Le groupe
Biographie :

A l’initiative de Jona Nido, guitariste dans The Ocean, puis rejoint pas deux autres membres du groupe que sont Luc Hess et Louis Jucker Coilguns, Coilguns enregistre trois titres début 2011 qui paraissent sur un split avec Kunz (groupe lui aussi composé de membres de The Ocean). Depuis, le groupe a enregistré "Stadia Rods", fait un split avec Never Void et assuré deux tournées européennes pour aujourd’hui revenir avec un nouveau joujou : "Commuters".

Discographie :

2011 : Split avec Kunz
2012 : "Stadia Rods" (EP)
2012 : Split avec Never Void
2013 : "Commuters"


Les chroniques


"Commuters"
Note : 18/20

Putain ! Qu’il est beau, cet artwork, je dirais même plus ce packaging, réalisé par Spitzhorn, un duo suisse qui a su saisir le concept de l’album et le retranscrire. Si tu n’as vraiment rien à foutre tu pourras même faire de la pochette un cube, c’est moins pratique à ranger mais ça sera toujours plus joli en déco que les dauphins offerts par ta mère-grand quand tu avais six ans. Coilguns frappe fort dès le départ avec "Commuters Part 1", le son est parfait (bien que live !) et on se retrouve directement sous le charme du sens du rythme, des riffs, et de l’énergie foudroyante du groupe.

On enfonce ensuite nos deux pieds dans "Commuters Part 2", un titre lancinant agrémenté de spoken words, de onze minutes, aux multiples featurings. Sur cet album, le groupe va parfois jusqu’à additionner cinq guitaristes en même temps. On retrouve deux autres featurings de ce style sur le skeud avec "Blunderbuss Committee" (titre instrumental pesant, hypnotisant) et "Earthians" qui ferme l’album, pesant lui aussi, nous abandonnant sur un univers sombre, une note peu positive, la répétition d’une boucle dont seul l’acharnement peut nous aider à nous en détacher. Les Suisses n’oublient pas non plus les formats courts qui nous assomment de toute leur fougue et qui nous ont fait plonger dans leur univers dès le début avec notamment "Plug-in Citizens", "Submarine Warfare Anthem" et "Hypnograms" qui vous retourne le ciboulot en une minute et cinquante trois secondes montre en main, avant d’enchaîner avec "Machines Of Sleep" de la manière la plus naturelle qui soit, et de glisser vers un univers bien plus lourd, enfin… Tout ça pour dire que Coilguns n’a pas l’intention de nous poser le cul sur un coussin de soie mais qu’il continue de tyranniser nos chers tympans. On trouve également un featuring avec Keijo Niinima au chant ("Minkowski Manhattan Distance") un morceau plus noir, plus torturé aussi, dont est issu le fil conducteur de l’album. En deuxième partie d’album nos écoutilles subissent également les assauts de "21 Almonds A Day" et, aussi surprenant que cela puisse paraître, ça groove violemment (eh oui !), et de "Flippists / Privateers" pour bien s’assurer qu’ils ne nous ont pas loupés.

Coilguns en 2013 ça donne quoi ? Ca donne une explosion musicale, cérébrale, un album abouti autour d’un concept bien précis, celui des Coilguns, des hommes, des femmes, de Dalida, non… pas Dalida, tous ces individus en mouvement constant allant d’un point A à un point B pour des raisons aussi multiples qu’improbables parfois, et qui passent inévitablement par un point C. Un album réfléchi donc, et si ça t’interpelle tant mieux sinon… tu kifferas quand même ce mathpunk-hardcore, alors tais-toi et savoure !


Kévin
Juin 2013




"Stadia Rods"
Note : 17/20

Le charme de l’esprit DIY de Coilguns est irrésistible. D’un côté un packaging au format du split, même conception, même esprit, même sac de congélation (copie promo numérotée oblige !), et de l’autre, un effort enregistré dans des conditions live une journée puis masterisé en quelques heures seulement. Un charme qui opère dès "Parkensine" avec un son vrai, et de très bonnes sensations auditives. Les compositions ont soulevé de la fonte et nous les retrouvons bien plus musclées à l’image de "Zoetropist" couplée à "In The Limelights" qui dévoile, quant à elle un côté extrêmement sombre. On a le sentiment que Coilguns a souhaité exploiter encore davantage les ambiances que le groupe est capable de produire et c’est confirmé par la suite avec notamment "Witness The Kern Arc" et une puissance vocale bigrement efficace ! Le groupe ne s’endort jamais, sur les passages les plus rapides, comme les plus lents, avec une batterie qui sait donner du rythme et des cordes (instrumentales comme vocales) qui insuffle une énergie agréable. Il en est de même des riffs qui vous rentrent en tête par les deux oreilles et qui hantent votre esprit toute la journée durant. Je pense à "The Shuftan Process Part 1", un petit bâton de dynamite qui vous trotte en tête toute la journée et son confrère "The Shuftan Process Part 2" qui, nous accorde des guitares un peu plus sereines avant de nous quitter sur CE riff entêtant, jouissant d’une puissance naturelle. L’évolution de Coilguns sur cet EP paraît logique après écoute. On sent le groupe vraiment à l’aise dans ce registre et le plaisir qu’il nous transmet est indiscutable. Et si je parais si emballé d’être autant emballé c’est parce que je vais couvrir leur date au Mac Daid’s (Le Havre) début Avril, ce qui vous donnera l’occasion de découvrir ce que dégage le groupe sur scène avec le live report qui en découlera !


Kévin
Mars 2012


Conclusion
Le site officiel : www.reverbnation.com/coilguns