Le groupe
Biographie :

Crocell est un groupe de death mélodique danois formé en 2007. Il est composé de 5 membres Andreas "Vanarkh" Posselt à la batterie, Tommy Christensen et Rasmus Henriksen aux guitares, Onkel Kusse à la basse et Ashbjorn Steffensen au chant. Après "The God We Drowned" en 2008 et "The Wretched Eidola" en 2011, le groupe sort en 2013 "Come Forth Plague" sur le label Metal Hell Records. Le quatrième album, "Prophet's Breath", sort en Juin 2015 chez Deepsend Records.

Discographie :

2008 : "The God We Drowned"
2011 : "The Wretched Eidola"
2013 : "Come Forth Plague"
2015 : "Prophet's Breath"


Les chroniques


"Prophet's Breath"
Note : 12/20

En général, le death, plus c'est sale, plus c'est bon. Pourtant, il arrive que certains groupes parviennent à créer quelque chose de plus doux, plus joli, souvent plus calme mais plus original. Voici donc Crocell qui revient avec son quatrième album sur fond de melodic death metal. Vous ne connaissez peut-être pas ce groupe danois, mais leurs membres ont fait partie de formations plus connues, comme Illdisposed, Demolition Inc ou encore Descensus, At The Grave etc...

Crocell réussit à offrir une prestation technique très intense, parfaitement réussie. Même si les passages instrumentaux ont parfois tendance à s'éterniser, on reste parfois bouche bée face à de si jolis accords. Loin de se contenter de quelques soli bien placés, Crocell va plus loin et nous plonge dans son ambiance apocalyptique de la plus belle des manières, on a vraiment cette sensation de fin du monde qui approche à chaque minute qui défile. De ce côté, on se prend vraiment une grosse claque bien dark, avec cette atmosphère qui flirte incontestablement avec le black metal le plus vicieux qui soit.

Le problème, c'est que le death pas trop violent, moi, ça m'ennuie. Même si "Prophet's Breath" n'est composé que de neuf pistes, je l'ai vraiment trouvé long. Une fois les 2-3 premières pistes écoutées, il n'y a plus grand-chose à découvrir, on se lasse vite. La voix ne fait preuve d'aucune originalité, et l'ensemble se veut bien trop homogène pour réussir à capter notre attention durant ses 9 pistes. C'est typiquement le type de musique que j'apprécie sans problème en live, mais qui m'indiffère légèrement lorsque je l'écoute chez moi, assis sur mon cul. On fera avec !


Grouge
Septembre 2015




"Come Forth Plague"
Note : 16/20

A peine le bouton "play" enfoncé, une growl surgit des enceintes avec force, accompagné bien sûr de bonnes grosses guitares ainsi que d'une basse et d'une batterie. Vous l'aurez compris, Crocell ne plaisante pas et ne perd pas de temps pour montrer son énergie, Les riffs sont très souvent en shred avec un blast omniprésent, cependant des passages font tout de même down-tempo. On entend aussi des breakdowns assez entraînants comme dans "Teaching Of Terror" et des bon riffs bien metal, en ne négligeant pas les parties mélodiques, très jolies mais toujours dans un esprit death bien marqué. Au niveau du chant, Ashbjorn n'est pas content, sa voix dégage une rage me faisant presque penser à du Hatebreed, pas dans le timbre de voix mais vraiment dans la façon de chanter, ou plutôt hurler, il a une voix assez grave voire carrément grave à certains moments. Mais dans Crocell, il y a aussi des solos de guitares, comme dans "Trembling Realms" ou "Seven Thrones" par exemple, lorsqu'on les entend, on sent le côté mélodieux qui ressort, et l'effet sur la guitare soliste est saturé mais pas trop, ce qui, pour moi, permet de l'apprécier encore plus. Dans "My Path Of Heresy", on entend une petite introduction à la guitare sèche, la première de l'album, cette petite partie est très belle et on sent qu'ils ont voulu donner une vraie atmosphère pour ce titre, bien entendu après le tempo accélère grandement et la chanson démarre. Tout au long de l'album, la batterie blaste et enchaîne des passages techniques sans baisser de niveau, et d'une manière plus générale, l'album ne baisse pas de rythme et maintient le tempo avec énergie. La pochette est plutôt sympa, et bien réalisée. Elle colle assez bien avec les airs de fin du monde des musiques. En somme, "Come Forth Plague" est très bon, même si l'on n'a pas assez d'ambiance à mon sens, ils arrive quand même à transporter l'auditeur à travers ses chansons. Ils ont énormément d'énergie à revendre et doivent bien le montrer sur scène. Pour finir, les compositions sont recherchées et sont vraiment bien, surtout en ce qui concerne les passages mélodiques. Pour les fans de The Demonstration, The Nibiruan, Immaculate, Faktor Straha et Agnicion.


Black Beer
Décembre 2013




"The Wretched Eidola"
Note : 14,5/20

Illustré par une belle peinture d’Anders Davidsen, "The Wretched Eidola" chauffe les enceintes et nos oreilles avec "06-07-09", morceau introductif dénué de paroles et dont la consistance est plutôt classique. Toutefois il pose déjà les bases qualitatives du son. Du gros, du lourd, du très lourd. Ca enchaîne sur "I Know The Taste Of Your Tears", et là fini les préliminaires on rentre promptement dans le vif du sujet. Fini les découpages avec des ciseaux à bouts ronds, on arrache tout à la faucille. C’est bien plus rapide, la batterie étonne de précision et la voix n’est pas la pour arrondir les angles. Ultra rapide ou méga lourd, Crocell ça déménage non-stop au travers de titres comme "Thieves Whores And Heretics" mais aussi "The Craven’s Work" et "Voices Of The Deep". "The Puritan Harlot" est lui aussi un titre qui envoie mais certes un peu en deçà du reste malgré qu’il soit rehaussé de quelques parties grattes intéressantes. Certains riffs fonctionnent même plutôt bien comme sur "Chronos", qui développent une énergie voluptueuse. D’autres titres comme "The Age Of Iron And Rust" et "The Stranger" (qui clôture l’album) accentuent davantage le côté pesant et pachydermique d’un son déjà monstrueux. On y trouverait même parfois, en grattant un peu, des mélodies envoûtantes comme avec "The Wretched Eidola", le morceau cette fois-ci, ou encore "After The Take Of Winter" qui n’oublie pas pour autant de laisser tomber d’énormes parpaings de son de temps à autres. Peut-être une des pistes les plus attrayantes de cet album. Mettez un quart de death bien corsé, un quart de black bien couillu, un quart d’une production d’un gros calibre, un carambar (je n’ai pas pu m’en empêcher), et vous obtenez "The Wretched Eidola", c'est-à-dire un troupeau de buffles qui ne défouraille pas en termes d’originalité, mais qui défouraille quand même !


Kévin
Août 2011


Conclusion
Le site officiel : www.crocell.dk