Les Norvégiens du groupe Dalit reviennent après un premier album datant de 2009. Six années se sont donc écoulées et cela s’entend dans leur nouvel oups, "Descent", sorti chez Endtime Productions.

En effet, six ans c’est long et la musique d’un groupe évolue parfois. Ici, c’est le cas pour Dalit. D’un doom légèrement death, leur musique ressemble maintenant plus à un mix de styles ressemblant à du black mélodique avec des influences post et doom. C’est vrai qu’en écoutant cet album, on recherche dans un premier temps le "doom" mais il s’avère être assez dilué, voire absent de ces nouveaux morceaux. Ce n’est pas du tout une chritique, c’est juste un peu destabilisant au début, et il faut donc plusieurs écoutes de l’album pour bien cerner la musique qui n’est pas simple à définir. Pourtant, au final, il n’y a rien de bien technique ou compliqué dans ces compositions, c’est là que l’on remarque le génie du groupe : arriver à rendre des titres un peu complexes sans... complexité.

Cet opus se compose donc de six titres allant du post-black comme le lumineux et planant "Descent" au plus sombre et violent "Limbo". Les morceaux sont donc assez riches et différents entre eux, ce qui nous empêche de décrocher, sauf le dernier titre, "Request", qui est moins prenant et un chouïa lassant. Il n’est pas aisé de déffinir le style précis et actuel de Dalit, par contre dire qu’ils font du mélodique est totalement évident et simple à déduire. En effet, ce sont les riffs mélodiques qui prédominent sur tout le reste, même lorsque les passages sont plus rentre-dedans. "The Hand Of Phineas" est le morceau le plus sympa de l’album avec un joli mélange de chant clair masculin / féminin et de growls. Cet ajout de voix claire nous surprend et donne vraiment de la saveur au morceau. Le titre "Departure" est également intéressant avec son côté hypnotisant, lancinant et dépressif ! Oui, depressif, car là c’est un niveau au-dessus de la mélancolie. Tout n’est que désespoir et solitude.

Dalit nous propose avec "Descent" quelque chose de différent et d'intéressant. Tout n’est pas parfait et parfois cela manque de passages vraiment accrocheurs ou plus profonds, mais l’essentiel est bien là !