Le groupe
Biographie :

Cuff est un groupe de death / grind canadien formé en 2005 et actuellement composé du duo : Zach Smith (guitare, basse, chant, programmation / Virulent Gestation, ex-Chamber Of Farts, ex-Intestinal Rot, The One-eyed Muskrats, ex-Necromatory) et Bob Shaw (chant / To Decay, ex-Virulent Gestation, ex-Blastomycosis, ex-Chamber Of Farts, ex-Intestinal Rot, ex-Necromatory). Cuff compte sept albums à son actif, donc trois sortis rien qu'en 2009 ("Covered In Resin", "The Durtyshwa Massacre" et "Universal Punishment"). Après "The Process Of Decay" sorti en 2010 et "Forced Human Sacrifice To The New Gods Of Earth" en 2013, Cuff sort "Transient Suffering Through The Ergosphere" sort en Novembre 2014 chez Gore House Productions.

Discographie :

2008 : "Cuff Em' All"
2009 : "Covered In Resin"
2009 : "The Durtyshwa Massacre"
2009 : "Universal Punishment"
2010 : "The Process Of Decay"
2013 : "Forced Human Sacrifice To The New Gods Of Earth"
2014 : "Transient Suffering Through The Ergosphere"


La chronique


Alors là, tu t’accroches à ton siège et tu écoutes ma vanne : 22 v’la les Cuff ! Terrible, non ? Si ! c’est terrible ! Comme le style de ce duo : du sci-fi slam grind, autrement dit du slam grind de science-fiction. Dans l’extrême, on peut se permettre n’importe quel délire, C.S.S.O a fait du manga grind alors pourquoi pas du sci-fi grind ?

La différence se situe au niveau du chant sur certains morceaux, la voix devient quasi robotique. Pour sûr que ça fait zarbi la première fois ! Au niveau musical, bien que tout soit fait de façon "informatique", le résultat est largement à la hauteur d’un son produit avec de réels musiciens. Les compos sont effectivement slam, brutal death, légèrement plus travaillées que la moyenne des groupes de slam qui pondent un skeud parce que le style est à la mode et qu’en fait ils ne font que polluer le genre. Cuff ne fait pas partie des pollueurs car malgré l’appellation de sa zic, les gars du groupe canadien ne négligent pas pour autant leur musique, chaque morceau bénéficie d’une construction très honorable avec des parties rapides dosées avec parcimonie. Les compos sont le plus souvent jouées à un tempo lent, bien construit, sans qu’à aucun moment la voix n’interfère avec des gargouillis sans fin sur l’espace musical. Avec un titre d’album comme ça, on se doute bien qu’on part dans le Deep Space, dans l’espace où personne ne nous entendra crier… Toute sortie est définitive dans l’espace, un peu comme un accouchement. Ou la mort. Bishop n’est pas bien loin, l’androïde a envie de nous buter à l’approche du trou noir.

Enfin bref, ce n’est pas du cyber grind, ça n’y ressemble pas du tout, c’est plutôt bien foutu. Mis à part ce chant très space, les autres parties vocales sont plus dans la veine d’un Cock And Ball Torture, et le son général est un peu dans la veine d’un Disgorge (Mexique). Les 37 minutes sont carrément agréables et les compos s’épaississent tout au long de l’album car le morceau d’ouverture aurait tendance à faire un peu peur ! Que nenni ! La pochette est merveilleuse, l’écoute est très bonne, de toute façon tout ce qui vient du Canada est plus ou moins barré tout en gardant le côté catchy pour ne jamais lasser l’auditeur. Comme dirait un mec qui s’appelle Pete : "Y'a bon !".


Davidnonoise
Novembre 2014


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/cufflyfe