"The Opening"
Note : 14/20
Et voici le second album 9 titres tout frais tout chaud des CloverSeeds ; deux ans après "Innocence" débarque "The Opening", plutôt semblable à son prédécesseur.
On y retrouve un rock progressif, toujours avec cette voix envoûtante et plaintive à la Radiohead ou Tool ("Flowers", "Calling Me Down"), tirant parfois vers un côté plus metal mélodique.
L’ambiance est spatiale avec un son globalement plongé dans une longue réverb’ ; les arpèges de guitare se succèdent, les solos sont magnétiques (cf "The Opening", titre phare de l’album), la batterie accompagnant le tout au moyen de rythmes décalés.
L’album présente aussi quelques originalités ; apparaîssent par exemple des sonorités orientalisées dans "Higher", développées grâce à la gamme utilisée par Brizio et U, guitaristes du groupe et au timbre de voix éraillé que manie Ced avec excellence.
Quelques remarques moins positives restes cependant à faire. Le chant en Anglais chanté par un artiste Francophone laisse quelquefois apparaître une tonalité sonnant trop "Franglais" à mon goût. Aussi, l’atmosphère restant identique au fil des titres, l’album peut paraître finalement quelque peu lassant avec une impression de déjà entendu avant l’aboutissement de l’écoute ; on aurait peut-être aimé davantage de diversité.
Mais force est de constater qu’avec "The Opening", les CloverSeeds restent fidèles à leur univers, chose que l’on est loin de pouvoir leur reprocher, que l’on y adhère ou pas.
Un album à écouter pour s’évader donc, qui saura vous plonger hors du temps.
"Codex"
Note : 15/20
"Innocence", le premier album de CloverSeeds procure un très agréable moment d'écoute. Si vous recherchez un album pour casser les lattes de votre lit en sautant dessus comme un bourrin, cet album n'est pas pour vous.
En revanche, ceux qui cherche à se laisser porter hors du temps seront comblés, grâce à une ambiance envoûtante qui se dégage notamment de la voix qui, poussée au plus puissant, nous hérisse les poils des bras et fait ressortir nos émotions les plus profondes. Pouvoir absolu détenu notamment par Matthew Bellamy (Muse) et Thom Yorke (Radiohead) qui ne sont pas sans influences sur nos compères.
Au niveau instrumental, réverb et delay sont les 2 effets les plus utilisés (la réverb introduit d'ailleurs l'album). La première guitare sera surtout caractérisée par une utilisation fréquente de la réverb et de très beaux solos, simples mais efficaces, au rendez-vous dans quasiment tous les titres ("Wizard", "Innocence" et "Recall" faisant exception à la règle). En ce qui concerne la deuxième gratte, elle reste saturée, donnant ainsi un côté un peu plus péchu aux morceaux.
La batterie est quant à elle joliement maitrisée, un beau roulement de cymbale m'a d'ailleurs agréablement titillé l'oreille sur le début de "Khaos". Au passage, le solo de ce titre me rappelle celui du début de "Everybody Knows That You're Insane" des Queens Of The Stone Age (mais bon, simple avis perso !).
Les riffs les plus percutants de l'album se font entendre au début de "Dark Flag", avec une consonnance plutôt hard rock ! (Yeah !).
Dans "Innocence", les morceaux se suivent dans un unique registre, pas de changement d'atmosphère en cours de route, comme si une histoire qui ne s'achèverait que sur le Ré de la dernière chanson nous était contée !
Certains apprécieront donc, d'autres moins, mais CloverSeeds a ce mérite de rester authentique et fidèle à son registre. Un album bien travaillé tant au niveau du contenu que du mix, qui mérite d'être écouté et apprécié à sa juste valeur.
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