Continents ce sont cinq bonhommes qui ne désirent qu’une seule chose : jouer du metal hardcore. C’est alors qu’ils se sont mis en tête l’idée d’additionner les compos de ce genre pour les regrouper dans un seul et même album. Cela a donné lieu à "Idle Hands".

Pour faire dans les règles de l’art, ils ont commencé par une courte intro qu’ils ont nommé "224". Etonnant comme titre d’intro, n’est-ce pas ? Encore faudrait-il savoir à quoi correspond ce numéro. En tout cas, ce qu’on peut en dire de cette intro, c’est qu’elle annonce d’emblée la couleur… de ce qui va suivre. Bon eh bien inutile de vous en faire une description, vous savez tous à peu près à quoi ressemble le hardcore. Et ils ne font pas dans la dentelle. Il n’y a qu’à écouter le premier morceau "Idle Hands" pour s’en faire une idée.

Les guitaristes doivent bien s’éclater sur "Pegasus", ils ont de quoi varier les plaisirs. Les guitares ne sont pas de tout repos et se livrent à des sonorités recherchées, travaillées et surtout très techniques. Inutile donc de préciser qu’elles sont plus que présentes. La batterie elle, n’est pas ordinaire non plus. Pour une fois qu’un batteur ne se contente pas que de ses cymbales et double pédale ; voilà que celui-ci s’approprie très bien les différents fûts. Au moins, ça ne manque pas d’originalité, ni de sonorités variées. "Inhale", dans la foulée, est plus ou moins dans le même style. Une impression d’avoir la tête qui va exploser peut apparaître. En effet, ça part dans tous les sens, ça cogne, ça s’agite, on en perd la tête ! Je n’ose imaginer ce que ça pourrait donner en live... Après le côté agréable qu’il peut y avoir (oui parce qu’il y en a bien un), c’est le côté mélodique qui se situe vers la fin. Cela rattrape le coup, et surtout empêche nos têtes de se décoller complètement !

Quand le son vous monte à la tête, cela donne "Land Of The Free". Dès lors, c’est tout votre corps qui est épris de musique, qui vibre au rythme de la chanson.. On se croirait carrément dans une autre dimension, car les Continents nous font quitter terre. Avec une musique annoncée à la batterie, on s’attend à nouveau à quelque chose d’hors du commun. Et c’est le cas de le dire. Pourquoi se prendre la tête ? La musique sert avant tout à s’extérioriser et c’est le cas de ces messieurs qui durant ce court morceau "Sheeps In Wolves Clothing", se lâchent totalement. Au final, ce n’est pas si mal comme rendu. Ce n’est ni brouillon, ni inachevé, mais c’est juste du pur son ainsi que du pur rythme. Puis la basse fait, quant à elle, également son effet ici. Et on en finit pas ! Voici maintenant "Regrets" où la voix growlée du chanteur pourrait bien être celle d’une femme, durant certains moments. Non seulement parce qu’à des moments bien distingués on croirait vraiment en entendre une, mais également parce qu’une femme serait parfaitement capable d’interpréter ce morceau. Alors si certaines "chanteuses" passent par-là, surtout n’hésitez pas à vous y essayer !

"Loathe" a l’air super top rien qu’à ses premières mesures. Et ce n’est pas trompeur ! En fait, il n’y a aucune parole. Il s’agit-là d’un prélude. Et honnêtement, il est nickel. En live cela doit sûrement être carrément dément ! Ca prend le public par les tripes, et le fait bouillir de désir de retrouver les musicos jouer ce qu’ils savent faire de mieux. Vous en voulez encore ? Alors c’est parti avec "Trials". Et tout compte fait, c’est une fois encore, complètement dément ! Une vraie tuerie cet album ! Même les non-amateurs d’hardcore ou les non-connaisseurs peuvent s’y plaire et surtout si c’est une première, Continents est forcément incontournable car c’est THE groupe hardcore qu’il faut impérativement écouter pour une première découverte.

Rappelez-vous précédemment il y avait un titre s’intitulant "Inhale". Eh bien découvrez à présent le titre "Exhale". Avec pour tout dernier mot "motherfucker". Que c’est charmant. Et puis se boucle l’album avec les deux derniers titres qui sont à peu près dans la même lignée, "Truth And Lies" et "Lion’s Den". Autant dire que le groupe nous a servi du bon du début à la fin. Seul petit bémol de l’album toutefois, c’est l’artwork. Celui-ci aurait mérité d’être un peu plus recherché et plus dans le contexte et style musical du groupe mais autrement, rien est à redire. So Perfect !