Le groupe
Biographie :

Formé en 2000, Crackmind se stabilise en 2006 avec trois nouvelles recrues (le guitariste Lloxan, le bassiste Caps et Lumber Jack sur sa batterie), le groupe a pris une ampleur qui ne peut que séduire les amateurs de plusieurs styles : que l’on aime la pop-rock, l’influence des années 70, le metal, le grunge ou le hard, chacun y trouve des influences. Crackmind n’est pas un mélange de tout cela, il a son univers à part entière. En 2009, deux voies semblent pourtant émerger : privilégier une production "informatique", dite moderne, puis diffuser du MP3 sur Internet ou revenir aux fondamentaux… A l’instar de quelques gros groupes actuels comme Mastodon, Slayer ou encore Metallica, Crackmind préfère s’orienter vers une production puissante mais naturelle et une diffusion qui accorde un soin particulier à l’objet. Conscient de l’enjeu et confiant, le groupe confie la réalisation de "Because All Collapses" à deux valeurs montantes en France : Olivier T’Servrancx (Black Bomb Ä, Darkness Dynamite, Glowsun, Monroe Est Morte, Zoe…) pour l’enregistrement et à Rémy Deliers (Gojira, Demians, Darkness Dynamite, Om Mani, Clampdown…) pour le mixage et le mastering. En Avril 2010, Crackmind signe avec le légendaire label metal belge Mausoleum Records pour une sortie internationale de l’album.

Discographie :

2005 : "Shakearth" (Démo)
2007 : "Call Mind-1-1"
2008 : "A Rose May Fly" (EP)
2010 : "Because All Collapses"
2016 : "The Wreck Age I : Face To Faith" (EP)
2018 : "The Wreck Age II : The Dark Side Of The Mind" (EP)


Les chroniques


"The Wreck Age II : The Dark Side Of The Mind"
Note : 17,5/20

Soyons francs, plusieurs écoutes pour rentrer réellement dans l’univers de Crackmind m’ont été nécessaires. La faute certainement à la grisaille de ces dernières semaines, à mon voisin m’appelant "Martine" et me demandant comment vont les gosses ou encore au fait que je n’avais pas réellement écouté "The Wreck Age I : Face To Faith" avant d’attaquer ce "The Wreck Age II : The Dark Side Of The Mind". Si son nom peut évoquer la face cachée de la lune, le caractère capricieux de "The Wreck Age II : The Dark Side Of The Mind" se dissipe bien vite et l’album se révèle bien plus profond lorsqu’il est totalement appréhendé par l’oreille. En plus, comme pour bien faire, il y aura un "The Wreck Age III".

Second partie d’un album conceptuel en trois parties donc, "The Wreck Age II : The Dark Side Of The Mind" nous donne droit ici aux pistes 5, 6, 7 et 8 de l’œuvre complète. "Wreck Age" complet ou non, ce second volet continue de livrer un heavy habile tantôt émotionnel tantôt mélodiquement émotionnel. La preuve parfaite de ce postulat à base de pléonasme sera laissée par "Insanity" ouvrant le disque. "Oblivion" suit la même lignée et, ne le cachons pas, le mastering de Dan Coutant (Clutch, Doom Side Of The Moon, The Sword, etc) fait son petit effet et le son est aussi puissant que doux à l’oreille. Le point culminant de tout ceci sera d’ailleurs certainement la place faite à cette basse cavallante sur "Solace". Une troisième piste tout en rythme donc avant une quatrième piste, "Dark Side Of My Mind", bien plus longue (10 minutes) et expérimentale. D’ailleurs le titre susnommé sera lui-même diffusé en deux "parties" : "I. Left Hand Path" et "II. To Peaceful Ways". Analyse musicologique à part, "Dark Side Of My Mind" aura le droit à ses parties plus énervées mais également à sa trompette. Et ça, c’est badass ! Plus bad-boys encore, ce jet intermédiaire entre le Livre I et le Livre III de "The Wreck Age" se finit ni plus ni moins par des piaillements de volatiles. Les rageux diront "Putain, les gars savaient tellement pas quoi foutre à la fin du CD qu’ils ont mis une minute de mouettes". Les autres se contenteront de s’envoler avec ces bestioles (sans chier sur les passants, de préférence).

L’être humanoïde de l’artwork semblait nous prévenir : Crackmind va se jouer de nos esprits pour y planter son drapeau. En d’autres termes, avec Crackmind, c’est un peu ton esprit qui fait "crack". Pour le reste, la trilogie compte désormais deux sur trois de ses membres. Alors nous ne pouvons que prédire, non sans facilité, que le troisième et dernier chapitre sera meilleur que l’ultime tome de Matrix au cinéma. Heavy, dark and doomy !


Rm.RCZ
Avril 2019




"The Wreck Age I : Face To Faith"
Note : 17,5/20

Voilà un groupe habitué de nos colonnes, et s’il vous plaît ils sont… de chez nous ! Comme je dis souvent, vous le savez, j’aime la scène française, je ne m’en cache pas, je la soutiens du mieux que je peux. Et bien aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter le nouvel EP de Crackmind, le bien nommé "The Wreck Age I : Face To Faith", premier volet d’une trilogie qui, une fois réunie, constituera un album, une chouette idée vous me direz !

"The Wreck Age I : Face To Faith" nous présente 4 nouveaux titres pour près de 25 minutes (oui, tout de même !) d’authentique hard rock. Je dois vous avouer toutefois que je découvre le travail de nos amis lillois grâce à cet EP et je dois également vous avouer que je ne suis point déçu tellement le monde et l’univers du groupe sont à la fois intéressants et attirants, les fans de grosses guitares et de voix chaude vont être comblés. Crackmind a les idées claires, Normann, Alcatraz, Lloxan, Klerk et Erik savent où ils veulent aller, ils jouent et écrivent la musique qu’ils "sentent", sans chichi, sans pompon. Aussi, on a droit avec "The Wreck Age I : Face To Faith" à quatre titres dépassant allègrement les 4 minutes (deux s’approchent des 8 !). Pour ma part, ce qui m’a impressionné (même si je n’aime pas trop faire de comparaison), c’est ce relent de Danzing qui plane au-dessus de votre tête quand vous vous envoyez cet EP, croyez-moi (et ce n’est absolument pas un défaut bien, au contraire… !). "The Wreck Age I : Face To Faith" est une fort belle découverte, je ne puis que vous encourager à vous rendre sur le site du groupe où non seulement vous pourrez trouver de nombreuses infos mais où vous pourrez également (et surtout) les soutenir ("J’aime la musique, je la soutiens" ne l’oubliez pas) car le combo le mérite haut la main, en plus il nous prépare un "petit truc" bien sympathique (dans le genre analogique...).

"The Wreck Age I : Face To Faith" est, comme je le dis un peu plus haut, la première des trois parties du puzzle et une fois les pièces réunies, vous aurez quelque chose d’assez unique et de très beau (j’aime quand les groupes débordent d’idées !). Bon, les gars, votre EP déchire, j’ai pris une sacrée claque, maintenant, vite, la suite, on en salive ! Vous fêtez de la plus belle des manières vos 16 ans de carrière ! Putain que la scène française est belle !


Vince
Décembre 2016




"Because All Collapses"
Note : 17/20

Crackmind sort son album, faites attention, ça va chauffer dans les chaumières ! Tout d’abord, on s’attarde sur cette pochette si bien travaillée, et tellement sobre en même temps, le livret est du même calibre. D’ailleurs, on a un petit mot du groupe comme quoi ce n’est pas un "putain de concept album", qu’il n'y a "aucune nostalgie", que la musique a "changé, aussi bien que la technologie pour enregistrer un album", et on a le droit aussi à un "What the fuck ?" par rapport aux gars qui achètent encore des vinyles. A la vue de ce message, j’étais sidéré car j’achète encore moi-même des vinyles, et cela ne m’empêche pas d’écouter des groupes de metal actuels, et quand on s’attarde sur certains, on se dit que le "metal will never die" est bien vrai ! Bref, ce message, soit vous le prenez mal, soit vous le prenez au second degré, car quand on regarde la page de gauche ainsi que leurs influences, c’est à notre tour de dire "What the fuck", pas mal de vieux groupes, comme des groupes plus récents, ainsi que de divers horizons, on se dit donc que le groupe ne fait pas dans la demi-dentelle avec ce message.

En ce qui concerne la musique, c’est la même. Ce n’est pas de la demi-dentelle, ni de la dentelle, c’est du brut, comme si tu te prenais je ne sais pas moi… un sapin dans la gueule (oui, je sais, la période de Noël est passée…). Plus sérieusement, la voix est carrée, tout comme les instruments. Et leurs différentes influences musicales se sentent dans cet album, chaque morceau paraît différent musicalement, malgré le son similaire des guitares ! Treize titres de toutes beauté donc, "Born Again Crackmind", "Hellheaven", "Black Rosary", "Mandrake", qui posent tout de suite le style de groupe, c'est-à-dire brut, et tout en finesse. La suite dure un quart d’heure, car en effet on a droit à deux longs morceaux "Wood, Nails (Love Doomed Pt.I)" et "Down Here" qui, contrairement aux autres morceaux, sont plus alternatifs, d’ailleurs le solo de "Down Here" est très bluesy / country tout en restant très doom ! Ensuite, "Crossroads", "Rocking Chair""Mandragore" et "Blood, Mud (Love Doomed Pt.II)", sont un mélange de doom / grunge très agréable, surtout "Rocking Chair" qui est sûrement ma préférée du disque, pour ce mélange sonore et pour cette atmosphère qui s'en dégage.

La fin du disque est plus concise, mais plus technique dirais-je, car "Cracked-Again Bones" est un morceau très thrash metal (et non trash, car ce n’est pas une musique poubelle, les anglophobes comprendront cette vanne), "The Undead Song" est le morceueau le plus étrange de ce CD, avec des changements de tempo assez "violents" pour un titre plutôt calme, la coupure est trop nette, mais cela donne un rendu plutôt sympathique au final. Le dernier morceau, et la plus court de l’album, "Diseaster", est instrumental, ce qui est parfait pour conclure cet opus. Que dire mis à part que le son est parfait, et que les compositions sont elles aussi parfaites ? Rien à ajouter, il faut écouter cet album en boucle pour finalement bien se mettre dans l’ambiance.


Motörbunny
Janvier 2011




"A Rose May Fly"
Note : 12/20

Les Lillois de Crackmind nous offre un quatre titres efficace, on navigue dans un esprit power-rock-metal, avec des influences de Black Label Society sur l’excellent "Rose", du Metallica sur "Mandrake" et "Golden Wave". L’intro de "Mayfly" est très bien pensée et on pense à Alices In Chains pour les sonorités de gratte. Je me suis régalé avec le dernier titre, "Golden Wave", qui permet de juger de l’excellent niveau du line-up, ça envoie du gros, le solo passe bien et les envolées de voix sont surpuissantes. L'alternance de textes en français et anglais est très bien réussie, avec une voix à la Zakk Wylde. C’est puissant et mélodieux, que demander de plus…


Unam
Octobre 2008




"Call Mind-1-1"
Note : 14/20

Suite à un album plutôt bien réussi en 2005, "Shakearth", Crackmind a décidé de relancé un nouvel album intitulé "Call Mind-1-1". On retrouve cette voix de Normann qui parfois sonne comme celle d’Anthony Kiedis (Red Hot Chili Peppers). Lloxan et Alcatraz (les deux guitaristes) parfument cette voix de riffs bruts mais très peux agressifs. En effet, nous ne sommes pas en présence d’un album de metal pur, mais on pourrait plus opter pour un style moderne de hard rock. Effectivement, ils délivrent des sons plutôt variés, entre "Beast" et "Pesos" la différence de genre est assez marquée. Ceci est agrémenté d’un petit plus remarquable : les paroles sont chantées en anglais, en espagnol et en français. Il faut noter que peu de groupes osent tenter le défis de variés leur titre dans des langues étrangères autre que l’anglais. Les effets de voix modernisent leur sauce mais le plus intéressant dans le fond c’est que ce disque est plus que correctement mixé. On sent que ce dernier opus est bien plus mûr. Cependant il manque un zeste de quelque chose à ce groupe, peut-être de la folie en plus. En effet, il n’est pas démesuré de vouloir entendre le chanteur pousser des gueulantes. En tout cas, on souhaite à ce groupe du Nord (Lille) de bons lives et surtout une suite encore plus innovante.


Arnaud Evrard
Mai 2007


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.crackmind.com