Le groupe
Biographie :

Crypt Sermon est un groupe de doom metal américain formé en 2011 et actuellement composé de : Brooks Wilson (chant / Trenchrot, Unrest, ex-Grass), Enrique Sagarnaga (batterie / Ashencult, ex-Coffin Dust, ex-Pizza Face, ex-Vulcan, ex-Octubre Negro, ex-Scav), James Lipczynski (guitare / Labyrinthine, Skullreader) Steve Jansson (guitare / Infiltrator, Trenchrot, Unrest, ex-Grass) et Frank Chin (basse / Daeva, ex-Vektor). Crypt Sermon sort son premier album, "Out Of The Garden", en Février 2015 chez Dark Descent Records, suivi de "The Ruins Of Fading Light" en Septembre 2019.

Discographie :

2015 : "Out Of The Garden"
2019 : "The Ruins Of Fading Light"


Les chroniques


"The Ruins Of Fading Light"
Note : 17/20

C'est avec un deuxième album, "The Ruins Of Fading Light", qui se démarque de "Out Of The Garden" de 2015, que nous retrouvons le groupe américain Crypt Sermon au sommet de sa magie épique !

En effet, les morceaux de ce nouvel opus se veulent bien plus punchy avec une énergie du tonnerre qui fait son effet. Ainsi, on a des titres comme "Our Reverend's Grave" plein de fougue ou un "The Night Templar" qui nous en met plein la tête à grand renfort de riffs poignants. "The Snake Handler" n'est pas en reste, mais plus dans un style heavy et old school.

Le côté magique un peu fou est aussi présent avec le mystique, et il faut dire bien couillu, "Key Of Solomon". Le chant de Brooks Wilson renforce ce côté enchanté qui donne une vraie personnalité au groupe. C'est aussi particulièrement le cas dans le morceau "Christ Is Dead" qui est lancinant et subtil, et dans le morceau-titre "The Ruins Of Fading Light" bien plus calme et surtout nostalgique.

Cet album est une vraie bonne surprise nous rappelant Candlemass, tout en restant bien sûr différent. Il y a de la vitalité et de la fraîcheur qui font un bien fou ! Sans compter une production parfaite qui rend honneur à chaque instrument.


Nymphadora
Septembre 2019




"Out Of The Garden"
Note : 17/20

Formé par des musiciens évoluant dans les sphères extrêmes (deux de ses membres jouent également dans Trenchrot, une putain de formation death metal sanguinaire que nous vous recommandons), Crypt Sermon n'a pourtant rien à voir avec le metal suintant et pestiféré des caves américaines. Le doom épique, dont les tables de loi ont été gravées par Leif Edling (notre père qui êtes aux cieux...) et son fils Candlemass, est le style qu'on choisi les Philadelphiens pour exprimer leurs intentions les plus mélodiques et heavy. C'est sur Dark Descent, l'extraordinaire label d'ordinaire axé sur des productions death / black ambiancées, que sort "Out Of The Garden".

Influencé de manière logique par Black Sabbath, Candlemass et Solitude Aeturnus, les cinq musiciens appliquent avec soin les codes du doom d'obédience mythique et grandiose (musique, visuel, paroles empreintes de religion et de légendes). Les sept pièces de "Out Of The Garden", premier album, sont d'une grande richesse et d'une classe sans pareille. Les riffs de guitares sont généralement très élaborés et techniques (pour le style s'entend) et un travail soigné a été fait sur les arrangements.

Le chanteur Brooks Wilson est la révélation de ce disque. Avec une voix puissante et lyrique, évoquant Robert Lowe (Solitude Aeturnus, Candlemass, Concept Of God) pour le timbre et Ronnie James Dio ou encore Harry Conklin (Satan's Host, Jag Panzer) pour la voix, Wilson délivre une prestation du feu de Dieu. Sans jamais en faire trop, sans jamais atteindre des notes que seul un Rob Halford émasculé peut faire jaillir de sa gorge, le bonhomme chante et module avec justesse et passion, embellissant des chansons déjà impressionnantes musicalement.

L'intro imposante nous ouvre les portes de "Temple Doors", morceau de facture classique mais qualitativement irréprochable. Guitares harmonisées, breaks et solis à la King Diamond, chant somptueux, batterie lourde à la réverb de mammouth (on songe au son de batterie de "Nightfall" de Candlemass), ce titre introducteur montre un groupe affuté et inspiré. "Heavy Riders" est une sombre et lancinante procession de croisés mortifiés vous entraînant vers des fonds abyssaux, avant qu'un riff à la "At The Gallows's End" vous enterre vivant. "Byzantium" possède de belles et poignantes leads de grattes. Titre noir comme l'ébène, "Will Of The Ancient Call" est un chef de ténèbres. Ces morceaux savent rester concis et ne débordent jamais dans des longueurs assommantes. Nous avons affaire à de véritables chansons.

Le trio de titres final témoignent de la grande inspiration de Crypt Sermon, proposant des compositions très variées et à la fine musicalité ; nous en voulons pour preuve le morceau fleuve (8 minutes) "Into The Holy Of Holies". Son intro aux tonalités orientalisantes, ses mélodies mediévales précieuses et son corps power / doom puissant et énervé en font un véritable bijou. "The Master Bouquet" est un autre grand moment. La plus atmosphérique et lyrique de l'album, cette chanson, courte mais belle, visiblement inspirée du "Under The Oak" de Candlemass, offre une magistrale performance tragique de Brooks Wilson, tout en tragédie et en spleen. Le morceau éponyme, dernier chapitre de ce recueil, est une longue pièce rappelant le "Breaking Into Heaven" de Heaven & Hell (même souffle épique, mêmes lourdeur et majesté, similarité du thème des paroles) et où Wilson fait une nouvelle fois des merveilles.

Plus qu'un palliatif à un Solitude Aeturnus aux abonnés absents depuis trop longtemps maintenant ou à un Candlemass ayant décidé de prendre sa retraite discographique, Crypt Sermon est un groupe à la vision déjà claire et la personnalité déjà établie. Avec un album d'une telle classe, nous plaçons tous nos espoirs en Crypt Sermon qui a toutes les cartes en mains pour devenir un grand du style. Une vraie surprise comme on aimerait en voir plus souvent.


Man Of Shadows
Avril 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/cryptsermon