Le groupe
Biographie :

Crest Of Darkness est un groupe de black / death metal norvégien formé en 1993 et actuellement composé de : Ingar Amlien (chant, basse, guitare / ex-Conception, ex-Ars Macabra), Rebo (guitare) et Bernhard (batterie / ex-Pale Forest). Crest Of Darkness sort son premier album, "Sinister Scenario", en 1997 chez Head Not Found, suivi de "The Ogress" en Mai 1999 chez Listenable Records, de "Project Regeneration" en Novembre 2000 chez Listenable Records, de "Evil Knows Evil" en Janvier 2004 chez My Kingdom Music, de "Give Us The Power To Do Your Evil" en Novembre 2007, de "In The Presence Of Death" en Février 2013, d'un deuxième EP, "Evil Messiah", en Février 2015, de "Welcome The Dead" en Décembre 2016, et de "The God Of Flesh" en Décembre 2019.

Discographie :

1996 : "Quench My Thirst" (EP)
1997 : "Sinister Scenario"
1999 : "The Ogress"
2000 : "Project Regeneration"
2004 : "Evil Knows Evil"
2007 : "Give Us The Power To Do Your Evil"
2013 : "In The Presence Of Death"
2015 : "Evil Messiah" (EP)
2016 : "Welcome The Dead"
2019 : "The God Of Flesh"


Les chroniques


"The God Of Flesh"
Note : 13/20

Lorsque l’on parle de black metal, il est difficile de ne pas évoquer la Norvège, le pays qui a vu émerger les pionniers et icônes de la scène continue d’inspirer bon nombre de groupes. Crest Of Darkness est de ces groupes norvégiens des années 90 et qui continuent à être productifs depuis cette période. La preuve en est que le groupe revient en cette fin 2019 avec son huitième album, "The God Of Flesh", et le moins que l’on puisse dire, c’est que plus de 20 ans après le premier album, le groupe n’a pas changé de recette, mais a su l’adapter au fil du temps pour rester digne d’intérêt et ne pas sombrer dans l’oubli avec des albums qui se répètent.

En effet si le groupe propose toujours un black metal teinté de death et d’autres styles, l’album sait proposer plusieurs angles d’attaque par la diversité de ce qu’il propose. C’est ainsi qu’au fil de l’album on passe des morceaux qui se dissocient complètement les uns des autres à tel point qu’il est difficile de considérer l’album comme une grosse œuvre cohérente, mais plus comme une base posée dont les ramifications ne se recoupent quasiment jamais, allant chacune de leur côté pour proposer différentes variantes. Ainsi, on passera des orchestrations symphoniques du titre éponyme aux efficaces riffs death old school de "Godless Evil Eyes", sans oublier des parties black metal plus traditionnel tout au long de l’album. On a, de plus, pour scinder l’album en deux, l’interlude "Forgotten" qui constitue une réelle coupure avec son ambiance insidieuse à faire froid dans le dos.

Ce qui frappe le plus dans cet album c’est la présence de beaucoup de riffs qui sonnent très heavy metal et qui se mêlent pourtant très efficacement au reste, donnant une ambiance beaucoup plus épique à certains morceaux. C’est particulièrement vrai dans les morceaux "Euthanasia" et "The Spawn Of Seth", ce dernier nous offrant des riffs très percutants tout du long malgré son intro purement black metal. Le groupe n’hésite pas non plus à utiliser certains outils informatiques qui sont à sa disposition et l’assume totalement, c’est ainsi que l’on retrouve, dans "Endless Night", une voix modifiée qui n’est pas sans rappeler certains films d’horreur des années 70 ou 80, induisant ainsi une dimension un peu moins sérieuse et plus kitsch qui n’est pourtant pas déplaisante et qui prête à sourire. Cependant, dans sa globalité, l’album ne propose pas grand-chose de nouveau par rapport à ce que le groupe a déjà pu proposer ces vingt dernières années, le chant ayant assez peu de variations d’une chanson à l’autre voire même d’un album à l’autre, on regrettera également la disparition de paroles non chantées qui viennent appuyer des morceaux plus instrumentaux et atmosphériques comme on pouvait en avoir dans les albums précédents ("Katharsis" dans "Welcome The Dead" par exemple).

Ainsi, Crest of Darkness nous propose un nouvel album efficace qui se dirige vers plusieurs ambiances, ce qui peut être troublant de prime abord, ces ambiances heavy sont toutefois habilement intégrées et parviennent à entrer en cohérence avec le reste. Cependant, après plus de 20 ans de carrière, le groupe peine à proposer de la nouveauté et il n’y a aucune grande surprise dans cet album qui, loin de faire tâche dans la discographie du groupe, ne saura pas non plus se démarquer du reste.


Praseodymium
Décembre 2019




"Evil Messiah"
Note : 18/20

Crest Of Darkness, C.O.D pour les intimes, revient en ce début d'année nous présenter son nouveau méfait, un EP quatre titres avec le soutien du label italien My Kingdom Music via une promotion chez nous par M&O Office. Ce nouvel EP intitulé "Evil Messiah" vient très certainement introduire un futur nouvel album de la part d'un groupe qui, depuis ses débuts en 1996 (année de son premier enregistrement, le groupe s'étant formé en 1993), est très prolifique. Cet EP est doté de trois nouveaux titres et d'une reprise du grand Vincent Damon Furnier plus connu sous l'alias d'Alice Cooper. Cet EP respire à fond la quintessence, l'univers de Crest Of Darkness, le metal noir le plus sombre et le plus obscur possible.

Avec cet EP, Crest Of Darkness vient fêter dignement ses 20 ans de carrière au cours de laquelle le groupe norvégien ne s'est pas contenté d'offrir seulement au monde sa haine et son aversion mais a répandu sa mauvaise parole partout et autour du monde. Certains pourraient dire qu'un EP pour fêter 20 ans de carrière, c'est un peu léger, mais il faut que vous sachiez, amis collectionneurs,  qu'"Evil Messiah" est édité aux formats CD digipack luxueux, vinyl et pour la génération Z, les fanas de la dématérialisation, au format digital, il y en a pour tout le monde en quelque sorte et surtout pour toutes les bourses. Ce nouvel EP viendra contenter les fans les plus extrêmes, d'autant que les nouveaux morceaux claquent littéralement et glacent le sang. Lorsque vous écouterez "Evil Messiah", vous ressentirez une impression de froid, de blizzard, vous entourer. Je parlais un peu plus haut de haine, oui, Crest Of Darkness a la haine et le trio la vomit pendant prés de 20 minutes. Crest Of Darkness ne révolutionne absolument rien mais le combo norvégien nous démontre durant "Evil Messiah" qu'il maîtrise à merveille son art, les trois titres inédits sont d'une puissance inouïe et vous emmèneront à vous sentir mal, très mal... Crest Of Darkness a toujours voulu, dans sa carrière et sa musique, être intègre, original, et avoir un son bien à lui, très personnel, il est vrai que l'apport de la voix death en plus de la voix aiguë propre au black metal offre à la musique deu groupe un petit quelque chose indéniable.

"Evil Messiah" est massif, furieux, démoniaque et complexe dans la pure veine de ce que nous offre et propose le groupe depuis ses débuts. Sachez que Crest Of Darkness marque irrémédiablement de sa pierre noire ce début d'année... Un mot sur le visuel de l'EP qui est très inquiétant, n'est-il pas ? (imaginez un peu le format LP...) Je dirais en conclusion que Crest Of Darkness nous a bien mis l'eau à la bouche avec cet EP, gageons que le groupe et son très charismatique leader Ingar Amlien nous offrent encore 20 ans de pareilles productions !


Vince
Février 2015


Conclusion
Le site officiel : www.crestofdarkness.com