Le groupe
Biographie :

Cretura est un groupe de black metal symphonique norvégien formé en 2010 et actuellement composé de : Markus Oddekalv Pettersen (guitare / chant), Marius Toen (guitare), Jørgen Beijer Johnsen (basse), Michael Sveri (batterie), Sárá Márjá Guttorm (chant) et Kine-Lise Madsen Skjeldal (clavier / chant). Cretura sort son premier album, "Monsters Of Wonderland", en Juin 2012, suivi de "When The Dead Goes to Dance" en Novembre 2013, et de "Fall Of The Seventh Golden Star" en Avril 2016 chez WormHoleDeath Records.

Discographie :

2012 : "Monsters Of Wonderland"
2013 : "When The Dead Goes to Dance"
2016 : "Fall Of The Seventh Golden Star"


La chronique


Cretura est un groupe norvégien de black metal symphonique. Le groupe nous propose ici un album centré sur le concept de la fin du monde. Ou plus précisément de la fin de l’Humanité qui finira détruite par sa propre décadence morale. Tout un programme donc. Le thème me plaît assez, et je m’avère être assez curieuse de ce qui va m’être proposé. C’est également mon premier contact avec Cretura, je ne sais donc pas à quoi m’attendre.

L’album s’ouvre sur "Past, Present Ad Future". Déjà, on peut constater un aspect assez grandiloquent. Une voix féminine nous parle de la fin du monde, où les forêts ont disparu, le monde n’est plus qu’un champ de bataille où règnent la famine et la mort dans un environnement recouvert par la fumée et les cendres. J’y retrouve un aspect de "conteuse". Je vais raconter ma vie, mais j’ai ces souvenirs d’enfance où chaque année une conteuse se présentait à mon école et racontait des histoires terrifiantes avec une grosse voix et des gestes totalement exagérés. C’est un peu l’impression que j’ai ici. Sauf que je n’ai plus 8 ans et qu’il en faut désormais plus pour m’impressionner. Avec "Reign Of Terror", on a une idée un peu plus clair de la ligne musicale du groupe. Au risque de me traiter de vendue, ça m’a directement fait penser à un successeur de Nightwish. Un Nightwish un peu plus rythmé d’ailleurs. Mais l’apparition de vocaux growlés est une touche appréciable qui permet à Cretura de se différencier. L’impression se confirmera d’ailleurs sur "Grand Warfare Through Dark Ages". Le groupe a des influences et elles s’entendent. Mais j’entends également l’effort que fait Cretura pour se hisser au dessus des barrières de ces mêmes influences.

On retrouve le côté grandiloquent sur "Voices Of Hunger". Nous voilà donc face à la famine qu’évoquait l’introduction. Et là... grosse influence de Dimmu Borgir. Avec "Funeral Roses", c’est un autre aspect du groupe que l’on découvre. La voix féminine se fait plus douce et... effectivement, c’est l’ambiance recherchée pour un enterrement. On retrouve une nouvelle fois cet aspect qui se veut majestueux et qui semble cher à Cretura. On sent que le groupe cherche à développer une atmosphère épique. Et c’est plutôt réussi, je dois l’admettre. Un titre tout en nuances. Les amateurs de metal à voix féminine apprécieront d’ailleurs tout particulièrement "Northern Winds". On retrouve un aspect plus brutal avec "Pray For A Brighter Tomorrow". Encore une fois, les influences se font clairement entendre. J’apprécie toujours néanmoins ce mix entre les vocaux féminins et la voix growlée. J’ai toujours apprécié ce genre de "duo", bien malgré moi d’ailleurs. Premier titre en norvégien avec "Når Lyset Dør" dont le titre m’a automatiquement fait penser à Burzum même si on est loin du titre de Burzum. Mon cerveau fait juste des rapprochements hasardeux. Ne cherchons pas plus loin. Ici, on entend clairement des résidus borgiriens. Ce qui n’est pas pour me déplaire. C’est sans doute mon titre préféré de l’album. L’album va se fermer avec des essais un peu plus poussés avec le calme "At The 11th Hour" qui introduit des violons, "The Pale Horseman And The Hunter Of The Sky" qui se replonge avec une joie palpable dans le côté épique que Cretura a déjà développé auparavant et "The Last Song Of The Earth" qui, comme son nom l’indique, est un véritable nid à paroles déprimantes. Accompagnées de piano. Mmmh.

Au final, Cretura est un groupe qui se cherche. J’ai ressenti un très grand respect pour les influences dont les Norvégiens se sont imprégnés. Mais il reste encore à dépasser ces influences définitivement pour se trouver une véritable identité artistique. La copie est donc très propre, mais sans doute encore un peu scolaire pour le moment. Mais Cretura a le potentiel pour proposer davantage, et pour s’élever au-delà de leur niveau actuel. Un groupe à surveiller donc.


Velgbortlivet
Juin 2016


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.facebook.com/cretura