migrant Flora", leur neuvième galette. Tel un enfant hyperactif, cet album n'a que faire d'éventuels temps morts et enchaîne les riffs à une vitesse hallucinante. J'espère que vous êtes en forme, parce qu'on va envoyer dès maintenant.

On commence avec "Knife In The Safe Room", le premier morceau. Surprise, la voix de John Henry semble avoir gagné à la fois en puissance, mais aussi en profondeur. Des riffs endiablés qui se succèdent jusqu'à un solo puis une rafale finale pour laisser la place à "This Is The Truth". Autre brûlot de riffs rapides, il devient de plus en plus évident que les Américains font la part belle au death mélodique avec ce nouvel album. Le riff de guitare lead sur le refrain est très hypnotique ! Je sens que vous voulez entendre plus de basse ! Ca tombe bien, parce que "Timeless Numbers" lui fera une place toute particulière, faisant de ce morceau un des plus lourds du CD. Une rythmique un peu plus axée sur le hardcore avec du blast beat superposé au chant avant de reprendre les guitares, alors que "None Of This Is The Truth" semble revenir bien vite aux riffs rapides que l'on avait connus au début. "The Flesh & The Flowers Of Death" s'axera sur un death mélodique pachydermique et violent, avec de grandes envolées entraînantes comme on les aime, alors que "Those Who Survived" jouera beaucoup sur les harmoniques pour tirer profit de la puissance du chant de John Henry, épaulé par des choeurs. "Another Headless Ruler Of The Used" démarre sur les chapeaux de roues, avec une introduction voilée comme on en trouve dans le metalcore et des riffs à vous décrocher la nuque. Avis aux amateurs de wall of death... "Widowed", c'est la pause douceur que nos muscles meurtris attendaient. Une petite piste instrumentale d'une minute trente, qui prouve que les Américains peuvent également faire preuve de douceur avant de revenir à la violence sur "Enter Oblivion". Même si ce titre est globalement plus calme et lent que les autres, il est aussi plus intense, avec des riffs de qualité. "The Last Of The Monuments" fera intervenir des riffs atmosphériques dissonants pour donner à cette chanson une saveur particulière, principalement quand les quelques murmures parviennent à nos oreilles. Dernière ligne droite pour les Américains, "In The Name Of Us All" reviendra à leurs racines hardcore sublimées de la violence de leur son actuel pour convaincre. Le dernier titre, "Beneath It Sleeps", bénéficie d'une introduction au son moderne agrémenté de son clair pour enchaîner avec quelques riffs violents, mais qui parviendront tout de même à rester mélodiques, principalement sur le refrain et le solo. La fin de la composition reprendra l'introduction avant de disparaître à nouveau, pour laisser à l'album le soin de redémarrer.

En piochant dans tous leurs registres, les Américains ont réussi à nouveau à imposer leur style moderne et particulier qui les caractérisent depuis quelques années déjà. La flamme ne s'est visiblement jamais éteinte au sein de Darkest Hour, même si les différentes périodes ont pu déconcerter certains fans. La ferveur est présente dans chaque titre, chaque riff, chaque hurlement, et c'est un bonheur que d'écouter deux, trois, quatre fois l'album. A ne pas manquer si vous aimez les mélanges !


Matthieu
Mars 2017




"Darkest Hour"
Note : 17/20

Les vétérans de Darkest Hour débarquent de leur Washington natal en cette fin d'été avec leur huitième album, éponyme cette fois, avec le soutien et le concours de Sumerian Records (After The Burial, The Haarp Machine). Darkest Hour n'est pas un nouveau venu ou un énième nouveau groupe qui débarque dont on ne sait où, le groupe fête bientôt ses... 20 ans d'existence ! Ce qui n'est pas rien de nos jours. Le groupe a évolué durant sa carrière musicale mais est resté intègre et surtout fidèle à lui-même. Si vous ne les connaissez pas, Darkest Hour est à ranger aux côtés des In Flames, The Black Dalhia Murder ou Soilwork, vous voyez un petit peu le genre et où vous mettrez les pieds si vous vous intéressez ne serait-ce qu'un petit peu à ce groupe...

Et ce nouvel album alors, il donne quoi ? Eh bien on a toujours du bon gros death mélodique teinté de core comme Darkest Hour sait si bien en jouer. Avec ce nouvel album, Darkest Hour nous assène donc un death mélodique mais pas seulement, comme je le disais plus haut, la formation américaine y apporte les influences à la fois du core et du groove metal, un style où par exemple se mêlent à la fois une voix growl, une voix criée et une voix claire. Ces différentes influences donne à la musique de Darkest Hour... comment dire ? Une certaine agressivité et une grosse dose de mélodie. Le groupe incorpore également à sa musique des apports de sons synthétiques à l'image du titre "Futurist". Darkest Hour nous bombarde de 15 titres pour presque 1 heure de musique ultra moderne, enchanteresse, qui ne laisse pas indifférent ; pour résumer : dans l’ère du temps. Il est impressionnant d'observer à quel point un groupe qui a presque 20 ans de carrière a su autant évoluer, on dirait des petits jeunes qui sortent du lycée ou de la fac, eh bien non, c'est bel et bien des anciens qui se la donnent grave, écoutez les titres "The Great Oppressor", "The Goddess Figure" ou "Hypatia Rising", je ne vous en dis pas plus...

Une chose est sûre : Darkest Hour a son public, sa fan base. Le style qu'il joue n'est pas la tasse de thé de votre humble serviteur mais il doit reconnaître que cet album dégage quelque chose, qui donne la pêche et qui est bien produit. "Darkest Hour" est peut être l'album de la consécration, qui sait, pour le groupe originaire de la capitale américaine ?! N'en jetons plus, l'écouter c'est l'adopter, et n'oubliez pas : acheter c'est soutenir ; quel que soit le format. Mention spéciale au superbe titre "Departure" qui clôt de fort belle manière l'album.


Vince
Septembre 2014




"The Human Romance"
Note : 15,5/20

Groupe américain créé en 1995, Darkest Hour sonne plutôt comme les plus grands groupes scandinaves avec ses mélodies à tout-va, ses solos et ses rythmiques ravageuses. Bref , le son venant tout droit du Nord-Est de l'Européen, et ça sonne méchamment. Avec cette voix digne des grands Soilwork, on se prend à bouger sur les rythmiques death-metal et sur les envolées techniques des musiciens, qui, il faut le souligner, ont tous un excellent niveau.

L'album est complet, il est doté d'une production très pêchue et très typée scandinave donc, le groupe nous offre 12 titres dans une même mouvance, mélodique et puissante. Darkest Hour, fort d'une expérience d'une quinzaine d'années, ne se laisse pas aller à la facilité des remixes ou autres reprises de plans tout faits, mais propose une patte bien à lui, même si les influences se font sentir. "The Human Romance" est un bon album pour les aficionados du genre death metal mélodique et pour tous les fans de musique technique et puissante par la même occasion.

Les influences de Soilwork et de In Flames se font bien sentir mais le tout s'écoute extrêmement bien ! Un bon album, avec quelque chose de frais, bien senti, et musicalement en place.


Sam
Mai 2011


Conclusion
Le site officiel : www.officialdarkesthour.com