Le groupe
Biographie :

Chrome Division est un groupe norvégien de hard rock et de heavy metal formé en 2004 par Shagrath (alors membre des groupes Dimmu Borgir, Ov Hell, ex-Old Funeral, ex-Fimbulwinter, et ex-Ragnarok) à la guitare rythmique. Le reste du line-up est actuellement composé de : Tony White (batterie / ex-Minas Tirith, ex-Old Man's Child), Eddie Guz (chant / The Carburetors) et Damage Karlsen (guitare / Gromth, ex-Breed, ex-Violent Power). Le groupe s'inspire beaucoup de Motörhead, d'ailleurs les pochettes de leurs albums rappellent beaucoup celle "Bastards". Chrome Division sort son premier album, "Doomsday Rock 'N' Roll", en Juillet 2006 chez Nuclear Blast, suivi de "Booze, Broads & Beelzebub" en Juillet 2008, de "3rd Round Knockout" en Mai 2011, de "Infernal Rock Eternal" en Janvier 2014, et de "One Last Ride" en Novembre 2018.

Discographie :

2006 : "Doomsday Rock 'N' Roll"
2008 : "Booze, Broads & Beelzebub"
2011 : "3rd Round Knockout"
2014 : "Infernal Rock Eternal"
2018 : "One Last Ride"


Les chroniques


"One Last Ride"
Note : 15/20

Amis amateurs de son hard rock / heavy des années 80, prenez garde car vous allez perdre une bonne vingtaine d’années avec ce nouvel album de Chrome Division ! Créé en tant que side-project par Shagrath (guitare / chant, Dimmu Borgir, ex-Ov Hell, ex-Flimbulwinter) en 2004, l’homme s’entoure de différents musiciens au fil du temps, mais le line-up actuel est composé du fondateur ainsi que de Tony White (batterie depuis 2004, ex-Old Man’s Child, ex-Minas Tirith), Eddie Guz (chant de 2004 à 2009 puis depuis 2017) et Damage Karlsen (guitare / chant, Gromth). Le groupe sort aujourd’hui "One Last Ride", son cinquième album, et les racines Motörheadiennes sont plus que présentes !

On commence par une petite ballade introductive du nom de "Return From The Wastelands" qui annonce littéralement le concept de l’album, et on saute très vite à "So Fragile". Un titre énergique, qui donne envie de sauter sur sa bécane et de parcourir la fameuse route 66 avec des riffs heavy teintés de blues comme les norvégiens en proposent. Après cette petite brise fraîche arrive "Walk Away In Shame", un titre un peu plus léger avec des riffs plus rock et des choeurs, qui offrent d’ailleurs un contraste de voix des plus intéressants. Mais le souci, c’est que ça s’arrête un peu vite, heureusement que "Back In Town" prend rapidement la suite. Tout comme "So Fragile", c’est un titre vraiment entraînant qui enchaîne avec facilité riffs leads motivants et refrain qui donne envie de taper du pied, et j’imagine avec facilité le groupe sur une scène de festival grand public.

On passe à un morceau un peu plus sombre. Intitulé "You Are Dead To Me", l’approche musicale n’est pas foncièrement différentes puisque l’on retrouve les mêmes éléments, mais en clairement moins joyeux, pour coller aux paroles. A noter l’envolée du solo qui est parfaitement bien amenée. Pour rester dans ces riffs lourds et plus lents, "The Call" me plaît beaucoup et instaure une ambiance différente du début de l’album, laquelle sera reprise pour "I’m On Fire Tonight". A nouveau c’est un mélange de heavy gras et de rock plus léger que Chrome Division a composé, et c’est dans ce style qu’ils semblent les plus efficaces. Si vous aimez les parties lead hypnotiques, vous allez adorer le début de "Staying Until The End". Outre le fait d’être un excellent conseil, ce titre est aussi un véritable hymne pour motiver une foule à frapper dans leurs mains en rythme.

Les Norvégiens se lâchent un peu plus avec "This One Is Wild", si bien que l’on croirait presque entendre le résultat d’un jam improvisé entre potes. Les parties lead sont très bien amenées, et la basse sait se faire entendre. Les choeurs donnent également un peu plus de punch en temps voulu à la composition, et on ne sent pas les longueurs de la composition. Retour sur ce son plus sombre pour "One Last Ride", avec un accent mis sur des leads entraînants tout de même, alors que "We Drink" s’axe sur des riffs lourds et une rythmique syncopée. C’est à nouveau la basse qui est mise à l’honneur, avec un chant plus rauque qui correspond parfaitement à l’ivresse de la situation. Alors que je l’avais prise pour une outro calme, "Towards The Unknonwn" est un cours morceau qui permet aux guitaristes de s’exprimer avant le vrai final : "Esta Noche Va A Quemar". On retrouve la puissance enjouée des premiers titres, mais avec un chant en espagnol plutôt original qui passe plutôt bien.

Dans tous les cas, les musiciens semblent toujours s’amuser autant sur leurs instruments ! Je ne connaissais Chrome Division que de réputation, mais je dois avouer que "One Last Ride" tourne tout seul. Pourtant très éloigné de mes standards musicaux, j’ai apprécié sans mal cet album, et il n’y a aucun doute sur le fait que les amateurs du genre vont l’adorer ! Espérons que quelques dates françaises soient ajoutées à leur tournée prévue pour l’année prochaine !


Matthieu
Décembre 2018




"Infernal Rock Eternal"
Note : 15/20

Chrome Division est un groupe norvégien de hard-rock / heavy metal formé en 2004. Personnellement, j’ai toujours vu ce groupe comme le pêché mignon de Shagrath (Dimmu Borgir) qui en avait assez de pas pouvoir exprimer son amour du vieux rock dans Dimmu, et d’avoir dû lâcher sa gratte pour ne faire que les vocaux. En clair, c’était l’issue de secours d’un mec que ça faisait chier de ne pas pouvoir faire ce qu’il aime. J’avais jeté une oreille sur ce groupe il y a un certain moment, et c’était quasi un tribute à Motörhead. Et cela m’avait éloigné de façon drastique de Chrome Division, vu qu’ils jouaient quelquechose que je n’appréciais pas plus que ça. Oui, lancez moi des cailloux. C’est donc le moment pour moi de voir, si la sauce ne prend toujours pas avec moi, ou si miracle ça passe !

Commençons donc avec "Good Morning Riot". Ce titre joue le rôle d’une très brève introduction avec une guitare mise en avant. De toute façon, on s’y attend. Je me doute que la guitare va jouer un rôle très important dans cet opus. Continuons donc. Le début de "Endless Nights" m’a fait hausser un sourcil : un espèce de "Qu’est ce que c’est que ça ?" (Hva er det ?! pour les norvégeophones). Pour moi, le ton est donné : on va jouer sur une certaine accroche mélodique ! Et le pire c’est que ça marche, le refrain étant super catchy. Ca donne envie comme disait l’autre de grimper sur une Harley et de n’avoir besoin de personne (un hell yeah général pour mes références s’vouplait !).

Suit le "(She’s) Hot Tonight". Aaaah les titres subtils du heavy ! Mais ça rentre tellement vite dans la tête... Le genre de titres qu’on écoute au bar, une pinte à la main et trois autres vides posées sur le bar : "Yeaaaaah yeaaaah she’s so hot tonight !". Et en parlant d’alcool... "The Absinthe Voyage" est le morceau suivant. Parce que oui, il faut savoir faire preuve de diversité dans ses choix. Un petit tour chez la fée verte et voilà. Et comme je l’avais prévu, la guitare est vraiment mise en avant, on s’en prend plein la gueule et les solos pleuvent comme si on voulait nous en mettre plein les yeux. Mais la recette fonctionne, et les refrains sont vraiment désespèremment rentre-dedans et on se retrouve à faire les choeurs avec plaisir.

Le titre suivant "Lady Of The Perpetual Sorrow" revêt un côté moins festif, et fait plus fin de soirée quand tout le monde est bourré et qu’on commence à se plaindre des événements tragiques qui sont arrivés pendant la dite-soirée. Bon là par contre, le sauce ne prend pas. C’est sans doute trop attendu pour moi. C’est rentrer dans une espèce de moule du hard rock et s’y blottir confortablement. C’est du déjà vu en gros. Je continue donc avec "The Moonshine Years". Le son est directement plus dur. Et ô des petits effets sur la voix... qui rappellent ceux que Shagrath plaçait sur sa voix dans Dimmu Borgir justement ! Clin d’oeil affiché ?

On retrouve le côté festif avec "No Bet for Free". Oui, ça sent vraiment la pinte frappée sur le bar avec vigueur alors qu’on beugle en coeur les paroles de la chanson. J’ai de toute façon l’impression que l’album entier est un hommage aux décennies passées, et qu’il y a FORCEMENT un message subliminal qui tourne en boucle nous conseillant de remettre notre veste en cuir et de sauter sur une Harley qu’on chevauchera les cheveux dans le vent, sur une longue route droite avec en fond un soleil couchant. Franchement, c’est vraiment comme ça que je le ressens. Et le titre suivant ne m’en fera pas démordre, avec "On The Run Again" j’ai la satisfaction d’anticiper les thèmes abordés !

Suit "Mistress In Madness" qui envoie la purée. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai directement associé ce titre à un espèce d’hymne à la liberté, au pouvoir de faire ce qu’on veut, de se casser très loin juste pour le plaisir... si ça se trouve les lyrics ne parlent même pas de ça, et ça serait franchement la débandade. Dans la même continuité on trouve "Reaper On The Hunt" et "You’re Dead Now". On reste dans les mêmes thématiques, au moins l’album se tient et est constant. C’est appréciable.

Le titre "ØL" évoque chez moi des souvenirs d’une autre chanson mythique... "øl" signifiant bière en norvégien, cela éveillera en vous des envies de boisson. Je lutte en ce moment même pour rester une chroniqueuse digne et ne pas céder. Mais pour en revenir à la chanson mythique... "øl, øl og mere øl" flotte dans une partie de mon cerveau. Et le titre de Chrome Division entre pour moi dans la catégorie des chansons de biture ! C’est bien, on boit, on est posés et on chante les ohoooohooooohoooohohoooooo. Les joies du heavy metal en gros ! Et on termine avec le bonus "Dirty Dog" qui reste résolument dans la ligne directrice de l’album, et qui est une jolie conclusion à tout ce que je viens de raconter.

Alors que dire au final ? Je n’attendais pas grand chose de cet album, et j’abordais la chose avec un air austère. Mais j’ai été agréablement surprise car j’ai quand même trouvé du plaisir à écouter cet album, si loin de mes goûts habituels. A écouter pour avoir la nostalgie des temps passées, des grosses bécanes et si on a pour projet de créer un groupe de bikers qui viendront pétarader devant la mairie lors de votre mariage prochain. Oui, je vois loin. Après, je ne dirai pas que Chrome Division innove. Loin de là. J’y vois plus un côté hommage. Mais pour m’avoir fait apprécier ce que je ne pensais même pas écouter, ça mérite un pouce levé.


Velgbortlivet
Février 2014




"3rd Round Knockout"
Note : 14/20

Trois ans après "Booze, Broads & Beelzebub", les Norvégiens de Chrome Division réapparaissent de leurs terres Scandinaves avec leur "3rd Round Knockout" et transforment le paysage sans avoir à traverser l’Atlantique. Fervents défenseurs d’un heavy metal aux airs Motörheadien, le supergroupe comportant en son sein l’ex-chanteur de Dimmu Borgir qui s’exécutera à la guitare rythmique, s’adonne à des intonations bien éloignées du black metal symphonique, ambiance plutôt bikers, soleil de plomb et Jack Daniel’s, vous l’aurez compris… Les 5 pointures n’étant pas là pour faire dans la dentelle, grâce et finesse n‘ayant pas été invitées dans l’exercice d’écriture, la qualité et l’expérience sont en revanche incontestables. Les guitares fredonnent allègrement leurs accents bluesy sur un jeu de batterie musclé et parfaitement proportionné, pas d’erreur de style non plus pour Shady Blue qui fait surgir de ses cordes vocales une testostérone pimentée… bref, les éléments essentiels sont bel et bien présents. Pourtant, un petit hic à mon gout, les titres défilent et je ne perçois que peu d’originalité dans la composition des morceaux, mis à part peut-être le titre le plus insolite de l’opus : "Ghost Riders In The Sky", reprise de Johnny Cash. Les pays Nordiques étant déjà assez souvent assimilés au black ou au heavy metal, une entorse aux bonnes vieilles habitudes aurait été la bienvenue. Le troisième coup de grâce ne sera donc pas donné pour cette fois bien que "3rd Round Knockout" n’en soit pas moins un album chaleureux et exaltant à écouter. Peut-être souhaitent-ils simplement que l’on prenne leur nouveau-né sur le même ton que le contenu qu’il renferme, au second degré ! A savourer donc sans trop d’attente !


Angie
Janvier 2012


Conclusion
Le site officiel : www.chromedivision.com