Le groupe
Biographie :

Né en 2009, Creeping Fear est une formation francilienne de death metal qui fait ses débuts en tant que groupe de thrash metal. Peu à peu, les membres du groupe prennent la décision d'aborder leurs compositions différemment, tout en gardant l'esprit "old school" de ces dernières. Creeping Fear sort son premier EP intitulé "Unleashed" en Janvier 2013. Au début du mois de Juin, la formation est à nouveau au complet, et entame la composition du prochain opus, "World execution" qui sort en Septembre 2014. Le premier album du groupe, "Onward To Apocalypse", sort en Mars 2017 chez Dolorem Records. Après quelques changements de line-up, Creeping Fear revient quatre ans plus tard avec "Hategod Triumph" en Mars 2021

Discographie :

2013 : "Unleashed" (EP)
2014 : "World Execution" (EP)
2017 : "Onward To Apocalypse"
2021 : "Hategod Triumph"


Les chroniques


"Hategod Triumph"
Note : 19/20

Qui a dit que la France n’avait pas son à mot à dire en matière de death metal ? Sûrement pas Creeping Fear. Créé en 2010 par Clément Ducouret (guitare / chant) et Gabriel Hammel (guitare), le groupe nous propose aujourd’hui "Hategod Triumph", son deuxième album, après un remaniement de line-up qui introduit Paul “Lithopedion” Saada à la basse et Atc de Giotto à la batterie.

Si leur première démo a montré que les Franciliens savaient y faire en matière de death metal, leur premier EP a confirmé leur réputation au niveau national. Leur excellent premier album les a fait devenir l’un des fer de lance du death underground, et "Hategod Triumph" confirme leur position de groupe montant de la scène au niveau international. Qu’attendez-vous de l’album ? Des riffs efficaces, du blast et des hurlements caverneux ? Il y en aura. Des sonorités brutes, de la vitesse et des sonorités impies ? N’en dites pas plus. Si le groupe a renouvelé son partenariat avec Dolorem Records, c’est qu’ils proposent bien plus que ça. A cette base old school qui tend vers le grindcore que l’on découvre avec "Collapse", le groupe ajoute rage, furie et dissonance malsaine, tout comme sur la puissante "Hate Crush Consume", qui sera définitivement leur prochaine signature en live. Le titre est à la fois simple et efficace, mais pourtant si empreint de leur touche personnelle, tout comme "Deceitful Tongues" et ce break final lancinant et sombre.

"Hategod Triumph", le titre éponyme, nous confirme que l’efficacité du groupe n’est plus à prouver, mais que l’ambiance qu’ils instaurent est à la fois apocalyptique et ravageuse, tout en nous rappelant la HM-2 si chère aux Suédois. "Wearing The Skin Of The Wicked" est à la fois plus rapide et plus tranchante, tout en conservant ces sonorités grasses agressives et cette accélération caractéristique du style. Sans surprise, "We Belong To The Crypts" est un morceau plus sombre qui déborde de cette énergie impie empruntée au black metal, et le son qui est parfois coupé net offre une puissance indescriptible. Le groupe propose également une dissonance mystérieuse sur "Summoned In Hellfire's Blood", puis c’est "From Wombs To Battlefield", l’un des morceaux les plus bruts qui referme cet album dans la pure tradition du death / grind old school.

Vous aimez le death metal ? Vous aimerez Creeping Fear. Si le groupe propose des sonorités old school puissantes, "Hategod Triumph" est également rempli de sonorités impies, dissonantes et violentes qui piochent dans le black et le grind sans jamais jurer.


Matthieu
Mai 2021




"Onward To Apocalypse"
Note : 18/20

Recevoir un CD, c’est toujours bien, ça fait grand plaisir, surtout quand les liens d’amitié existant avec le label sont vrais, mais recevoir un album d’un groupe français, moi je trouve ça  chouette  au plus haut point, les amis. Aujourd’hui, j’ai l’immense plaisir de vous présenter le premier album des originaires de la région parisienne, Creeping Fear, "Onward To Apocalypse", avec le soutien et le partenariat du label tourangeau Dolorem Records.

"Onward To Apocalypse" fait suite à l’excellent premier EP quatre titres du combo ("World Excution" ; présenté dans nos pages). On peut dire qu’aujourd’hui Creeping Fear atteint l’objectif de tout groupe : sortir un premier album, et on ne peut que saluer cette nouvelle ! Ce que j’apprécie avec Creeping Fear, c’est que le groupe connaît une évolution à l’ancienne, c'est-à-dire une démo ("Unleashed" 2012), un EP et enfin un album, ça me rappelle un peu le bon vieux temps des années 80/90. "Onward To Apocalypse" compte 9 titres dans la pure tradition death metal old school, autant vous dire que si vous aimez Dying Fœtus, Suffocation ou encore Morbid Angel, ne boudez pas votre plaisir, voici 43 minutes de pur démontage sonore. Il y a longtemps que je n'avais pas autant jubilé sur un album, et puis quel plaisir encore (et encore et encore) une fois d’observer qu’un groupe français s’arrache  pour écrire et composer de très bons morceaux, on ressent à l’écoute de ce premier album toute la passion et l’envie du groupe, et on se rend compte que nous, petits Français, n’avons décidément plus rien à prouver à personne. A l’écoute de ce "Onward To Apocalypse", vous aurez l’impression d’être plongés au beau milieu des années 90 mais avec un son résolument moderne signé Francis Caste du Studio Sainte Marthe pour l’enregistrement et Alan Douches du West West Side Studio (New York) pour le mastering ; ce duo infernal de techniciens hors pair a su donner toute la puissance aux compositions de Creeping Fear à l’image du très bon "Onward To Apocalypse", mais je vous rassure tout de suite, tout l’album est très bon. Je vous laisse le découvrir soit en rentrant en contact avec Dolorem Records ou en rentrant directement en contact avec les Creeping Fear. Je suis certain que ça leur fera un immense plaisir de vous envoyer un exemplaire dédicacé (c’est le collectionneur qui parle, pardon) et aimer la musique, c’est aussi la soutenir, ne l’oubliez pas… !

Bon, si on fait les comptes, on a un groupe qui se donne à fond, avec 9 titres franchement, disons-le, excellents (et taillés pour la scène) et en plus, l’édition CD est très soignée avec un superbe livret 12 pages habillé d’un magnifique visuel signé par l’Artiste français Ubbo Sathla. Si on y regarde de plus près, on a entre les mains tous les ingrédients réunis pour dire qu’encore une fois Dolorem Records nous offre une production quatre étoiles (et l’on ne va absolument pas s'en plaindre). En résumé, je ne dirais qu’une chose : Creeping Fear réalise son petit bonhomme de chemin, doucement mais sûrement depuis sa formation (2011). Le groupe pose ses jalons, son monde, son univers, et ce, pour notre plus grand plaisir. Une œuvre sombre pour fans extrêmes…


Vince
Mars 2017




"World Execution"
Note : 16/20

Un excellent EP de death brutal vient de surgir de la nuit, il court vers la violence au galop, son nom il le signe de la pointe de sa baguette, il s’appelle Creeping Fear ! Comme je viens de l’assurer à ce qui douteraient qu’en France, on a d’excellents groupes qui sortent d’on ne sait où en fait. Après un morceau intro d’une grosse minute, Creeping Fear commence de facon moyenne son EP avec le morceau "World Execution", je dis moyenne car je trouve la compo trop classique et sans réel intérêt.

Et puis, attention ! Le gros poutrage à la Vader commence ! "I Am The War", c’est une boucherie, une branlée monumentale. Creeping Fear, dans son ensemble, passe la surmultipliée, le chant prend une autre dimension, le batteur passe en mode grosse dévastation, avec bien sûr les guitares qui passent elles aussi à l’offensive. Oh putain qu’il est bon ce morceau, il respire la violence brute, directe, celle qui défouraille droit devant elle et il vaut mieux ne pas se trouver dans la ligne de mire. Excellent morceau ! La production ainsi que la pochette de "World Execution" résument à elles seules le champ de bataille dévasté qu’a envie de laisser dans son sillage Creeping Fear, moi je dirais qu'il ne tient qu’à vous, les gars, de lâcher les chevaux. "Death The Brutal Way", hélas, ralentit le tempo, la folie destructrice d’"I Am The War" a complètement disparu pour céder sa place à un morceau agressif, plus accès sur la rythmique. La compo est portée à bras le corps par un chant guttural et puissant. "Death The Brutal Way" fait redevenir Creeping Fear un simple groupe de death metal, de bonne facture, qui exploite ses idées à fond. La compo est bonne, cependant un peu moins surprenante que celle d’avant car je ne m ’attendais pas à un déferlement pareil. "Nothing Sacred" arrive et attention les mecs ! Les revoilà ! L'EP va se clôturer tout simplement royalement et il va par la même occasion me faire juter dans mon falzar car les accélérations du groupe sont juste énormes. Pas la peine de raconter que ça blaste dans tous les sens, que c’est la guerre, et que c’est une putain d’énorme compo avec un batteur de fou qui se lâche complétement et qui transcende le morceau !

Pour résumer, je ne vais pas tortiller car c’est un putain de bon EP avec ses compos rythmiques de classic death metal et avec ces deux compos de gros brutal death qui avoinent largement autant que du brutal death européen. Je les encourage à partir dans l’extrême à fond car ils ont le batteur qui va leur permettre de partir corps et âmes dans le gros brutal. Par contre, si l’avenir de Creeping Fear se fait vers un death plus classique, il faudra accentuer le côté rythmique et placer quelques gros blasts qui déifieront les compos. A suivre de très très trés près, on va reparler d’eux bientôt je pense !


Davidnonoise
Octobre 2014


Conclusion
L'interview : Clément Ducouret

Le site officiel : www.facebook.com/creepingfear