Le groupe
Biographie :

Fin 2006 Yann Reversat et Joanna Louis créent Ciguë, projet rock / electro / indus ambitieux, afin de remodeler la vision du mélange musique organique / musique électronique. Rapidement le groupe de ces musiciens expérimentés (ex-Noma Loy et ex-Anthemon) est remarqué par M&O Office qui leur permet une signature chez Pervade Production / Gofannon Records et la sortie instantanée de leur premier album "Swallow The Pain". Rejoints par Denis Malbrancke (ex-Knights Of Nights) et après des dates prestigieuses (Boule Noire..) le groupe sort un EP collector limité intitulé "Part. One" creusant résolument la ligne rock / indus du groupe et leur valant des éloges de la presse goth française (Elegy, D-side...) S’en suit une tournée française débutant en Mars 2009 (une trentaine de dates) et un enrichissement du line-up voyant Yann passer à la basse, Florent "Veangeance" Hautter (ex-Black Milk) occuper la place de Frontman, Anton Belkovitch (pianiste concertiste) triturer les claviers et Joshua Lakdar prendre le siège de batteur. Avec une forte identité scénique et musicale, Ciguë s’apprête à sortir son deuxième album "Phobia" en Mars 2010. Après l'enregistrement du troisième album "Commotion" fin 2012, Ciguë s'enrichit de 3 nouveaux membres : Denis Simonet à la basse (élève du CFPM et influencé par le metal extrême : il est aussi chanteur-guitariste death metal), Matthieu Pingard à la guitare rythmique et Marjorie Ribes-Lelievre, choriste (élève du conservatoire de Béziers, elle a appris la scène avec des orchestres de bal et a été chanteuse dans différentes formations rock et metal).

Discographie :

2008 : "Swallow The Pain"
2010 : "Phobia"
2013 : "Commotion"


Les chroniques


"Commotion"
Note : 12/20

Ciguë nous propose ici son cru pour 2013. Toujours imprégné d’un son electro-rock / indus. Les artifices électroniques sont moins presents que sur l’album précédent, pour laisser place à un son plus brut et plus rock ("Find Me", "Burn Inside"), sans pour autant renier le côté pop dancefloor ("American Lies"). 10 titres + 3 bonus composent donc cette nouvelle galette de Ciguë.

L’album débute sur 2 titres, "Find Me" et "Burn Inside" , 2 titres très rock et assez proches. S’ensuit un titre plus accrocheur, plus mélodique que les 2 précédents. Il faudra attendre le quatrième titre, "American Lies", pour que les sons électroniques et beats dancefloor pointent le bout de leur nez. Un titre qui a le mérite de changer la couleur de l’album, mais qui au final paraît assez fade comparé aux 3 premiers. Les morceaux s’enchaînent en passant plus ou moins inaperçus, jusqu’à "Nothing But Contempt". Un titre plutôt interessant dans son approche. Le morceau débute sur une guitare acoustique sur laquelle se greffent des effets en tout genre dissonants, créant une tension permanente. Ce titre n’est pas sans rappeler les expérimentations de M.Manson sur "Speed Of Pain" par exemple. D’ailleurs, on a parfois l’impression d’entendre du Manson sur certains accents, par exemple sur "Ouch" qui ressemble fortement à la reprise de Manson de "Tainted Love" dans le riff principal. Ce qui peut surprendre l’auditeur au niveau son, c’est justement le mixage entre éléments de programmation et le son brut des guitares. On a parfois l’impression que les 2 ne fusionnent pas réellement mais jouent en parallèle.

Pour conclure, Ciguë nous propose un album dans la lignée de ses réalisations précédentes, un album agréable qui s’écoute mais sans surprise.


Humphrey
Février 2013




"Phobia"
Note : 13/20

Nous voici en présence du deuxième album de Ciguë. On peut noter pour commencer que Ciguë a bien évolué depuis ses débuts et est passé d'un duo à un réel groupe avec 6 membres. On se doute que cela devrait changer pas mal de choses au niveau des compos. A la première écoute, on peut être surpris par le côté inégal des titres. "Phobia" possède ses point forts et ses points faibles. Pour les points forts, je citerai des compos plutôt bien faites, efficaces dans l'ensemble possédant une une bonne dynamique. Un autre point positif est la voix, bien exploitée, variée, qui se démarque un peu des voix typées que l'on retrouve régulièrement dans ce type de groupes. Pour les points négatifs, certains compos ne laissent pas de trace après leur écoute. En effet, certaines compos sont très intéressantes ("Catch Me", "Collapse", "Dear Hatred") mais d'autres ne sortent pas spécialement du lot.

Au niveau son, l'ensemble se tient très bien, et assez punchy, sauf le son de guitares qui, sur certains passages, se mêle bien au mix mais qui parfois est trop en avant et sonne un peu décalé par rapport au son global. Question de goût, on aime ou on n'aime pas. Regardons un peu cet album en détail.

Le premier titre commence, "Survive", particulièrement indigeste plus proche du punk rock avec son refrain qui me rappelle plus Green Day que du goth electro. S'ensuit "Catch Me", plus réussi que le premier. Un très bon titre. Quelques notes electro avant de lâcher la puissance. On doit reconnaître que ce titre est très entraînant. Le troisième titre, assez original, "Anatomic Phobia", qui possède un côté assez groovy plutôt sympathique. "Dear Hatred" reste dans la même optique que "Catch Me". S'ensuit "The Vinyl Countdown" très pop qui pourrait très bien être utilisé pour un passage radio, mais qui ne me donne aucune émotion mais qui devrait plaire aux poufs goth de 16 ans. Arrive "Death In A Mirror" et "Mad World", certainement les deux morceaux qui m'ont le plus interessé, bien construits et qui marquent davantage que les précédents. S'enchaînent les morceaux suivants, la trame principale sans qu'aucun ne sorte spécialement du lot. On arrive au douxième et dernier titre, le meilleur pour moi, "Collapse", inspiré, sombre, ou règne une réelle ambiance. Un excellent titre.

Dans l'ensemble, il est clair que Ciguë a bien évolué depuis son premier album. Ce nouvel album est plus abouti et plus personnel, mettant davantage en avant la personnalité du groupe. Ciguë possède du potentiel et tous les ingrédients pour réussir. Toutefois à l'écoute cet album, on a tendance à se lasser sur la longueur, et qui aurait peut-être gagné en efficacité avec quelques titres en moins. Le mieux reste de vous faire votre propre opinion en achetant ce CD.


Humphrey
Avril 2010




"Swallow The Pain"
Note : 15/20

Quelques secondes du premier titre suffisent à vous envahir tel un poison dans le sang, on plonge dans notre univers le plus profond de notre instinct malsain. Digne d’une musique de film de type "Saw", Ciguë nous emporte dans leur univers torturé à vitesse rapide. On sent des influences internationales diverses telles que Marilyn Manson sans tomber dans la copie sur les titres "The Key" et le très réussi "Beside You", on entre au fur et à mesure dans la torture de notre âme sur "My Fate" qui sonne proche de Nine Inch Nails ainsi que "Who Cares" très dérangeant. Les amoureux du genre vont apprécier, dans un registre actuel "Inside" aux BPM accérés m’ont fait penser à du Malakwa (Urgence Disk Records) ou du Punish Yourself en plus sombre. Un album à ne pas mettre dans les mains d’âme trop sensible… L’ensemble est très bien produit, à voir aussi sur scène je pense, comme beaucoup de groupes electro metal on sent un attachement à un visuel fort sur scène.


Unam
Avril 2008


Conclusion
Le site officiel : www.cigue-music.com