Le groupe
Biographie :

Dalriada est un groupe de folk metal hongrois formé en 1998. D'abord appelée Echo Of Dalriada, la formation abrège son nom en Dalriada fin 2006. Dal Riada était un royaume gaélique situé sur la partie ouest de l'Écosse, dont une partie s'étendait sur les côtes du nord de l’Irlande. Les titres de la quasi-totalité des albums de Dalriada sont issus d'anciens mots hongrois désignant les différents mois de l'année : "Fergeteg" est le mot correspondant au mois de Janvier, "Jégbontó" à celui de Février, "Kikelet" à Mars, "Szelek" à Avril, "Ígéret" à Mai, "Napisten" à Juin, "Áldás" à Juillet, "Új Kenyér" à Août, "Oszelo" à Septembre, "Magveto" à Octobre, "Enyészet "à Novembre et "Álom" à Décembre.

Discographie :

2004 : "Fergeteg"
2006 : "Jégbontó"
2007 : "Kikelet"
2008 : "Szelek"
2009 : "Arany"
2011 : "Ígéret"
2012 : "Napisten Hava"
2015 : "Áldás""
2016 : "Forrás"
2018 : "Nyárutó"
2021 : "Őszelő"


Les chroniques


"Őszelő"
Note : 17/20

Avouez, qu’à part être un amateur entièrement dévoué au folk metal ou bien que vous ayez fait une maîtrise ou un doctorat en la matière, Dalriada ne vous vient pas nécessairement en tête en premier lorsqu’il est question de ce genre. Directement d’Hongrie, la formation, active depuis 2003, propose donc ici son onzième album complet en carrière.

Ce groupe est plutôt connu du milieu folk metal, et roule donc sa bosse depuis assez longtemps pour être considéré comme un certain monument du genre. Par contre, force est de constater que sur "Őszelő", les influences folk, malgré leur présence, sont plutôt délaissées pour un son plus power metal, proche d’Elvenking. Ce qui frappe le plus, ce sont les guitares, bien mises de l’avant et d’une puissance assez efficace. La tonalité rappellera aux puristes et aux amateurs de la six cordes le son que l’on retrouve sur les derniers albums de Nocturnal Rites.

Vocalement, le travail est toujours partagé entre Andras Ficzeck et Laura Binder, le tout encore une fois entièrement chanté en hongrois. Fait intéressant, dans la multitude de groupes qui proposent un duo de chanteur / chanteuse, pour ce qui est de Dalriada, aucun des deux n’est plus faible que l’autre. Musicalement, comme je le mentionnais plus tôt, on a affaire ici à du power metal à saveur folk, et bien que l’album soit loin d’être mauvais, il ne transcende rien non plus. Par contre, lorsque le groupe se laisse un peu plus aller dans la folie, ajoutant au passage des growls en bonus, cela donne la frénétique "Foldanya", bijou de power metal mélodique.

De par son nom plutôt méconnu malgré leur longue carrière et le fait qu’ils chantent dans leur langue natale, Dalriada pourrait se retrouver à passer sous votre radar, mais cela serait une erreur, car cette formation fait le boulot album après album et mérite d’être plus reconnue sur la scène folk / power metal.


Mathieu
Septembre 2021




"Áldás"
Note : 17/20

Depuis l'album "Ígéret" sorti en 2011, je n'ai jamais vraiment suivi le groupe de folk metal hongrois Dalriada. Et pourtant leur activité ne s'est pas arrêtée durant tout ce temps-là. La dernière sortie du groupe est l'album "Áldás" avec un visuel toujours autant proche de la nature et des titres de chansons toujours en hongrois. Et voir que Dalradia continue à utiliser son propre patrimoine culturel au niveau des paroles fait toujours autant plaisir.

En effet, tout comme "Ígéret", je n'ai pas été choqué et ne me suis pas non plus senti mal à l'aise du fait de ne pas avoir de l'anglais ou du français (oui, j'adore le metal quand il y a du chant en français et alors ?). En même temps, le folk metal n'est pas forcément orienté vers langue de Shakespeare (Korpiklaani, Arkona, In Extremo...). Pour en revenir à Dalriada, il est vrai que le groupe a créé, pour son dernier album, un panel de pistes autant varié qu'équilibré. En effet, on y retrouve cette qualité de son faisant aussi bien ressortir le côté metal que le côté folk, notamment piano, flûte et violon. Mais la qualité de son ne fait pas tout. J'avais un peu peur au début que le groupe ne se répète au niveau des compositions sans vraiment réussir à trancher avec "Ígéret", mais il s'avère que j'étais parti sur un préjugé complètement faux. En effet, l'album possède bon nombre de richesses et de passages qui arrivent à différencier chaque piste. Sur ces onze pistes, le groupe a tout fait pour donner l'envie d'écouter l'album du début à la fin. Dalriada a vraiment sorti le grand jeu.

Les mélodies, aussi bien les solos de guitare électrique (avec un petit côté heavy metal) qu'acoustique, arrivent nous faire rentrer dans l'ambiance de ce groupe qui a son propre style. Au niveau du chant, Laura, qui prenait une place importante dans "Ígéret", a cette fois-ci laissé un peu plus de place au chant masculin d'András. Résultat, beaucoup plus de chants alternés, des choeurs bien placés et des intonations qui sont au point. Pour conclure, Dalriada nous a sorti un vrai chef d'oeuvre et peut se hisser parmi les meilleurs en matière de folk metal. Il ne reste plus qu'à les voir en concert pour juger mais au niveau du studio, le groupe a bien fait son travail.


JU
Octobre 2015




"Ígéret"
Note : 16/20

Des groupes d’Europe de l’Est jouant du metal dans leur langue natale, il en existe peu à ma connaissance. Mais quand la touche du folk metal enjoué façonné Dalriada s’y ajoute, on sent bien que le groupe d’origine Hongroise ne cherche pas qu’à exporter sa musique mais également une certaine culture.

L’introduction d’"Ígéret" est une chanson uniquement folk que vous zapperez assez vite en raison de ses longueurs surtout quand je vais vous décrire la suite. Dès la deuxième piste qui est également leur clip officiel, les riffs des guitares saturées se mélangent avec habilité au violon folklorique et à l’accordéon. Le chant féminin en Hongrois n’est pas du tout choquant dégageant une sensation envoûtante et à la fois guerrière. Avec un chant principalement féminin parfois clair, parfois rauque accompagné d’un chant masculin, cette piste "Hajdútánc" est la plus aboutie démontrant toutes les capacités musicales que possèdent Dalriada. L’ensemble des autres pistes restant dans ce même domaine se suivent et ne se ressemblent pas. L’équilibre de toutes les chansons est tellement fort que vous ne pourrez pas décrocher de cet album. Les riffs des guitares saturées possèdent à la fois une puissance guerrière comme "Igazi Tûz" avec un chant clair féminin et masculin s’alternant et se regroupant dans au refrain accompagné de chœurs. Je cite également dans cette même puissance guerrière la piste "A Hadak Útja" avec un chant rauque s’alternant avec un chant clair masculin et toujours des passages de chœurs prenant aux tripes.

Il y a également les rythmes festifs dans "Ígéret" qui font penser par moments à Korpiklaani mais j’insiste sur le verbe "penser" et pas "copier", surtout quand un solo de guitare plutôt heavy metal s’y impose. Et il y a toujours de la mélodie avec un piano s’accordant avec des guitares saturées et claviers en citant "Mennyei Harang" et "Leszek A Csillag". Et ça m’a vraiment fait plaisir car je m’étais presque fait à l’idée que tout album avec chant féminin devait obligatoire posséder une ballade au piano presque soporifique. Mais non, Dalriada a su contourner le piège et c’est pour cela que je le conseille à tous ceux qui ont envie d’entendre un album avec des paroles d’Europe de l’Est, des voix féminines et masculines accompagnées de chœurs et instruments folkloriques traditionnels, et évidemment à tous ceux qui sont passionnés de musique folk metal.


JU
Février 2011


Conclusion
Le site officiel : www.dalriada.hu