Le groupe
Biographie :

Phobie de la routine musicale. Volonté d’atomiser les barrières avec une instrumentation rock classique. Effarante violence dégueulée d’une des manières les plus racées qui soient. Sens du détail incroyablement méticuleux. Avec autant de critères de sélection, normal que les places soient chères au Panthéon des orfèvres de l’extrémisme sonore. Et si il est bien un groupe qui a toujours sué sang et eau pour y accéder, au milieu des Starkweather, Breach, Today Is The Day, Neurosis, Oxbow et autres Converge, c’est sans conteste les parisiens de Comity. Une intronisation plus que méritée, après quinze ans de bâtons dans les roues, entre désillusions, galères de line-up, de labels et autres plans avortés, qui iront jusqu’à leur faire momentanément jeter l’éponge en 2007. Mais aussi quinze ans de bruit, de concerts homériques (en compagnie de The Dillinger Escape Plan, Converge, Cave In, Today Is The Day…), et une discographie à la progression fascinante, qui auront imposé le groupe au rang des plus grosses fiertés nationales à la sortie de leur second album "As Everything Is A Tragedy" en 2006.

Discographie :

2003 : "The Deus Ex-Machina As A Forgotten Genius"
2006 : "…As Everything Is Tragedy"
2009 : "You Left Us Here" (EP)
2011 : "The Journey Is Over Now"
2017 : "A Long, Eternal Fall"


Les chroniques


"A Long, Eternal Fall"
Note : 15/20

Fin Mai 2017, et je découvre encore un groupe chelou. Direction Paris pour vous présenter Comity qui, du haut de ses vingt ans d’existence, sort son quatrième album, "A Long, Eternal Fall". Titre d’album chelou. Huit morceaux avec chacun un titre lui aussi chelou, puisqu’ils s’appellent par leur nombre, en chiffre romain. Et quand je dis "chelou", ça n’a absolument rien de péjoratif, bien au contraire.

En effet, Comity décrivent leur musique comme étant du rock’n’roll extrême, mais c’est en fait bien plus que ça. Disons plutôt qu’ils arrivent à regrouper tellement de styles différents qu’au final, bah ouais, peut-être que le résultat final s’approche du rock’n’roll extrême, voire du punk hardcore tendance grindcore… Difficile à dire. En gros, Comity dégage une forte odeur de black metal façon Marduk (riffs ultra rapides et voix super stridente), en plus propre tout de même (comme sur "VII" et ses 11min30sec !). Une ambiance profondément malsaine et oppressante se dégage d’ailleurs de tout l’album, c’est franchement cool. On sent également beaucoup d’influences proches du HxC, pas forcément old school style NYHC mais plutôt d’un groupe français que j’adorais quand j’étais gamin, Cross 9 (les back vocals de "VIII" m’ont tout de suite fait penser à cela).

Et puis surtout, Comity est un groupe tout simplement barré. Ils ne se contentent pas de faire de la musique sympa et de bien maîtriser leurs instruments, ils ont l’air vraiment déjantés, un peu à la manière de The Dillinger Escape Plan, en mode "On se donne à fond, on casse tout, on vomit". Bref, concept qui ne plaira peut-être pas à tout le monde mais auquel j’ai bien accroché.


Grouge
Mai 2017




"The Deus Ex-Machina As A Forgotten Genius"
Note : 15/20

5 titres pour plus de 50 minutes de sauvagerie ! Le calcul est rapidement fait, chaque titre dure en moyenne 10 minutes. Le moins que l'on puisse dire c'est que "The Deus Ex-Machina As A Forgotten Genius" est un album hors normes ! Pour les influences, il faut aller voir du côté de Dillinger Escape Plan et de Converge. Pour certaines influences seulement car Comity nous a bâti ici un véritable album concept. Les titres sont présentés en actes, à la manière de pièces de théâtre. Cet album n'est pas destiné à n'importe quel public, il faut être relativement initié pour savoir l'apprécier et pour encaisser la dose de violence qui s'en dégage. Comity colore ses morceaux de musiques torturées, allant du HxC au grindcore, et de musiques atmosphériques, n'hésitant pas à faire intervenir une guitare acoustique mais surtout un violon ! Non, le groupe n'a pas prévu de vous ménager, bien au contraire ! Cependant toute cette violence est parfaitement contôlée et la production est à la hauteur de la qualité de cet album. "The Deus Ex-Machina As A Forgotten Genius" est certainement un des albums cultes de cette année 2003, voilà un groupe qui s'est forgé sa propre personnalité et qui a décidé de nous en faire baver !


Petebull
Août 2003


Conclusion
L'interview : Alex

Le site officiel : www.comity.fr