Le groupe
Biographie :

Cryonic Temple est un groupe de power metal suédois formé en 1996 et actuellement composé de : Roland Westbom (basse / chant), Markus Grundström (guitare / chant), Mattias L. (chant / piano), Esa Ahonen (guitare, chant / Marius Danielsen's Legend Of Valley Doom, Acrope, Anchor Head, Anozia, Dilemma Project, EAR, Lex Credo) et Micke Dahlkvist (batterie). Cryonic Temple sort son premier album, "Chapter I", en Mai 2002 chez Underground Symphony, suivi de "Blood, Guts & Glory" en Octobre 2003 chez LMP, de "In Thy Power" en Mai 2005 chez LMP, de "Immortal" en Novembre 2008 chez Metal Heaven, de "Into The Glorious Battle" en Avril 2017 chez Scarlet Records, et de "Deliverance" en Juillet 2018.

Discographie :

2002 : "Chapter I"
2003 : "Blood, Guts & Glory"
2005 : "In Thy Power"
2008 : "Immortal"
2017 : "Into The Glorious Battle"
2018 : "Deliverance"


Les chroniques


"Deliverance"
Note : 14/20

À quel moment peut-on ne plus être déclaré comme étant le clone d’un autre groupe ? Est-ce lorsque l’on produit notre album le plus original à ce jour, transcendant le groupe "0" ou bien lorsque lesdits groupes premiers ne font plus du tout de power metal à proprement dit ? J’ai longtemps considéré Cryonic Temple comme un clone de tous les autres Helloween, Stratovarius et autres Sonata de ce monde. Qu'est-il maintenant que la formation suédoise nous propose ici son sixième album ?

Formé en 1996, et après sept démos, le groupe sort en 2002 son premier album, "Chapter I" et évolue depuis ce jour sous un style plutôt confortable et sans risques de power metal. En effet, les pièces vont et viennent sans réel effet ni surprise et l’impression de déjà-vu est palpable. Les riffs ont été entendus maintes et maintes fois et la batterie ne pourrait qu’être moins inspirée. Ce que j’aime généralement avec le power metal, c’est qu’une musique sans saveur peut être sauvée par un chanteur de qualité. Malheureusement, sans rien enlever au talent de Mattias Lilja, son timbre de voix est fade et sans réelle puissance. Non pas qu’il soit nécessaire d’atteindre des notes audibles que par les chiens, mais il me semble, à mon humble opinion, qu’un chanteur haut perché est l’essence même du power metal, non ? Et lorsque Lilja s’y essaye ("Deliverance"), cela m’apparaît plutôt amateur, proche groupe hommage à Judas Priest.

Sans tourner le couteau dans la plaie, la production n’apporte pas non plus d’aide à l’ensemble. Elle est mince et sans énergie, ce qui rajoute au sentiment d’ennui général que procure l’album. "Deliverance" n’apporte vraiment rien de nouveau et s’apparente plutôt à un repas dans un fast food. Vite ingurgité, rapidement digéré… et on passe à autre chose. Malheureusement, je ne crois pas que Cryonic Temple puisse se délester de l’étiquette de clone tant il reste encore à se démarquer du lot. Je passe.


Mathieu
Août 2018




"Into The Glorious Battle"
Note : 17/20

Si je vous dis "dual attack guitar solos", quel groupe vous vient en tête en premier ? Prenez le temps d’y penser. Helloween bien sûr, les maîtres incontestés du power metal allemand. Suite à l’intro plus que non nécessaire, le cinquième album studio de Cryonic Temple démarre sur "Man Of A Thousand Faces" et nous rappelle immédiatement les beaux jours du jeune couple Hansen / Weikath. Une rapide lecture de leur bio vous permettra également de constater le mélange de confiance et d’arrogance dont leur label, Scarlett Records, peut faire preuve en parlant d’eux : "Avec Orphan Gypsy et Sabaton, ils peuvent être considérés comme les initiateurs de la nouvelle vague power metal du début des années 2000". C’est plutôt audacieux et réducteur et je laisse les véritables amateurs du genre en tirer leur propre conclusion.

Trêve de bavardage éditorial, qu’en est-il de la musique à proprement dit de Cryonic Temple ? Du power metal ultra mélodique dans les dignes lignées des plus grands groupes allemands et finlandais. Par contre, sans prétendre qu’ils sont les instigateurs de la nouvelle vague du power metal des années 2000, nous pouvons que saluer leur désir de produire ce genre de musique sans compromis, n’en déplaise aux explorateurs "prog-power-metal-andco" que sont les Dark Moor, Secret Sphere et Labyrinth de ce monde.

Les riffs à la guitare harmonisée se poursuivent sur l’excellente et puissante "All The Kingsmen", aux saveurs Brainstorm fort plaisantes, rajoutant un côté plus pesant, plus agressif à leurs mélodies bien mielleuses et Donjons et Dragonnesses. D’ailleurs, qui dit power petal mélodique, proche symphonique, dit chanteur haut perché. Eh bien mes amis, Cryonic Temple se différencie encore ici car contrairement aux consommateurs habituels d’hélium, Mattias L. propose plutôt un registre aux octaves n’allant jamais vraiment rejoindre la stratosphère, là où siège notre ami Fabio Leone. Ai-je parlé d’attaques à double guitare ? "Prepare For War" n’y échappe pas non plus. La production dans son ensemble est plutôt mince et aurait gagné en puissance.

Ma note finale vous surprend compte tenu de tout ce que j’ai écrit précédemment ? Vous croyiez que j’allais mettre ma tête sur le billot immédiatement ? C’est mal me connaître, mais oui, je me délecte de ce genre de power metal que la plupart de mes groupes favoris susmentionnés ont abandonné depuis longtemps ! All Hail Cryonic Temple !!!


Mathieu
Mai 2017


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/cryonictemple