Très DIY l’artwork de ce split et enveloppé d’une matière plastique que je soupçonne être un bout de sac congélation. Comme on dit maintenant : "j’aime". De plus ayant savouré le dernier  The Ocean  la curiosité est grande de découvrir quel son va bien pouvoir sortir de ce skeud. Coilguns ouvre le bal avec "Mastoid" qui vous électrise avec son punk, hardco-mathcore qui ne connaît qu’un seul chemin ; tout droit ! En plus de ça le son est du genre à vous faire tomber tous vos petits bibelots à la con que vous avez mis des heures à étaler dans votre jolie vitrine. La fureur ne s’estompe pas avec "Phersu" qui continue dans le même registre et qui vous fait l’effet d’une pile 9V posée sur la langue (expérience qui tue d’ailleurs trois personnes par an dans le monde). On peut dire que cette pile c’est un peu comme si elle rester posée sur votre langue pendant les trois morceaux du groupe ! Le set du trio s’achève sur "Kachinas" et l’envie de tout renverser autour de vous n’est pas loin d’autant plus que cette voix dont je n’ai pas encore parlé se prête tout à fait à l’exercice et surplombe le tout sans pour autant effacer le reste. Vous êtes essoufflés ? Oui c’est compréhensible mais rassurez vous le périple se poursuit avec Kunz et vous pouvez laissez votre peau pleine de sueur coller au cuir de votre canapé. Le groupe envoie du gros son lourd et bien gras sauce noisy. Le tout commence avec "Flow" qui nous démontre que le duo basse / batterie fonctionne très bien et la voix va chercher loin, très loin, ce qui n’est pas pour déplaire ! "Apnea" arrive, tête baissée (ben oui on ne peut pas se laisser endormir non plus !) et distille un titre énergique emmené par quatre cordes bien furieuses à tendance tapageuse. C’est court et efficace. RAS. On poursuit avec "Flush" qui nous replonge dans le ralenti et qui a le pouvoir de vous faire penser à une seule chose, les cordes grasses qui vibrent et vrombissent ! Le rythme s’emballe à nouveau avec "What Makes Me Sleep" qui clôture également cette galette en un titre hardcore dans son plus simple appareil mais orné d’une fougue qui fait toute la différence. Mais c’est qu’ils nous surprennent les joyeux lurons de The Ocean avec leurs side projects qui font plaisir ! Espérons donc que ceux-ci ne soient pas trop éphémères puisque ce premier split se digère merveilleusement bien !